Voilà comment en très peu de mots, nous pourrions décrire ce film si particulier : Le Goût de la cerise (1997) est un road movie dans la banlieue de Téhéran, où un homme, à bord de son Land Rover, part à la recherche d’une personne pouvant lui rendre un important service. Pas le genre de service que l’on peut facilement demander à son voisin ou à l’épicier du coin, non, là le sujet est grave, c’est du sérieux, d’ailleurs le film est plus un drame sociologique qu’une comédie. Il pourrait être aussi un très bon somnifère, car entre nous, dans ce film, il ne se passe pas grand-chose, beaucoup de plans fixes, longs et sans paroles. Mais serait là, voire le mauvais côté des choses, car en fin de compte, on assiste ici à un film très réfléchi, que nous, occidentaux, ne sommes pas tous obligés de comprendre à 100%, tant le film est sinueux. Une œuvre complexe, belle et contemplative, une œuvre qui a tout de même bien mérité sa Palme d’Or lors du 49ème Festival de Cannes en 1996 !