3,5
Publiée le 1 juillet 2016
Un film d'horreur qui a le mérite de m'avoir bien foutu l'angoisse, grâce à une menace tout de même extrêmement bien pensée (un organisme extraterrestre qui prend l'apparence de ses victimes). La première heure est très bonne, Carpenter instaurant une ambiance glaciale (petit jeu de mot) dés les premières minutes. Le design de la créature (en particulier sonore) est excellentissime et fait véritablement froid dans le dos (promis j'arrête). Cependant, j'ai été déçu par deux points.

Le premier étant que je n'ai pas suffisamment ressenti la menace provenant des autres humains, cette partie là n'étant selon moi pas assez exploitée, j'en attendais beaucoup plus de ce côté là et même si l'effet est utilisé quelques fois, ça n'a pas été aussi puissant et angoissant que ce que j'attendais.

Le second étant le manque de profondeur psychologique des personnages. Même si Kurt Russel pète la classe, il est trop vite montré en situation de force (le héros badass typique des années 80), de fait que je n'ai jamais véritablement craint pour sa vie, le reste des personnages étant selon moi (mis à part Blair) pas assez fouillé pour pouvoir réellement m'y attacher.

Un film qui repose donc sur une ambiance à vous glacer le sang (c'était la dernière) mais, présenté comme un chef d'oeuvre ultime, a peut-être suscité trop d'attentes de ma part.

A voir tout de même !
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 4 juillet 2016
Un très bon film de John Carpenter. Des effets spéciaux très réussis, une musique excellente d'Ennio Morricone,de très bons acteurs, des scènes marquantes et un scénario très bien ficelé comme une sorte de huit-clos à la recherche de l'individu "qui prétend être ce qu'il n'est pas" (Tarantino s'en inspira fortement pour "Les Huit Salopards" ...) font de "The Thing" un film majeur dans le genre de l'horreur qui marque les esprits.
Chocho24

