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    La Peau douce
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    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 625 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 avril 2015
    Ce film de Truffaut boudé par la critique à sa sortie est devenu avec le temps un de ses films cultes… Cette histoire d’adultère, même si classique, mérite pleinement de figurer parmi le tout meilleur de sa filmographie du fait de la précision quasi entomologique du regard porté sur cette relation. Belle condamnation de la lâcheté un peu molle d’un bourgeois ; mais sans jugement ; Truffaut parvient à instiller le juste crescendo de la tension créée chez les trois protagonistes par une relation adultérine.
    Un bloggeur dissèque de manière très juste ce film : « De façon pour le moins paradoxale, La Peau douce est à la fois l’un des plus beaux films de François Truffaut et l’un des moins vus. C’est en tout cas celui où il a le mieux concrétisé dans sa propre pratique de cinéaste le principe qu’il avait relevé chez Hitchcock : “Filmer les scènes d’amour comme des meurtres et les meurtres comme des scènes d’amour.”
    Prenant à son compte la situation archi-éculée et quasi boulevardière mettant aux prises un homme, son épouse et sa maîtresse, Truffaut va filmer cette histoire de passion brève et violente comme un thriller du quotidien, un déséquilibre mental dans une existence bourgeoise bien ordonnée, s’attachant particulièrement aux détails et à la façon dont ceux-ci sont amplifiés dans l’imagination de Lachenay, son héros ordinaire.
    Les premiers regards entre les amants, leur rencontre fortuite dans un ascenseur d’hôtel, les étages qui défilent, les clés que l’on confond involontairement, l’importance que prend soudain le téléphone dans la vie d’un couple adultère, le choix entre robe ou jeans, rien n’échappe à la caméra scrutatrice adoptant le point de vue obsessionnel de son banal personnage masculin. L’important devient accessoire (le travail, la famille…), l’accessoire devient essentiel, amplifié par l’état amoureux et adultérin.
    Truffaut saisit magnifiquement cet incertain état de flottement par les inserts, la dilatation d’instants creux, le travail de retranchement ou d’exacerbation sonore, ou encore en situant une partie du film dans ce lieu de transit par excellence qu’est l’aéroport.
    Là où le film devient définitivement hitchcockien, c’est dans sa façon de créer le suspens sentimentalo-conjugal en injectant dans cette histoire d’amour un prégnant sentiment de culpabilité. Sentiment qui atteint des sommets de tension (et de drôlerie, grâce à Daniel Ceccaldi) dans la séquence rémoise, quand Lachenay se rend à une conférence en province, simple prétexte pour emmener Nicole en week-end. Lequel vire évidemment au cauchemar, chaque relation de Lachenay, chaque portier d’hôtel devenant un indic potentiel, la petite ville de province une prison, Lachenay un coupable traqué et Nicole une personne invisible. La Peau douce est aussi ce film où les lumières s’allument et s’éteignent, chaque pression d’interrupteur claquant comme un coup de feu…
    Envisagé comme un projet rapide en attendant de pouvoir se lancer dans Fahrenheit 451, La Peau douce est aussi un film à forte teneur autobiographique, tourné dans le propre appartement de Truffaut quelques semaines après une crise conjugale entre lui et sa femme Madeleine, quelques mois avant leur séparation définitive.
    Témoin de la vision truffaldienne du couple à cette époque, le film comporte de nombreux détails très personnels, notamment tout ce qui se rapporte aux jambes, aux bas et aux jarretelles (obsessions légendaires du cinéaste) de Françoise Dorléac/Nicole…….. Film de la double vie et de l’impasse du couple, du suspens adultérin et conjugal, des instants volés et des amours en transit »
    Un indispensable de Truffaut
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 17 novembre 2014
    Mal accueilli à sa sortie, "La Peau douce" se définit aujourd'hui comme un Truffaut majeur. Notamment grâce à une somptueuse mise en scène qui éclaire toute la lâcheté de l'homme au travers du personnage joué par Jean Desailly. Et a contrario, la légèreté d'une passion interdite, spoiler: qui se finira en bain de sang
    , vécue par une fille fragile durant ses plus belles années. Françoise Dorléac est éblouissante.
    Eselce
    Eselce

