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Un visiteur
2,0
Publiée le 26 novembre 2012
Juliette Binoche sauve le film. Comment peut on imaginer qu'un film pourrait ressembler à ce roman. Pendant un long moment le film manque d'intérêt. Olivier Martinez est catastrophique dès qu'il ouvre la bouche et on ne retrouve pas le livre. Rien d'ailleurs n'oblige le film à ressembler au livre qui l'a inspiré. Ici Rappeneau a voulu faire un film de cape et d'épée. Les paysages sont beaux, mais c'est tout. Et puis apparaît Juliette Binoche qui emplit l'écran et donne un sens aux sentiments d'Angelo. Ce n'est pas dans le livre, mais l'attrait revient. Pourtant la volonté de maintenir une certaine proximité avec le livre est perceptible. Deux faits m'avaient frappé dans le roman. Pauline de Théus est endormie et quand elle se réveille elle est effrayée à la vue d'un corbeau qui ayant pris l'habitude de dévorer les cadavres s'est trop approché d'elle. L'idée du livre est fidèlement traduite. Le second point est le fait qu'Angelo ne tombe pas amoureux de Pauline et réciproquement, même si l'on devine qu'un possible est sous-jacent, ces êtres ne sont pas asexués. Le film nous fait croire qu'il ne s'agit que de fidélité là ou il n'est pour Giono que question de liberté.
Belle reconstitution, paysages magnifiques et brillant casting ! En plus, cette extraordinaire chevauchée est parsemée d'obstacles, du choléra aux agents autrichiens en passant par la quarantaine, ce qui suscite notre intérêt. Dommage que les longueurs se succèdent, d'autant plus que pour un film de ce genre, l'histoire d'amour aurait mérité d'être plus approfondie !
Une belle aventure dans un contexte dramatique qui fait des ravages et comporte quelques scènes comiques en plus de nombreuses dramatiques. Cela donne un aperçu de a propagation du choléra à l'époque qui semble difficile à stopper et à guérir. Le hussard va tout de même s'acharner à sauver sa bien aimée, tout en déjouant ses poursuivant et la fureur des gens qu'il rencontrera au cours de son périple.
De belles chevauchées dans de beaux paysages, comme un documentaire. Un scénario un peu plat, comme un documentaire. Des décors soignés et une photo splendide, comme un documentaire. Ah, c’est un film d’amour et d’aventure ? J’ai eu l’impression que le metteur en scène s’est contenté de suivre le livre, sans touche personnelle, sans souffle, ce qui donne un scénario mou, et une juxtaposition de scènes sans liens. De bons acteurs pour les rôles principaux, mais le jeu des seconds rôles (Cluzet, Depardieu, Arditi, Russo) semble être dirigé par une nécessité d’excitation intense plus en rapport avec le jeu théâtral. Pas de plaisir spontané pour ce film, où le héros est toujours rasé de près dans une France d’exode cholérique. A vouloir mélanger la précision des réalités de l’existence et le lyrisme d’une histoire d’amour, le film perd de sa saveur… et devient un beau documentaire.
Je ne comprends pas le succès qu'a eu ce film lors de sa sortie, et qu'il ait été depuis a ce point décrit comme un incontournable du cinéma français... c'est complètement surjoué (parfois mal), un peu à la façon théâtre de boulevard,... le fond historique de ce qu'était l'Europe de l'époque aurait mérité un peu plus d'attention, même si ce n'était pas ici l'objet central... Objet dont on se demande d'ailleurs comment on peut espérer y poser les bases scénaristiques d'un film entier... et alors la fin... plus ringard tu meurs... quelques paysages et chevauchées bien filmées nous sauvent d'un ennui total.
Rappeneau adapté ici un roman de Giono réputé inadaptable. Il prend certes des libertés avec le roman mais le résultat est au rendez-vous. Le film nous transporte déjà rien qu avec ses superbes chevauchées dans ses superbes paysages. La première partie avant l arrivée de Pauline est un peu longue mais on n y notera le réalisme dans la représentation des malades et des morts du cholera. Et puis Pauline entre en scène et après avoir le film on se dit qu aucune autre que Juliette Binoche n aurait pu interprétér le rôle. Binoche est au sommet de son art elle n habite pas le rôle, elle est le rôle. Face à elle du coup Olivier Martinez paraît fade, mais cela ne vient pas d une mauvaise qualité de son jeu, C est juste que Juliette Binoche écrase tout. Les seconds rôles sont savoureux et s attachent à nous montrer les multiples réactions humaines face à la maladie et une possible mort imminente. Angelo et Pauline traverse le film comme deux êtres assexues même si un sous entendu laisse envisager une issue possible. Grâce à cette relation possible mais non réelle, Jean Paul Rappeneau parvient à nous montrer probablement le couplé le plus romanesque du cinéma. Avec ce très bon film Rappeneau nous rappelle qu il excelle dans le cinéma d époque
Les jeux d'acteurs sont corrects et ça sensibilise à la peur du choléra. L'histoire n'est pas assez entraînante et difficile d'accrocher aux personnages malgré une photographie jolie. 3/5
Une belle adaptation de l'œuvre de Giono, ce qui était difficile. Le budget conséquent permet une mise en scène brillante , beaucoup de figurants, de superbes scènes en extérieur, les paysages des montagnes des Alpes du sud sont superbement filmés. Le film est bien sûr une allégorie sur la peur des autres, le principe de bouc- émissaire , les mouvements de foule. Ce choléra que tout le monde craint représente cette peur . Juliette Binoche est très bien , très juste , par contre O. Martinez manque un peu de profondeur. La réalisation est très classique , probablement trop, et manque de lyrisme , ne donnant pas au film le souffle et le relief qu'il aurait mérité.