5 critiques

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4,0
Publiée le 7 mai 2016
Un film de 1982 qui nous met dans une ambiance froide et angoissante! Un thème intéressant, la tension est très bien amenée, et monte avec un crescendo impeccable, et avec une musique de Morricone cohérente. Les acteurs sont très bons, les dialogues aussi, et on est tout de suite intrigué par la première scène. L'ambiance angoissante et paranoïaque est très bien travaillée tout le long du film. Je ne connais pas encore beaucoup d'anciens films alors j'étais un peu sur mes gardes en attendant les effets spéciaux, qui finalement... sont impressionnants! Mais si je n'ai pas mis une meilleure note c'est que je trouve que les scènes principales auraient pu être plus captivantes, mais c'est vraiment pour chercher la petite bête. Un bon film d'horreur original. A voir!
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 23 mars 2016
"Checkmate. Checkmate." Une des perles du maître du cinéma d'horreur: John Carpenter et un excellent film d'horreur "à l'ancienne". L'histoire est simple et c'est ce qui fait les meilleurs films d'horreur: les pitchs simples. En 1984 une équipe de scientifiques en Antarctique découvrent une mystérieuse créature enfouie depuis des milliers d'années sous la glace. Les choses se gâtent quand la chose en question prend "forme humaine" sous les traits de n'importe quel homme qu'elle a pris pour cible ... Chacun va alors se soupçonner, qui est humain et qui ne l'est pas ? On retrouve la question de la condition humaine un peu comme dans "La mouche" de Cronenberg, être humain est un privilège et une tension malsaine s'installe quand la paranoïa gagne tous les membres de l'équipe. Ces derniers sont même soulagés quand ils apprennent ne pas être la créature. Les points clés du scénario sont l'isolement, l'angoisse, la paranoïa et tout le long du film il règne une atmosphère très lourde avec en toile de fond le paysage lunaire de l'Antarctique et la froide base de recherche. Les personnages ne sont pas inintéressants, spoiler: surtout Blair le biologiste qui lui a tout de suite compris le danger de la situation et qui devient fou.
Les effets spéciaux sont remarquables pour l'époque réalisés par Rob Bottin - dont on peut voir le travail dans de nombreux grands films comme "Legend" ou "Total recall" et dont il faut souligner le nom et le talent. Point intéressant, contrairement à "Alien" par exemple qui est l'autre grande référence du genre, la Chose n'a pas de morphologie propre et c'est là tout l'intérêt du film parce que de ce fait chacun peut être la créature, mais aussi parce qu'elle joue avec la génétique en mélangeant tous les ADN qu'elle croise ce qui donne lieu à des visions carrément cauchemardesques. Ici la peur est aussi visuelle que psychologique. Le casting est excellent, composé exclusivement d'hommes ce qui n'est pas plus mal dans cet atmosphère masculine et virile. Kurt Russel en tête dans le rôle du héros avec tout le charisme qu'on lui connait. Le scénario est top, la première scène accroche le spectateur de suite; pourquoi ces hommes traquent-ils à ce point ce pauvre chien ? De nombreuses scènes sont mémorables, notamment celle du test de sang qui est le climax du film et la scène finale qui est parfaite, de nombreuses théories circulent sur cette dernière et à la deuxième vision on se rend compte effectivement que Carpenter nous met sur la voie. spoiler: L'absence de buée chez Child, la bouteille d'alcool, ... autant de clés qui confirmeraient qu'il serait la créature.
Un must du cinéma d'horreur.
4,0
Publiée le 3 mars 2016
Etant peu friand des films d'horreur, j'ai dû un peu me forcer pour le voir, et j'ai été assez surpris par tout le travail fait autour. Tout les acteurs sont très bons, même les seconds rôles, ils campent parfaitement leur personnage et ne surjouent pas. L'ambiance et l'esthétique sont travaillés pour que le spectateur ressente l'atmosphère pesante et oppressante du film. Malgré quelques longueurs, le film ne vieillit pas et possède d'ailleurs une excellente b.o
5,0
Publiée le 1 mars 2016
Remake indispensable de "La chose d'un autre monde" de 1951 et tiré de la nouvelle "Who goes there" à laquelle il est très fidèle, "The Thing" constitue sans doute l'oeuvre majeure de Big John. Plus de trente ans après, son incroyable ambiance anxiogène n'a strictement rien perdu de sa superbe, c'est un véritable sommet de tension, le climat d'angoisse s'installe dès les premières minutes pour ne plus jamais vous lâcher et atteint son paroxysme lors de la scène culte des tests sanguins. Un huit-clos paranoïaque exemplaire au suspens grandissant qui bénéficie d'effets spéciaux de grande qualité, toujours aussi spectaculaires et effrayants après les années, sans oublier une ambiance sonore et un thème musical obsédants. Qu'on le classe dans la catégorie SF, horreur ou fantastique, "The Thing" reste un must de chaque genre et définitivement le chef d'oeuvre de Carpenter. Indémodable.
5,0
Publiée le 20 février 2016
Lors d’une mission scientifique en Antarctique, 12 hommes vont se retrouver en proie à une chose venue d’ailleurs. Ce huis clos paranoïaque et glaçant est, pour moi, le grand chef-d’oeuvre de John Carpenter. Film culte fantastique et véritablement angoissant, « The Thing » est sublimé par des maquillages horrifiques et des effets spéciaux fantastiques de Rob Bottin et porté par un casting impeccable, dominé par Kurt Russel, acteur récurrent dans la filmographie du génial metteur en scène.
5,0
Publiée le 31 janvier 2016