    1 392 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Un bon film ambiance sixties à la française sur un homme, sa carrière, sa famille et sa maîtresse. Il y a quelques leçons sur le couple à tirer de ce film. spoiler: J'ai aimé la leçon finale de la femme et de la maîtresse que je laisse à découvrir ! ;)
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2014
    Un couple respecté, à la situation aisée, et soudain le danger: le mari tombe amoureux d'une autre. Non, nous ne sommes pas chez Chabrol, mais bien chez Truffaut. Là où le premier n'hésite pas à créer des personnages sulfureux et vicieux, le second fait plus dans la tendresse pour un mélodrame fin et émouvant. Car c'est bien l'amour qui est au centre du film. Un amour qui révèle des intériorités complexes conduisant à des liens passionnels forts et des conflits inévitables. D'ailleurs, Truffaut construit son film sur cette alternance entre respiration et compression, mettant le spectateur dans une zone inconfortable et trop rarement ressentie au cinéma. La sensualité et la liberté d'un côté; la contrainte et la fatalité de l'autre, ces deux axes luttent et se mélangent à travers la parole (dialogues brillantissimes), le silence (pesant et significatif) et la musique lyrique de Georges Delerue. Enfin, au centre d'une mise en scène simple et dense, deux acteurs magnifiques (Françoise Dorléac et Jean Desailly) jouant une histoire d'amour qui ne l'est pas moins. Du grand Truffaut !
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2014
    C'est avec une extraordinaire liberté de ton que François Truffaut réalisa La Peau douce, cinq ans après son premier long-métrage culte Les 400 coups. A travers l'histoire d'un père de famille bourgeois tombant follement amoureux d'une hôtesse de l'air de 20 ans son aînée – interprétée par la magnifique Françoise Dorléac – le cinéaste nous dresse le portrait d'une famille dysfonctionnelle du milieu des années 60. En abordant frontalement le thème de l'adultère, il ose ainsi s'attaquer à un tabou dans une France qui n'est pas encore passée par la case Mai 68. L'image, signée Raoul Coutard, est magnifique, et la musique de Georges Delerue est discrète mais d'une très grande beauté.
    Top of the World
    Top of the World

    67 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2014
    François Truffaut, dans ce film très personnel, raconte une histoire banale, mais le fait avec une justesse, une honnêteté et une sensibilité saisissantes. Le film semble se partager en trois temps: la rencontre entre Jean Desailly et Françoise Dorléac (géniaux) dans un style assez poétique et sensoriel, puis toute la partie centrale dans un registre plus réaliste et enfin le dénouement puissant, grave et tragique. Le tout est unifié par la fluidité de la narration, la grâce absolue de la mise en scène, la fabuleuse musique de Georges Delerue et la superbe photographie de Raoul Coutard qui font de cette oeuvre le sommet esthétique de la filmographie de Truffaut. Aussi prenant qu'émouvant, un grand film.
    willycopresto
    willycopresto

    130 abonnés 1 352 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2014
    Je trouve que ce film est un des plus beaux films de Truffaut sinon "Son" grand film. Trop en avance sur son temps peut-être puisqu'il fut lors de sa sortie, fraîchement accueilli par les critiques, par Cannes (Françoise Dorléac en fut très déçue puisque sa soeur fut récompensée), voire par le public puisqu'il ne vit que 600 000 entrées en salles. Quelle excellente idée a eu Arte de l'exhumer de ses archives le 27.10.2014 ! Pour fêter ses 50 ans ? La pellicule pourrait presque être classée monument historique : tous ceux qui ont fait partie de l'équipe de tournage sont disparus : Truffaut en 1984, Desailly, éternel rôle de bourgeois en 2008, Nelly Benedetti qu'on ne vit que dans 4 films en 2011, Ceccaldi en 2003, et Françoise Dorléac à 25 ans en 1967 (...) On croirait en 2014 se promener dans les allées d'un cimetière. Seuls témoins vivants de cette aventure : Sabine Haudepin qui il est vrai, jouait à 9 ans la fille du couple Desailly-Benedetti à l'écran, et aussi Laurence Badie qui interprète le second rôle d'Ingrid, servante du couple. Ce film raconte l'histoire de l'adultère de sa naissance à sa fin, c'est peut-être la raison pour laquelle il a choqué en des temps où une éducation judéo-chrétienne majoritaire conduisait à ce qu'il soit de bon ton qu'on ne parlât pas de ces choses-là. Autour d'un aussi simple fil conducteur que constitue le scénario, il est surprenant qu'on puisse être rivé presque deux heures dans son fauteuil sans s'ennuyer, sans penser à autre chose ! Françoise Dorléac met également beaucoup de vie et de conviction dans son rôle : amoureuse de François Truffaut pendant et après le tournage, ceci explique sûrement qu'elle soit aussi radieuse ! Et le réalisateur affichait aussi sa propre autobiographie puisque lui-même traversait une crise de couple. En outre, le décor n'est autre que celui de son propre appartement. Enfin, le tournage en noir et blanc qui semble résulter d'un budget serré ajoute beaucoup au climat de drame du scénario. Un grand film trop peu connu.
    willycopresto
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    11 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 octobre 2014
    C'est incroyable qu'une histoire a priori aussi banale qu'un adultère puisse vous scotcher comme ça à l'écran. C'est sans doute grâce à une réalisation parfaite, une superbe musique et des acteurs excellents...
    E.nigma
    E.nigma

