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Estonius
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5,0
Publiée le 23 juin 2013
Ce western complètement atypique est sans doute d'un des meilleurs de tous les temps. Si l'histoire est intéressante et peut se lire à la façon d'un western classique il serait vraiment dommage d'en rester là car le propos de l'auteur va très loin. Non il ne s'agit pas d'un western féministe, mais d'un western qui nous parle d'une rivalité entre femmes, d'un côté Vienna (Joan Crawford) ancienne fille de saloon (autrement dit prostituée) est une femme libre (mais passionnée) qui s'assume complètement, de l'autre Emma (Mercedes McCambridge), archétype de la vieille fille puritaine et frustrée. (On a rarement vue une telle teigne au cinéma). Est abordé aussi la problématique de la meute, toujours imbécile, lâche, hypocrite et violente et ici tout habillée de noir puisque ces messieurs reviennent tous d'un enterrement. Le noir d'Emma contraste aussi avec les tenues très colorées de Vienna : d'un côté la mort, de l'autre côté, la vie ! Les personnages masculins sont soit complexes (à l'instar de Johnny Guitar lui-même), soit bornés. Ajoutons la beauté de la mise en scène, la qualité de la direction d'acteur, quelques répliques bien pensées, une tension dramatique intelligente, une bonne musique (Victor Young) et nous tenons là un chef d'œuvre.
Ce n’est pas un hasard si les 29 spécialistes du genre, ayant en plus connu sa grande époque, qui ont collaboré au livre format poche 10/18 ‘’Le western’’ de 1968 ont placé Johnny Guitar en numéro 1 . Ce film est tout simplement aussi beau que génial quelque soit la façon dont on l’aborde. Les thèmes sont si nombreux qu’ils sont impossibles à détailler en quelques lignes. Au point de vue cinéma pur, il est nécessaire de faire ressortir que les deux principaux moteurs du scénario sont des femmes et que la couleur utilise paradoxalement le noir afin de faire démarrer l’action à la sortie d’un enterrement. et d’accentuer les contrastes des costumes. Cela permettra aussi un duo éblouissant entre les robes de Vienna et d’Emma lors de l’incendie du saloon. Cette grande réussite est due à ce que tous les codes du western sont respectés et que ceux qui s’y ajoutent portent sur un romantisme passé, un lyrisme tragique et des rivalités masculines primitives digne d’un poète du dix-neuvième siècle. Evidemment la beauté animale de Sterling Hayden qui promène en plus une nonchalance toute américaine ainsi que la maturité parfaite de Joan Crawford (50 ans soit 12 de plus que son partenaire et le même âge que Marlène dans ‘’Rancho notorious ‘’) apportent beaucoup à ce spectacle qui nous tient en permanence entre l’angoisse et l’émotion. Johnny Guitar fait parti de ces films à revoir régulièrement plutôt que de tenter sa chance avec des nouveaux dont on sent par avance qu’ils ne nous apporteront rien. Il appartiendra au patrimoine mondial en étoiles.
L'un des plus beaux western qui soient ! Les interprétations de Joan Crawford et de Sterling Hayden sont fantastiques. Quant à Mercedes McCambridge elle gagne le prix de la pire méchante de l'histoire du cinéma. C'est splendide, émouvant, roublard et passionnant.
Un grand Western signé Nicholas Ray !!!! Danes les années 50, rarement j'ai vu dans ce genre une héroine autant mis en avant car dans le titre "Johnny Guitar", le musicien pistoléro est un personnage secondaire, Joan Crawford porte meme une ceinture de revolver comme quoi le machiste masculin n'a qu'a se tenir droit (rire). Trés bon film réalisé peu avant le cultissime "La fureur de vivre" par le cinéaste, le film prend son temps de présenter les personnages puis la deuxième partie devient intensif de vengeance et de trahison, j'ai adoré dans l'ensemble. Joan Crawford est excellente en femme forte et de caractère et l'on reconnait Ernest Borgnine en bad boy et meme Dennis Hopper quelques secondes. Du grand cinéma made in Hollywood des années 50.