Une époque peu évoquée en littérature et au cinéma; l'intérêt historique est bien là, pour ce qui est de l'interprétation, Juliette Binoche crève l'écran. Par contre pas très fan d'Olivier Martinez qui interprète plus un grand ado qu'autre chose.
Adaptation du célèbre roman, le film manque cruellement de saveurs et de rythmes pour en faire un incontournable. Certes, certains noms dans le casting sont impressionants, la photographie est magnifique et la réalisation bien foutue. Mais à côté de ces points positifs, le jeu de l'acteur principal, Olivier Martinez, reste approximatif; ce dernier étant incapable de transmettre une quelconque émotion. La platitude de la BO constitue également un handicap de taille puisqu'elle aurait pu souligner les moments forts du film. Un film en demi teinte....
Rappeneau remet le couvert historique, branchant les chandeliers et se frottant les mains devant le réglage des foules. Fort peut-être d’avoir été approché par Keanu Reeves pour le rôle principal, il américanise ses scènes les plus actives qui revêtent bien l’aspect des épopées cape-et-d’épesques d’outre-mer.
Son héros, interprété par Olivier Martinez, est le Zorro de Jean Giono, un gentilhomme soldat dont les manières sont au prix de son ennui en société. Il casserait bien les standards de la bourgeoisie si elle n’était pas constamment moquée d’autre part et que Martinez n’était pas monté sur ressorts au point que la caméra peine à suivre ses brusques mouvements. C’est dommage car il est agile, sa langue italophone pas mal aussi, et il participe à l’énergie qui coule dans les veines du Hussard.
Le drame est parfois un peu gros, mais il vaut la peine quand il passe le goulot d’étranglement du choléra, fantôme porté dans l’histoire par ce qu’on appelait des miasmes et tuant la chair pour immuniser les esprits contre l’idée de la mort. C’est de cette petite gloire morbide que l’œuvre de Rappeneau tire la plus belle part du sentiment qu’elle génère, un poissement presque dérangeant dans ce que la maladie a de soudain et de célère et, comme le dit le personnage, d’aléatoire dans ses frappes, comme les coups de bec d’un corbeau ou les mouvements d’un chat qui sont autant d’illustrations d’un dressage animal assez époustouflant.
La vraie valeur de Martinez se révèle mal sous sa galanterie guindée. Si son personnage escorte celui de Binoche, c’est elle qui escorte l’acteur : un poids mal géré qui fait un peu trop figure d’inverse aux si jolis mouvements de foule ; c’est dans la masse que reposaient les atouts, pas dans les individus que Rappeneau élimine après des rôles symboliques : exeunt Depardieu et Cluzet, magnifiques en bouées qui méritaient d’être des phares, histoire d’illuminer un peu ce jouvenceau maniéré de Martinez.
Heureusement que Rappeneau se donne le temps de « compter Florette », piquant ses dialogues de noms insignifiants pour la géographie française contemporaine, une toponymie mise en relief par les parfums de différents paysages et climats au gré d’une cour délicate. Cela donne de l’air à la qualité de son entreprise sémiotique et lui évite de sombrer sous le poids de phrases-chocs qui font tache d’huile ; ç’a beau être une jolie phrase (ou pas ?), elle ne nous apprendra pas à « nous faire craindre du choléra comme la peste ».
Un film qui parle de son plat pays, çà raisonne tout de suite différemment. Jean Giono grignote dans l'oreille, le film est un cru provençale. Pas de fautes d'accents, l'histoire est limpide, et prouve très vite qu'on est dans le beau texte à la française. L'histoire d'amour est équivoque, c'est haletant et mouvant. Les défauts sont présents quand même. C'est juste la mécanique du film d'époque qui sonne le sur-déjà vu. Mais on retiendra au final une charmante fable, au charme irrésistible de la plus belle région de France (zéro objectivité).