La distinction entre fond et forme est souvent faite en art pour travailler séparément sur l'esthétique et la technique de l'image. Cependant, les deux sont profondément liés : la forme prend racine dans le fond, mais pourtant c'est elle qui façonne et affine le propos. The Thing de John Carpenter est certainement un des exemples les plus prégnants de cette symbiose. En effet, John Carpenter met à contribution tous les dispositifs cinématographiques pour instaurer une paranoïa grandissante, à l’exception peut-être de la photographie, qui est surtout là pour donner beaucoup de cachet à l'ensemble grâce à de sublimes lens flare et un joli jeu de couleur avec le bleu et le rouge. Mais le reste s'inscrit bel et bien dans la construction d'une ambiance pesante. Par exemple, le film travaille beaucoup la question du son en ménageant des moments de silence et en utilisant souvent des bruitages aux sonorités "organiques". Chaque apparition de la chose est donc tout aussi marquante au niveau sonore qu'au niveau visuel, surtout lorsqu'elle pousse ce cri absolument inhumain... Par ailleurs, la bande-son d'Ennio Morricone est extraordinaire. Elle s'inspire des compositions antérieures de Carpenter et pose des notes lourdes, qui martèlent l'esprit du spectateur. En ce qui concerne la mise en scène, deux choses sont particulièrement frappantes. La première concerne l'ouverture. Cette scène est plutôt mystérieuse, et l'effet vient en grande partie du dressage du chien. L'animal a un comportement très légèrement différent de la normale, il a une manière très particulière de regarder ce qui l'entoure, qui nous fait comprendre que quelque chose cloche. Cela peut paraître anecdotique, mais cela montre bien le soin que le réalisateur a apporté à son œuvre. Le second élément frappant concerne la manière de filmer les étroits couloirs de la base. La caméra effectue régulièrement des travellings avant, en suivant ou non un personnage. Traduisent-ils la peur dans laquelle s'enfoncent les scientifiques, ou bien est-ce, comme il est fortement suggéré, la vue subjective de quelqu'un, ou de quelque chose ? De tout ceci découle une sensation de malaise viscérale qui se maintient tout le long du film. Le réalisateur ne se prive pas pour créer des moments d'ambiguïtés, comme ces questions qui n'ont pour réponse qu'un fondu au noir. Le spectateur ne peut accorder sa confiance à personne, même pas au personnage principal dont les actions ne sont parfois pas montrées. Néanmoins, une empathie se met en place grâce aux réactions tout à fait logiques de chaque protagoniste. Il est alors plus aisé de partager leurs peurs, ce qui est la grande force du long-métrage. Il condense plusieurs peurs primales, telles que la peur de l'inconnu, la peur d'être traqué, la peur de l'enfermement, etc. ce qui permet au spectateur de projeter à l'écran ses propres angoisses et donc de se faire peur lui-même. En outre, l'alien désacralise le corps humain, son intégrité est mise à mal par des déformations et des hybridations aberrantes qui font froid dans le dos. Je n'ai pas peur de le dire : The Thing est la chose la plus immonde du cinéma, et elle est bien aidée par des animatroniques impeccables. Mais si elles font encore leur petit effet de nos jours, c'est aussi dû à la manière de les montrer. Bien qu'elles soient filmées frontalement, l'obscurité (ou le hors-champ) masque toujours une partie de la bête, nous empêchant de lui attribuer un aspect défini, ce qui prolonge le cauchemar et renvoie à l'idée de symbiose évoquée plus haut. En outre, chaque apparition est un événement extrêmement dramatique pour les personnages, et remises dans le contexte du film, avec la tension qui l'accompagne, il est impossible de les trouver un tant soit peu ridicules. Rétrospectivement, la scène d'ouverture déstabilisante et la visite de la base norvégienne sont un magnifique prélude à toute l'horreur qui suivra. John Carpenter mène le jeu d'une main de maître et utilise son œuvre pour confronter le spectateur à ses propres peurs. Je terminerai en disant qu'il n'est pas vraiment nécessaire de tergiverser sur la qualité de The Thing : quand on ressort de la salle de cinéma les jambes flageolantes, c'est qu'on vient de vivre une des plus grandes expériences du septième art, point.
4,5
Publiée le 30 janvier 2016
vu à la sortie, une réussite absolue, un huis-clos anxiogène et étouffant, un film culte à côté duquel il serait dommage de passer...
3,5
Publiée le 28 janvier 2016
C'est déjà un spoiler de le rappeler (et je vais continuer, méfiez-vous), mais à travers la découverte précoce du carnage de la base norvégienne dévastée par le passage de la Chose, Carpenter annonçait à l'avance le déroulé du film vers sa conclusion pessimiste et incertaine. Pourtant, je n'aurais cessé tout du long de me prendre au jeu du suspense et de la méfiance pour une raison très simple que The Thing rappelle avec brio : nos vies ont beau être écrites à l'avance de la seule façon qui importe vraiment, à savoir qu'elles se soldent par une mort certaine, nous n'en persistons pas moins, le plus naturellement du Monde, à vouloir les vivre coûte que coûte. Cette veine prosaïquement biologique donne à cette histoire épurée (pas de grandes considérations sur les sentiments humains, tous étant éclipsés par une méfiance jamais relâchée) les allures d'un récit qui va à l'essentiel et y gagne en force plutôt que de s'éparpiller loin de son intention d'origine. L'épilogue et l'incertitude qui y règne (l'un des deux survivants n'est-il pas à nouveau infecté ?) amène une dose de malaise supplémentaire. De toute façon voués à la mort, on pourrait bien se dire qu'il importe peu que les deux soient sains ou non, mais insidieusement, le doute prolonge la sensation d'être dupé jusqu'au bout, jusqu'à la mort elle-même, et la victoire inutile de la créature scelle aussi celle de la tromperie. Impossible, dans ces conditions, de se préparer sereinement à sa mort, et voilà qui, je trouve, ravale encore un peu plus les deux survivants à leur condition de chair et de sang en détruisant l'image spirituelle de l'Homme qui marche avec droiture vers sa fin. J'ai bien été gêné, ceci dit, par le vieillissement compréhensible des fx, et les petits ratés qu'il inflige à l'immersion. Mais a posteriori, je me rend compte que leur aspect désuet ne dépareille pas avec celui imaginé à l'origine pour la créature, celui d'un être retors mais fragile, comme inadapté à notre planète qu'il colonise avec toute sa malice mais d'une façon laborieuse, pénible, se retrouvant maintes fois découvert et brûlé. Kurt Russel, dans tout ça, dépasse de la tête et des épaules le reste du casting, amenant par sa maîtrise (relative, certes) des événements et son regard froid comme l'Antarctique un certain recul vis à vis de la paranoïa qui s'empare de l'équipe, et qui livrée à elle-même, aurait je crois pu s'enfoncer petit à petit dans un sillon inextricable et lassant. Je préfère Halloween, mais ce classique de Carpenter n'en demeure pas moins un incontournable.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 28 janvier 2016
Cultissime, une référence du genre.
Superbement réalisé, bien ficelé, bien joué.
Une ambiance pesante et angoissante.
Avec la touche d'humour indispensable, en sus.
Ce film est un petit bijou.