La complainte mélancolique de Johnny Guitar, voilà comment pourrait se nommer autrement le film de Ray. Bien que le film commence par le personnage principal, celui-ci est petit à petit rangé au rôle de témoin, un homme honnête qui ne veut que retrouver son ancienne compagne, et au fil des évènements il sera obligé de se battre pour atteindre son objectif, essayant de se frayer un chemin de sauvetage parmi les conséquences des actes qu'a commis Vienna. La vraie place est donnée aux méchants et à la lutte contre une femme, qui, par vengeance personnelle, rallie tout une ville à sa cause pour abattre la jeune femme qui lui a pris Dancin' Kid. Les rôles sont inversés à vrai dire dans le groupe de Kid, ce dernier est violent mais exprime des sentiments envers Vienna et son gang va peu à peu se disloquer ( grande interprétation de Borgrine ) et se trahir. Ce qui vient d'un scénario travaillé, à la structure et personnages complexes ; la mise en scène de Ray y participe : l'intérieur du saloon est bâti comme un décor d'opéra, et la musique pour une fois n'est pas une pure orchestration hollywoodienne : elle dévoile toute la tristesse du destin des personnages. La séquence de retrouvailles intimistes entre Vienna et Guitar est particulièrement réussie, grâce au jeu d'acteur, à la musique, à la photographie et aussi au scénario ( Guitar ne pouvant faire face à la réalité, demande à Vienna de lui parler par mensonges pour le rassurer ), s'il y a bien de rares défauts ( une discussion en charette devant un fond de paysage qui défile à 150 km/h ), le film n'en est pas moins efficace, travaillé et solide dans les domaines artistiques et techniques, en faisant un western d'exception.
Un des plus grands classique du western hollywoodien. Mis en scène par Nicholas Ray avec en tête d'affiche la grande Joan Crawford aussi autoritaire qu'un homme. Par contre on a trop souvent entendu dire que ce film était le premier western où le premier rôle était tenu par une femme, ce qui est faux ("Les furies" de 1950 mettait déjà deux femmes face à face, "La reine des rebelles" avec en premier role Gene Tierney en Belle Star...)... Ce qu'on remarque très vite c'est que le titre n'est pas le nom du héros direct, Johnny Guitar étant presque un second rôle. Le face à face se fait entre deux femmes de tête, deux patronne qui mène les hommes autant par le charme que par l'autorité naturelle qui force l'admiration. L'autre étant joué par Mercedes McCambridge dans un rôle aussi ingrat qu'antipathique. On reste subjugué par le physique de Joan Crawford, aussi monolithique que charismatique, telle une icône du far-west, quintessence de la femme masculine (mais qui sait être féminine). Les couleurs éclatantes semblent être travaillées spécialement pour le personnage de Vienna, les autres étant presque tous en tenue d'enterrement. Mais ce film est marquant car le sujet en est le lynchage facile au temps où le Maccarthysme était partout à Hollywood ; il est d'ailleurs étonnant d'y voir face à face, Sterling Hayden (personnage pacifiste dans le film) une des victimes en face de Ward Bond (meneur hésitant des lyncheurs) un des membres les plus actifs des dénonciateurs. Un chef d'oeuvre qu'il faut avoir vu, dont la forme a d'autant plus d'éclat que le fond politique est particulièrement pertinent.
Un des sommets du genre : un beau film d'amour superbement mis en scène. L'utilisation des décors, magnifiquement baroques (le saloon de Vienna), est remarquable, tout comme l'interprétation, avec une mention spéciale pour Sterling Hayden, comédien en marge des studios, qui amène une touche à la fois physique et ambigüe, comparable au jeu du grand Mitchum.
Cette reprise est pour moi, le chef d'œuvre de Nicholas Ray. Western au féminin à la mise en scène flamboyante, les 2 comédiennes qui s'affrontent sont magnifiques. Entre elles, le grand Sterling Hayden, dans le rôle titre, impose un charisme nonchalant et efficace. Rajoutons un scénario prenant et une chanson inoubliable, un chef d'œuvre, vous dis-je.
Joan Crawford et Sterling Hayden dans les rôles principaux, Ward Bond et Ernest Borgnine, célèbre pour son rôle de second dans la série "Supercopter". Au-delà de la distribution, ce film est un morceau d'anthologie dans le genre. Il fut tourné par Nicholas Ray, à une époque marquée par le maccarthysme, ce mouvement anticommuniste qui traqua un certain nombre de sympathisants aux Etats-Unis, notamment le réalisateur (Ray) et Sterling Hayden qui fut contraint d'admettre sa brève adhésion au Parti Communiste américain et sa rencontre avec des sympathisants, évènement qu'il regrettera toute sa vie. Nicholas Ray était un farouche opposant au maccarthysme et joua un bon tour à Ward Bond, un des leaders d'un mouvement anticommuniste dans le cinéma d'Hollywood, en lui faisant croire qu'il jouerait un rôle de héros. Le film ne présente aucun temps mort, les acteurs rendent parfaitement l'ambiance tragique tout au long du déroulement. L'oppostion entre Sterling Hayden et Ernest Borgnine (Bart Lonergan) est constante et la bagarre du début entre l'imposant Sterling (1,96m) et le costaud Borgnine n'est que le prélude à une haine farouche durant tout le film. Les deux actrices Joan Crawford et Mercedes McCambridge campent des personnages aux tempéraments complètement opposés : courage et persévérance incarnés par Joan Crawford contre vanité et manipulation pour l'autre actrice. Au final, ce film dénonce la folie des hommes à juger hâtivement sans preuve.
