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selenie
6 213 abonnés
6 178 critiques
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5,0
Publiée le 30 novembre 2015
Adapté du roman éponyme de Jean Giono ce film a été, à l'époque, le film le plus cher du cinéma français avec un budget de 176 millions de francs. Rappeneau a compris l'essence même du livre. Notamment il faut préciser qu'il n'y a pas eu réellement d'épidémie à cette époque en France, et que le choléra est avant tout symbolique. En effet le choléra dans le récit n'est finalement qu'un révélateur de l'être humain et de ses peurs. Un soupçon d'onirisme et d'allégorie, un peu de lyrisme et du romanesque, du cape et d'épée pour l'aventure, une tragédie en fond et voici un grand film qui reste malheureusement trop sous-estimé.
Un excellent film de Jean-Paul Rappeneau, je trouve les critiques un peu sévère. Une vraie histoire avec des acteurs qui se donnent à fond, Olivier Martinez le premier. De beaux décors et de très bons costumes. L'histoire est crédible et parle d'un sujet très intéressant.
Un film généreux. Un film d'aventure long où tout est parfaitement maîtrisé. Décor, costume, photo, mise en scène sur un scénario adapté d'un roman de Giono. Tout ici est qualité. Jean-Paul Rappeneau se confirme comme le maître du film historique des années 90. Dommage que le cinéma français ne soit plus en mesure, aujourd'hui, de nous proposer des films historiques de cette qualité. Aventures d'un carbonaro dans la Provence de 1832, épidémie de choléra et unité Italienne, épopée magnifique marquée par la grande histoire et servie par une belle distribution. Même les chats et les corbeaux y jouent bien, c'est dire le génie de Rappeneau !
Le cinéaste Jean-Paul Rappeneau revient 5 ans après le succès critiques et spectateurs de l’inoubliable Cyrano de Bergerac (1990), avec Le Hussard sur le toit (1995) réputé inadaptable au cinéma, il offre une vision cinématographique au roman de Jean Giono. D’une beauté flagrante (tourné à la lumière naturelle dans une soixantaine de lieux différents en Provence et escorté par un millier de figurants et une belle brochette d’acteurs : Juliette Binoche, Olivier Martinez, François Cluzet, etc). C’est tout cela qui fait que cette unique adaptation est réussie, car l’histoire et la mise en scène nous maintiennent en haleine (la poursuite sur les toits !!), les décors, les innombrables paysages de Provence, les reconstitutions nous plongeant dans les années 1830 de la vieille France où le choléra décimait les campagnes. Une œuvre inoubliable comme seul Jean-Paul Rappeneau et une poignée d’autres réalisateurs savent le faire.
le hussard sur le toit est un beau drame de Jean-Paul Rappeneau. La mise en scène du réalisateur est irréprochable, le scénario est intéressant et travaillé, le film est captivant du début à la fin et les acteurs comme Juliette Binoche, Olivier Martinez ou encore François Cluzet sont très convaincants dans leurs rôles. Bref, c’est à découvrir…
Un très beau film plein de panache comme on n'en voit que trop peu dans le cinéma français ; un beau duo d'acteurs traversant une région ravagée par le choléra avec des scènes très saisissantes. Sans doute le meilleur film de Jean-Paul Rappeneau.
La mise en scène est souvent statique mais la photographie est sublime ainsi que les paysages. Les deux acteurs principaux sont bons quand il ne s'agit pas de montrer leur passion et le scénario ne laisse aucun répit à Olivier Martinez. A noter une formidable apparition de Jean Yanne.
Un bon film voire un excellent film français, des acteurs de qualité et une reconstitution correct entre l'Italie et la France subissant les ravages du choléra, malgré un certain manque au niveau de la mise en scène qui peine à nous faire voyager dans cette époque impitoyable. On reste a des années lumières de "Barry Lyndon" que je vous ordonne de voir si ça n'est pas déjà fait.
« Le hussard sur le toit » est un magnifique film d'aventure qui s'inscrit haut la main dans la grande tradition du film historique à la Française. Dès les premières images, on est happé au cœur des années 1800, alors que notre beau pays est ravagé par une redoutable épidémie de choléra. Au milieu du chaos ambiant, un jeune officier italien (expatrié) rencontre accidentellement une jeune comtesse qui tente de fuir les foyers infectieux pour regagner son château Alpin. Les aventures qu'ils vont traverser ensemble, toutes plus tumultueuses les unes que les autres, vont beaucoup les rapprocher, voir plus si affinité... Grâce à une réalisation tirée au cordeau, Jean-Paul Rappeneau parvient sans peine à nous emmener dans l'univers dramatique de ce grand classique de la littérature hexagonale, signée Jean Giono. On prend d'ailleurs immédiatement fait et cause pour nos deux héros et on tremble en permanence à l'idée qu'ils puissent être contaminés par cette horrible maladie. L'action et le suspense sont parfaitement maîtrisés mais laissent aussi une grande place à l'histoire d'amour qui s'installe peu à peu. Il faut dire que les deux acteurs (Juliette Binoche et Olivier Martinez) forment un splendide couple, particulièrement charismatique, et on ne peut qu'applaudir à la qualité de leur prestation. Je n'ai pas lu l’œuvre d'origine mais je ne doute pas un instant que M. Giono aurait apprécié le sérieux de cette adaptation.