Et quels réalisateurs de SF ou films d'horreurs ne s'en sont pas inspirés depuis ?
4,0
Publiée le 27 janvier 2016
Très bon film tout en suspense et en effets spéciaux impressionnants ! Le réalisateur semble nous donner des indices sur la suite de l'histoire (qui sera la prochaine victime du virus, qui est déjà contaminé) mais c'est trompeur. On est souvent étonné et c'est l'intérêt du film.
spoiler: Un scénario qui rappelle les 10 petits nègres, ce qui n'est pas pour notre déplaisir !

On ne peut pas dire qu'il a "mal vieilli". Si les effets spéciaux sont sûrement mieux réalisés actuellement, cela ne gâche pas notre plaisir, au contraire ! Je trouve qu'ils ont plus de "charme".
Un petit bémol néanmoins sur le jeu de l'actrice principale, qui n'est pas tout à fait convaincant.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 12 janvier 2016
Quand on parle de The Thing de John Carpenter, on pense classique de l’horreur. Plus de 30 ans après sa sortie en salle, ce film culte n’a pas perdu de son charme ; on pourrait même aller jusqu’à dire - et je m’y risque - qu’il n’a pratiquement pas vieilli. The Thing est l’adaptation du livre La Bête d’un Autre Monde (Who Goes There ? dans son titre original) de John W. Campbell Jr., l’une des figures de proue de la littérature de science-fiction de la moitié du XXème siècle. L'histoire s'articule autour d'une forme de vie extraterrestre métamorphe, qui infiltre une station de recherche scientifique norvégienne du continent Austral et tue l'équipe de recherche. Une équipe de chercheurs américains à proximité de l'incident mène l'enquête et est à son tour attaquée par la créature. Nous allons voir pourquoi ce film a obtenu le statut de film culte de l’horreur.

Le scénario, écrit par Bill Lancaster, nous offre une histoire où les mots d’ordre sont tension et mystère. The Thing nous présente une créature comme jamais vue auparavant, un monstre Alien qui peut se transformer en n’importe quel organisme vivant. Ses cellules sont autosuffisantes et l’une d’entre elles peut évoluer indépendamment du reste du corps ce qui fait que même si les protagonistes arrivent à le tuer, le brûler, il n’est jamais complètement mort. Cet aspect rend le monstre pratiquement invincible et met les personnages dans une position où ils ne peuvent gagner, c’est pour cela que la fin du film va cultiver cette ambiguïté. L’environnement même dans lequel se déroule l’action est un élément clé de l’horreur du film. L’équipe scientifique est isolée sur un continent où aucune civilisation n’existe, ce qui fait que, quoiqu’il arrive, personne ne viendra les sauver, ils sont tout seul dans un huis-clos. De même, les enjeux de l’intrigue sont immenses car si la bête arrive à fuir, c’est la race humaine dans son intégralité qui est menacée ce qui donne énormément d’importance aux actions du film.