Un western insolite,unique à vrai dire,qui lorgne presque plus du côté du mélo flamboyant que du film viril et facile de la gâchette."Johnny Guitare"(1954),en revanche,porte en étendard ses convictions politiques,notamment sa critique du maccharthysme(les lyncheurs ridiculisés en sont le symbole)et sa vision pro-féministe.Car ici,ce sont les femmes qui tiennent le colt et la culotte.Joan Crawford impose son teint de glace et son regard exorbité,pour incarner une tenancière de saloon autoritaire et fière,qui fait tout pour être indépendante alors qu'en même temps elle est folle amoureuse d'un homme insaisissable.Sa confrontation avec une Mercedes McCambridge revancharde,va sur le terrain des hommes,avec une sensibilité plus extrême.Sterling Hayden,quant à lui,est un cowboy pacifiste,chose peu commune également.D'ailleurs,après un final empli de dérision et d'incompréhension,la lancinante ballade de Peggy Lee,se charge de nous rappeler que ce western de Nicholas Ray est décidément à part.A l'image de sa palette de couleurs éclatantes.Dommage qu'une tendance à la surdramatisation empêche de toucher au chef d'oeuvre.
Western insolite et sensuel de Nicholas Ray qui transgresse les règles du genre en laissant la place d’héroïnes à deux femmes antagonistes dont Joan Crawford formidable en propriétaire à poigne d'un saloon-casino.
Réalisé quatre ans avant "le Brigand bien aimé", "Johnny Guitar" donne l'occasion à Nicolas Ray d'entrer dans le panthéon des grands réalisateurs américains de la seconde moitié du XXe siècle. Mise en scène léchée (les scènes d'incendie sont magnifiques), introspection psychologique, face à face grandiose entre Joan Crowford et Mercedes McCambridge, intensité dramatique..., tout le cinéma de Nicolas ray est concentré dans ce chef-d'œuvre de western considéré aujourd'hui, et à juste titre, comme un des classiques du genre. D'une modernité sidérante (le duel final vaut son pesant d'or), le film prouve qu'on peut toujours renouveler les genres sans jamais se fourvoyer. Un film culte.
Le chemin de fer arrive enfin près d'une ville frontalière. Vienna (J. Crawford), une femme d'affaires avisée, dirige le saloon et par l'achat de nombreux terrains est devenue une personne puissante, ce qui déplaît fortement à Emma, l'autre femme importante de la ville qui ne souhaite qu'une chose : faire partir par tous les moyens Vienna. L'arrivée de Johnny Guitar contrecarre les projets d'Emma mais ne peut empêcher l'altercation entre les deux femmes. Superbe western atypique dans lequel on ne peut que constater que les 2 femmes portent non seulement la culotte mais en plus elles portent les flingues. Film passionnant avec de bons acteurs, un classique du genre que j'adore. A voir absolument.
Johnny Guitar est un western absolument magnifique, l'un des plus beaux des années 50. L'histoire est celle de Johnny Guitar qui retrouve Vienna, après des années d'absence. Celle ci est son ancienne maitresse et elle est accusée injustement d'un hold-up. Sur un super scénario de Phil Yordan ( la chute de l'empire Romain ), Nicholas Ray nous offre l'un des westerns les plus originaux jamais filmées. Il s'agit d'un long métrage baroque et assez irréaliste par moments ( le décor du salon vide de tous clients ) et aux couleurs particulièrement agressive ( le rouge y domine ). L'interprétation est excellente en particulier pour le duo Joan Crawford - Sterling Hayden qui possède une tension sexuelle qui se ressent dans la plupart des scènes ou ils sont ensemble. Le film est completer notamment par John Carradine, Ward Bond ou encore Ernest Borgnine. Il s'agit d'un western d'exception grâce également à la sublime photographie de Harry Stradling ( Soupçons de Hitchcock ) et aussi grâce à la magnifique partition musicale de Victor Young ( Scaramouche ) qui apportent évidemment un plus a cette oeuvre. Voila donc un western que tous les fans de genre se doivent de posséder, car c'est pour moi l'un des plus novateurs.
Ce western ne serait-il pas un peu surestimé.. ? Joan Crawford surjoue, les autres acteurs ne sont pas crédibles, le scénario sonne creux... A part pour le technicolor et les décors qui donnent un peu de piquant à l'ensemble, je n'ai pas accroché à ce film.