Jean-Paul Rappeneau nous livre une flamboyante adaptation du roman de Giono. Cette grande fresque romanesque, filmée dans les magnifiques décors de la Provence, bénéficie en outre d'un casting de premier choix. Outre Olivier Martinez, qui incarne à merveille ce fougueux hussard, et Juliette Binoche toujours aussi lumineuse en bourgeoise qui ne se reconnait pas dans son monde, le réalisateur peut s'appuyer sur de grands comédiens pour des seconds rôles (François Cluzet, Gérard Depardieu, Pierre Arditi, Jean Yanne et j'en passe). Une oeuvre de très grande qualité qui doit aussi beaucoup au soin apporté aux costumes et décors d'époque ainsi qu'à l'image superbe. L'ensemble est assez rythmé avec des scènes d'action très bien emballées. Un grand film d'époque qui n'a pris une ride.
Jean-Paul Rappeneau constitue un cas à part dans le cinéma français. Ancien scénariste pour Louis Malle ou Philippe de Broca, il accède à la réalisation en 1966 avec "La vie de château" qui révèle immédiatement un sens du rythme qu'il puise dans son expérience avec Philippe De Broca pour lequel il vient d'écrire le scénario endiablé de "L'homme de Rio" (1964). "Les mariés de l'an II" avec Jean-Paul Belmondo cinq ans plus tard démontre son aptitude à diriger un film épique en costumes. Alors que le succès critique et commercial est au rendez-vous, le jeune réalisateur semble vouloir prendre son temps entre chaque film. Jusqu'à "Cyrano de Bergerac" qui constitue l'acmé de son œuvre, il lui faudra 24 ans pour réaliser cinq films. Cette rareté constitue la marque de fabrique de Jean-Paul Rappeneau qui sans doute en raison de cette parcimonie, semble faire mouche à chaque fois qu'il passe derrière la caméra. Quand il met en chantier "Un hussard sur le toit" inspiré du roman le plus célèbre de Jean Giono, le petit monde du cinéma français est donc forcément en attente d'un nouveau chef d'œuvre. Le projet est depuis longtemps en sommeil dans l'esprit de Rappeneau et l'univers décrit par Giono semble devoir ne pas poser de problème à être retranscrit compte tenu de la filmographie passée du réalisateur. Atout supplémentaire, Jean-Claude Carrière déjà présent sur "Cyrano" est de nouveau à l'écriture avec en sus l'apport de Nina Companéez. En un mot s'il existe un metteur en scène capable de donner vie à cette épopée tourmentée mais aussi tout en retenue imaginée par Giono, c'est bien de Rappeneau dont il s'agit. La déception sera à la hauteur des attentes folles suscitées par le projet. Le film ne sera certes pas un bide fulgurant au box office, équilibrant presque son budget très conséquent (presque le double de celui de "Cyrano") pour la production nationale mais il donne un sérieux coup d'arrêt à la carrière de Rappeneau qui ne réalisera plus que deux films passés inaperçus. De quoi exactement souffre donc le film ? L'esthétique est irréprochable grâce à la photographie de Thierry Arbogast et elle permet à Rappeneau de particulièrement réussir les scènes décrivant la folie qui s'empare des populations villageoises terrorisées par la propagation de l'épidémie de choléra qui ravagea la France en 1832. Juliette Binoche qui vient d'éclore après ses films avec son ex-compagnon Léo Carax et la trilogie des couleurs de Krysztof Kieslowski est à la hauteur de sa réputation. Le mal est à rechercher ailleurs . Sans aucun doute dans l'erreur originelle d'avoir confié le rôle principal du colonel Angelo Pardi à Olivier Martinez, un acteur novice dont le physique très avenant avait peut-être fait croire aux producteurs qu'ils tenaient là le nouveau Gérard Philipe ou le nouvel Alain Delon. Le jeune éphèbe à beau faire son possible, rien ne se passe entre lui et la caméra. De la gestuelle à la diction tout sonne désespérément faux. Le spectateur en est donc réduit à admirer les magnifiques paysages et tableaux vivants (Friedrich,Vermeer,...) que lui propose Rappeneau. Juliette Binoche qui arrive bien tard donne un peu de nerf au récit mais elle ne parvient pas à allumer la flamme chez le jeune Martinez dont Rappeneau limite désormais les gros plans pour masquer le manque criant de présence. Quelques apparitions de Jean Yanne, Gérard Depardieu, François Cluzet ou Daniel Russo contribuent à faire diversion mais rien n'y fait, "Le hussard sur le toit" souffre en son maillon central et il s'enfonce assez tristement dans la platitude. Reste une question. Rappeneau a t-il eu le dernier mot concernant le casting ? La réponse influe forcément sur la responsabilité du réalisateur dans ce qu'il faut bien appeler un échec.
Très joli film épique mêlant aventure, action, road movie, intrigue policière et histoire d’amour. Un chef d’œuvre du cinéma français. Un très beau duo d’acteurs (Binoche/Martinez) secondé par de grands acteurs en second rôle