Échec public à sa sortie (1964), cet opus de Truffaut considéré généralement comme secondaire dans sa filmographie, fait l'objet d'une ressortie en salle.
Histoire d'un adultère, le scenario simplissime donne naissance à un des deux ou trois titres que je préfère du cinéaste.
Il y a le casting formidable ( Françoise Dorleac qui décédera quatre ans après le tournage, est exceptionnelle), la mise en scène, la photo superbe en noir et blanc signée Raoul Coutard et un montage au cordeau.
Certains voient dans le rôle attribué à Jean Desailly une forme d'incompréhension, jugeant le couple peu crédible.
C'est faire fi de certains éléments donnés dans le scénario et ( de mon point de vue) un manque de psychologie tout court, car au contraire tout colle parfaitement.
Truffaut a fait part comme source d'inspiration du scénario, d'événements survenus dans sa vie personnelle.
" La femme d'à côté" reprendra par la suite, certains éléments de " la peau douce".
Un film de 64 noir et blanc revigorant. Ça nous change des films de 2024. Avec Truffaut, à défaut d'intrigue étonnante on retrouve des plans séquence noir et blanc de cinéma, des rappels improbables, impossibles aujourd'hui : 40mn avant de prendre un avion pour Lisbonne à Orléans ! Premiere classe ou pas, inimaginable 50 ans plus tard... des bas nylon, des gauloises sans filtre, des déplacements rapide en DS ou Austin dans qui tiennent aujourd'hui de la SF. Le casting, avec un Jean Dessailly l'intello en improbable chapeau mou, une Françoise Dorleac qui crève l'écran, bref, à la relecture ce film nouvelle vague est en soi une dystopie nostalgique qui donne envie de revenir en arrière.
En 1964, j'avais 5 ans, et je m'intéressais... aux bagnoles ! Cette passion m'a quitté à l'âge de 8 ans... Dans ce film de 1964, les voitures ont été mon premier centre d'intérêt, je reconnais les modèles ! J'apprécie le noir et blanc...J'aime beaucoup depuis mon plus jeune âge Daniel Ceccaldi (Vive la vie ! plusieurs films de Truffaut,...), je l'ai déjà croisé dans le TGV Paris-Lyon... Dans ce film, il n'a malheureusement qu'un tout petit rôle, celui du vieux copain emmerdeur, mais il le joue à merveille ! Autre point positif, le dîner bourgeois à Reims avec les gueules croquignolesques et effarouchées de la bonne société rémoise... Quant à Jean Dessailly, il est d'une faveur catastrophique ! Il est très loin d'être torride ! Le couple Dessailly-Dorléac ne tient absolument pas la route, il n'est pas crédible... Ce qui nous est montré de ce "couple" est la soirée catastrophique à Reims ! En revanche. la femme trompée joue très bien, avec ses brusques revirements "je t'aime-je te hais"... Tout se passe beaucoup trop vitedans ce film, formation du couple adultère, prise de décisiondu meurtre... Bref, film incoloreet inodore, je n'ai pas accroché...
Editeur et conférencier renommé, Pierre Lachenay rencontre à Lisbonne une jeune hôtesse de l'air et c'est le début, pour Pierre, d'une relation extraconjugale tourmentée. Comment expliquer que cet homme apparemment comblé et si loin des choses de l'adultère, cet homme pressé, ce mûr intellectuel marié à une femme charmante ait pu franchir ce cap, et si vite? François Truffaut ne l'explique pas, sinon par la silhouette troublante de Nicole (Françoise Dorléac) qui passe, un jour, par hasard, à côté de Lachenay. Dans cet adultère commun entre une jeune fille un peu perdue et un homme trop vieux pour elle, entre deux amants que tout semble éloigner, Truffaut se place sur un plan humain et psychologique, et tourne le dos à toutes les sortes de considérations morales. C'est un cinéma de vérité et de sensibilité qui revisite l'adultère "bourgeois" au-delà de ses conventions, où la sincérité du personnage de Jean Desailly détourne des jugements péremptoires sur l'infidélité conjugale. Le cinéaste décrit un quadragénaire éperdu, simultanément "de son âge" et rajeuni par l'amour, tour à tour fébrile et déterminé. Jean Desailly restitue parfaitement la fragilité et la modestie d'un personnage que son statut d'intellectuel ne protège pas d'un soudain élan amoureux, d'une belle illusion.
Scénario banal traité avec une lenteur exaspérante , extrêmement déçu , dialogues semblant souvent postsynchronisés ... on regrette le cinéma des papas tant critiqués par cette nouvelle vague ...