    13 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2014
    La peau douce et le cœur tendre sont les quelques mots transitant dans l'esprit du téléspectateur devant cette oeuvre aussi sèche que romantique. Une romance très particulière s'installe d'ailleurs autour de ce triangle amoureux austère et pathétique puisque la passivité des protagonistes illustre parfaitement les méandres que l'adultère peut provoquer. Ce n'est pas le plaisir et le bonheur qui permet d'émanciper nos protagonistes mais plutôt une obsession déprimante et désolante que l'un transmet à l'autre.
    Ce n'est pas étonnant que ce film soit désormais réhabilité depuis quelques années et considéré à juste titre comme l’un de ses meilleurs films, sans doute le film le plus hitchcockien de François Truffaut.
    cinono1
    cinono1

    301 abonnés 2 055 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2014
    Grace à un montage nerveux, une mise en scène saccadée, Francois Truffaut est parvenu à donner un sentiment de fièvre, d'urgence dans la relation du couple illégitime, represénte par une Francoise Dorléac à la beauté éthérée et un Jean Desailly soucieux des conventions mais pris par ses sentiments. Histoire que Truffaut ne comprend que trop bien tant l'histoire revêt un caractère autobiographique et que sa fascination pour les femmes transparait. Si tous les film de Truffaut n'ont hélas, pas très bien vieilli, ce n'est pas le cas de La peau Douce et son absence de concession.
    Akamaru
    Akamaru

    3 094 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2014
    Fin 1963,et en attendant la concrétisation de son projet sur Fahrenheit 451,François Truffaut tourna rapidement cette banale histoire d'adultère. Un manque de préparation qui est probablement le point fort de "La Peau Douce",ce drame romantique inspiré d'un fait divers respire la sincérité. Jean Desailly incarne la lâcheté de l'homme marié,engoncé dans son confort quotidien,qui n'assume pas de prendre les risques liés à sa liaison avec une hôtesse de l'air. François Dorleac intrigue beaucoup dans ce rôle,où elle est moins femme fatale que femme tendre,dans l'attente,sans illusions déraisonnables. Comme d'habitude,Truffaut s'attache aux détails comportementaux:frôlement des corps,regards éloquents,élocution variable... Avec la belle musique de Georges Delerue,ce film emporte,malgré un romantisme forcément suranné désormais.
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 octobre 2014
    Personnellement mon quatrième film de Francois Truffaut, autant je suis conquis par Les Quatre Cent Coups autant je suis assez partagé concernant Le Dernier Métro et Jules et Jim. Résultat après visionnage ? Je suis toujours assez hermétique aux cinéma de Truffaut ! Je trouve le tout assez surfait, les dialogues et la mise en scène snob etc ... La première moitié me laisse de marbre, la seconde est bien plus intéressante notamment grâce à la femme de Pierre qui rend les dernières minutes passionnante et intense. La référence à Hitchcock y est singulière, très belle. En parlant de beauté, comment ne pas évoqué Francoise Dorléac aux traits merveilleux et au talent indéniable.
    Prad12
    Prad12

    91 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Très beau et sombre film sur l'adultère. Un jean Desailly impeccable dans son rôle de quarantenaire qui a cru à un nouvel amour avec une Françoise Dorléac joueuse et fragile.... Un film qui s'étire en racontant une vie banale mais sur la musique de Georges Delerue toujours inspiré. Un beau Truffaut qui aurait pu être un Claude Sautet........
    Estonius
    Estonius

    3 343 abonnés 5 452 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    C'est un film sur l'adultère, mais ce n'est pas un film "moral", Truffaut n'a rien d'un moraliste et était parfaitement en situation pour savoir que la morale bourgeoise finit très souvent par entrer en conflit avec les "occasions" et que l'adultère génère des comportements dont notre éducation et les conventions sociales font qu'il est difficile d'en sortir intact (au mieux mensonges, frustrations, jalousie maladive, au pire le drame (Et 50 ans après le film ça n'a pas vraiment changé…) ). Truffaut nous montre l'absurdité de cette situation, il n'apporte pas de solution, ce n'est pas son propos, il veut juste nous faire réfléchir. En en plus c'est très beau, très bien réalisé, très bien joué (Dessailly et Dorléac sont au top).
    ER  9395
    ER 9395

    86 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2013
    Une histoire intemporelle et terriblement banale d’adultère , une interprétation et une mise en scène parfaite , mon film préféré de François Truffaut .
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