L’élément central de l’horreur du film, et même l’élément central du film tout court, est le monstre, la « Chose » si on veut être plus précis. L’intérêt de cette chose est qu’elle n’a jamais été vue sur un écran auparavant : le spectateur mal informé ne sait pas à quoi s’attendre avant de voir le métrage et Carpenter va miser sur cette peur de l’inconnu. Carpenter cultive d’ailleurs cette ignorance en introduisant la créature sous sa forme canine : jusqu’à la révélation de la bête, le réalisateur filme le chien de manière à nous faire comprendre, sans aucun dialogue, que l’animal représente un danger pour les protagonistes. La peur vient donc de l’insécurité constante du fait que la bête peut avoir pris la forme de n’importe qui et cette recherche est centrale à l’intrigue.

Le tour de force de The Thing, et ce qui fait que je lui donne le titre de film intemporel, c’est ses effets spéciaux et ses maquillages. Rob Bottin, l’artiste à l’origine du design de la créature, a fait un travail remarquable. On ressent bien cet aspect organique et élastique à tel point que l’on dirait vraiment de la chair. En plus de ce travail de maquillage, certaines scènes valent la dénomination de scènes cultes comme la scène des tests de sang, marquée par une tension intenable.

Côté réalisation, on retrouve un travail sur les lumières avec des blancs et des noirs saturés pour contraster entre la neige et l’obscurité ; de même, certaines scènes présentent des couleurs rouges et bleue tout simplement magnifiques qui donnent un cachet à l’image toute fois très agréable. Mis à part cet effet purement plastique, Carpenter garde une mise en scène au service de son histoire ; il aime dans ses films d’horreur faire des plans qui créent une ironie dramatique : il va nous montrer la créature alors que les personnages ne la voient pas pour nous donner un avantage, mettre les protagonistes en position de faiblesse.

Les acteurs sont plutôt corrects et Kurt Russel possède son rôle sans non plus viser la perfection. On sent leur peur dans l’alchimie que chaque personnage entretient avec les autres mais c’est vrai que, mis à part un ou deux, ils ne transpirent pas vraiment la terreur. De toute manière, les personnages ne sont là que pour servir le récit, ils ont une fonction et c’est leurs actions plus que leur personnalité qui font avancer l’intrigue. Ils ne doivent pas faire d’ombre à la vraie vedette du film : la Chose.

Le film est servi par le compositeur reconnu Ennio Morricone qui nous créer une bande-originale dont les sons évoquent la découverte, le mystère, la tension. Cependant, bien que de bonne qualité, la musique ne vient jamais au premier plan, elle n’a pas de thème marquant, mais c’est sans importance et cela ne dessert en aucun cas la qualité générale de l’œuvre. C’est l’un des seuls films où Carpenter n’a pas composé lui-même sa musique mais on y retrouve sa pâte : du synthétiseur avec une mélodie répétitive.

Comme vous l’aurez compris, j’aime ce film mais, plus que cela, il me fascine et j’aimerais finir cette critique par ma propre analyse de The Thing d’après à la fois mon ressenti sur l’œuvre et ma connaissance de John Carpenter. Le huis-clos chez Carpenter permet pour lui de montrer la nature même de ses personnages. Dans la solitude, ils doivent s’affronter eux-mêmes et leurs démons : l’antagoniste de ses films représente le Mal et, ici, la Chose est, dans cette logique, la part sombre qui sommeille en chacun de nous. Cette part d’ombre ne peut être tuée quoi qu’il arrive, c’est pour cela que la créature semble invincible.
3,0
Publiée le 22 janvier 2016
Considéré par beaucoup comme un classique du film de SF-horreur et dans la droite ligné d'Alien, je dois avouer être assez déçu par ma première rencontre avec Carpenter. Scénario maladroit, incohérent, aux explications farfelues sorties comme un lapin du chapeau, un excès de gore mal contrôlé, des explosions en veux-tu en voilà. Nombre de défauts parsèment le film mais il réussit à instaurer de vrais moments de tensions avec peu de choses (le test sanguin) et le décompte des morts s'avère assez plaisant même si malheureusement les personnages ne sont pas assez développés pour faciliter l’identification et l'empathie lors du moment fatidique. Dommage que le film ne soit passez intimiste et essaie d'en mettre plein la vue, il garde tout de même pour lui une ambiance claustrophobique et poisseuse relativement efficace avec une mise-en-scène soignée.
4,0
Publiée le 21 janvier 2016
Bien que les effets à la "Beetlejuice" soit un peu daté, le film n'en reste pas moins de qualité par son ambiance pesante et paranoïaque.
Ce film en à probablement inspiré d'autre(voir des dessin animé comme Martin Mystère).
4/5
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