Truffaut utilise un fait divers pour en faire un film sur l'adultère, la passion, le mensonge. Truffaut sait subliment raconter les histoires, les scènes s'enchaînent et on est pris pleinement dans l'histoire. Chaque scène entre les deux amants nous mettent dans une situation de stress avec la peur qu'ils soient découverts. L'histoire que Truffaut nous raconte n'a rien de sensationnel mais c'est la façon de la narrer qui est vraiment exceptionnel. Il réussit à rendre très intéressante, une histoire qui est pourtant complètement banale. Cela s'appelle le talent et Truffaut n'en manque pas c'est assez clair. Après "Jules et Jim", Truffaut ne manque pas le coche et nous livre un superbe moment de cinéma qui de plus est fort haletant. Bien sûr, le film ne serait rien sans la très belle Françoise Dorléac et le talentueux Jean Desailly. Un bon Trufffaut
Certes le scénario est banal (une histoire d’adultère qui finit mal), mais cette manière de filmer, est vraiment inhabituelle : le réalisme est au top, à tel point qu’on n’a pas l’impression de regarder un film, et on comprend parfaitement que cet écrivain connu, interprété par Jean Dessailly, 40 ans à l’époque, tombe amoureux d’une jeune hôtesse de l’air particulièrement séduisante, interprétée par la jeune (22 ans à l’époque) Françoise Dorléac. Les seconds rôles sont également très réussis, comme Daniel Ceccaldi en « emmerdeur ». Très réussi.
Film traitant un triangle amoureux. Slaisse regarder mais histoire trop classique.
Les +
- Le découpage de Truffaut est intéressant. On dit qu'il est novateur, je ne connais pas assez les théories du cinéma pour le confirmer. Inspiration hitchcockienne visible et bien venue.
- François Dorléac est parfaite, son charme apporte beaucoup au film.
- Nelly Benedetti est efficace dans son rôle de femme trompée. On aurait aimer la voir plus souvent, elle est peu utilisée, hormis à la fin où elle est clôt le film.
LES -
- Jean Desailly, trop fade mais le rôle est ainsi. Jouer un intellectuel bourgeois plutôt timide n'est pas très charismatique. Son regard inquiet et furetant ça et là lentement est insupportable.
- Intrigue beaucoup trop classique, le film peut être ennuyeux (je ne l'ai pas trouvé étonnamment mais je peux très bien comprendre si certains l'ont trouvé ainsi)
- (Pas de spoil, pas d'inquiétude) Scène finale grotesque, pas crédible, trop directe, on ne s'y attend pas ! (J'ai lu que Truffaut se serait inspiré d'un fait divers de 1963, je ne suis pas surpris, il est coutumier des faits divers et d'éléments autobiographiques)
S'inspirant d'un fait divers, Truffaut met en scène un drame sentimental tragique et sensible sur les méandres de l'adultère, porté par une interprétation sobre et accompagné par la musique de Delarue.
Hyper classique, le récit de ce couple adultérin porte l’estampille Truffaut, et dès lors tout s’éclaire, ou presque. Par l’élégance d’une mise en scène qui heurte la froideur bourgeoise de cet intellectuel toujours trop pressé. Pierre Lachenay découvre à nouveau l’amour et à nouveau repart dans ses diverses occupations difficilement compatibles avec sa double vie qui fait éclater son ménage et perturbe sérieusement sa maîtresse. Cette exaltation Truffaut réussit à la sublimer dans l’attente et l’urgence, le suspense et le quotidien . Quelques coups de griffes ici et là, à la bourgeoisie bien-pensante et aux notables de province et le harcèlement sexuel à plusieurs reprises… AVIS BONUS De petites rencontres d’époque sur la Croisette, des commentaires du réalisateur sur quelques scènes et un joli point de vue de Nicolas Saada Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
C'est magnifiquement raconté. Une bande son superbement travaillée. Et une réalisation léchée pour montrer tous les vices de chacun de nos personnages.
C'est tragiquement magnifique et moche à la fois. Bref on adore détester les personnages de cette œuvre. Bien joué.
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1,0
Publiée le 6 mai 2021
Truffaut a peut-être été le chouchou de l'intelligentsia française mais La Peau douce est une dinde sans charme et sans intérêt. Jean Desailly est un acteur totalement inintéressant qui ne ferait même pas un méchant intéressant. Dorleac bien sûr est magnifique mais même elle est malmenée elle ne fait rien de sexy et porte surtout des tenues peu attrayantes. Les réalisateurs français ont fait quelques films très charmants sur les aventures extraconjugales mais Truffaut n'en fait pas partie. En plus d'être sans charme il comporte très peu d'action et même cet élément n'est pas assez disponible pour sauver cette histoire...
Un très beau film, avec une histoire intemporelle qui pourra parler à tout le monde. Par ailleurs c'est un excellent documentaire sur la France du début des années 60. Et puis Françoise Dorleac (soeur de Catherine Deneuve) et Jean Desailly sont formidables.
Malgré une justesse psychologique à laquelle les comédiens donnent pleinement forme et une plaisante mise en scène, il manque un souffle (romanesque?) au film pour ressentir empathie ou intérêt pour ces personnages fort peu attachants. Maintes fois traité ce sujet même dans un noir et blanc épuré et doté d'un dénouement passablement cruel ne revêt pas ici de dimension inoubliable. Satisfaisant mais dispensable.