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betty63
22 abonnés
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4,0
Publiée le 29 mai 2011
J'ai d'abord aimé ce film parce qu'il m'a interpellée ; dès le départ il dérange, on se sent mal à l'aise : c'est qui ce type qui pose mille questions ? Il dirige la conversation, qui ressemble à un interrogatoire, tout en conduisant retenant son passager en vase clos. Et c'est ça que j'attends du cinéma : qu'il nous transporte ailleurs, pas seulement visuellement mais émotionnellement. Il débute lentement, puis on perçoit un frémissement de vie chez cet homme désabusé qui va peut être bouleverser le cours des choses. L'histoire est très intéressante, déroulant doucement son intrigue. La mise en scène est très réussie également. Chapeau bas !
Un film très puissant, d'une très grande force que nous réalise cette fois-ci Kiarostami. Moins poétique que "Au travers des oliviers", "Le goût de la cerise" se veut plus philosophique. L'intrigue raconte l'histoire d'un homme, M. Badii, qui tient à tout prix à se suicider et demande ainsi à trois inconnus de l'aider. Kiarostami aborde le tabou du suicide, interdit par le Coran. Le film explore la fragilité de la vie et se concentre sur son caractère précieux : le thème du suicide n'est pas un rejet de la vie mais permet de mettre en scène l'ambivalence du désir de vivre. Très intrigant et très mystérieux, le récit est très bien structurée apportant d'abord ses arguments puis vers le milieu du film sa thèse. Encore une fois, Kiarostami adopte la simplicité narrative et la banalité des plans. Son objectif majeur est de donner du goût à la vie, donner du goût au bonheur épicurien. Son acteur principal signe une interprétation très bonne et très juste. Appartenant au road movie, le film finalement délivra un message très puissant (qui sauva plus d'un) et la curiosité de connaître la fin monte au fur et à mesure pour résulter à un épilogue surprenant, une chute finale qui change toute la donne...
Pas gai la palme d'Or 1997. le film cumule les défauts...un gars qui tourne en rond dans sa voiture, en plus la situation est improbable...Pourquoi demander de l'aide au premier venu quand on veut en finir ? pour démontrer les joies de l'existence ? quel lourdeur dans le dispositif, on croirait une histoire écrite par un élève de 6°. Pourtant, Pourtant, une vraie tension dramatique s'installe confortés par ces longs plans fixes en champs-contre-champs, par cet acteur assez bouleversant, et les dialogues sont soignées. Ce n'est pas rendre service au cinéma en général, et d'auteur en particulier, d'attribuer de telles distinctions à des films aussi anodins.
Le goût de la cerise suit les tribulations d'un homme voulant qu'on l'enterre après son suicide, et la description de sa quête le fait rencontrer quelques personnages qui vont peut-être lui redonner goût à la vie...... ce film a eu la palme d'or car c'est tout ce qui a trait au suicide est un sujet interdit en Iran..... soit, il n'empêche que cela ne vaut pas le coup d’œil et que la pseudo philosophie qui s'en échappe est consternante et aussi tondu que les paysages..... des queues de cerises auraient été un titre plus véridique..... reste l'acteur principal qui est bon, c'est maigre....
Quel film et quel réalisateur ! S´il est un piètre photographe, il n´en est pas moins un excellent cinéaste et "Le goût de la cerise" en est une des nombreuses preuves. Au premier abord on se confronte a un film dépouillé, un peu monotone, soulevant des questions métaphysiques et éthiques vues et revues et même si l´acteur qui endosse le rôle principal est incontestablement doué, le film semble traîner en longueur. Puis vient ce dénouement où Badii s´allonge dans ce trou et attend suivi dún écran noir. On reste sur cette fin d´autant plus surprenante que la séquence suivante montre Kiarostami annoncant la fin du tournage. Ce qui rend ce film si exceptionnel, en plus de la plastique de l´oeuvre qui est digne d´éloge, c´est le fond. L´histoire se déroule en Iran et des thèmes aussi controversés que le suicide ( et donc le tort des religieux de blâmer cet acte) ou encore le rapport salaire-travail, dont l´iniquité est accentuée par ces vendeurs d´ouvriers que l´on voit au début du film. Un film surprenant qui mérite sans conteste sa palme d´or mais qui aurait peut-être gagné a être plus éclairci.
Un doux et profond voyage duquel on ne ressort que forcément transformé , le goût de la cerise sonne comme une mélopé impromptue au milieu du fracas parfois grossié et amorphe des grosses productions hollywoodiennes ; au départ curieux , puis sceptique (je l'était c'est indéniable) , on est ensuite apostrophé par la simplicité exagérément efficace avec laquelle le réalisateur dérobe sous nos pieds le voile obscure et souvent tenace de notre ignorance des choses vraies , sans fausses modesties , sans prétention aucune , ni même désir de convaincre ... tel une statue immuable le film résonne comme une invitation a la redécouverte des réalités les plus simple , dont l'évidence s'efface trop souvent , un millier de fois dilluée par nos certitudes et convictions.
Un véhicule qui va de la gauche à la droite de l'écran, puis de la droite à la gauche. Seul souvenir que j'ai de ce film ennuyeux qui a obtenu la Palme d'Or en 1997. Depuis, le Festival a fait encore plus fort avec "Oncle Boonmee" !
L'anecdote qui a donné son titre au film : "Un suicidaire qui a noué une corde autour d'une branche s'aperçoit qu'elle n'est pas fixée assez solidement, il monte dans l'arbre pour y rémédier et pouvoir mettre fin à ses jours tranquillement. Une fois sur la branche, un chapelet de cerise lui fait de l'oeil, il en croque une, une deuixième puis une troisième, une quatrième puis une cinquième... Il descend de l'arbre, laisse la corde en suspension, et prend la route." Philosophie à méditer, belle leçon de vie.
Une grosse diarrhée monumentale!!! Rempli de bons sentiments ridicules, d'acteurs bidons, de clichés, de paysages laids, de photographies hideuses, de petites histoires inintéressantes, de dialogues soporifiques... Passer votre chemin.
Un homme qui veut mourir et qui cherche de l'aide. Il se confrontera à trois hommes, à trois raisons qu'on lui donne de ne pas mettre fin à ses jours. Sur fond de conflits afghans et kurdes, "Le goût de la cerise" est un hymne à la vie. Entre un timide, un prophète et un taxidermiste optimiste, le personnage principal du film confie son désir de mort sans jamais donner la raison d'un tel désir. Le spectateur assiste à ces rencontres pour le moins inattendues qui sont, chacune à leur tour, plus percutantes de naturel et de simplicité. Le réalisateur, sans tomber le détail et dans la névrose de son personnage laisse transparaître son malaise par son attitude et les regards vides qu'il lance à un payasage désertique, métaphore de cette même vie que cherche à fuir notre héros. Rien n'est mis en place pour que l'on s'attache à cet homme et on ne s'implique pas réellement sentimentalement dans l'histoire, le réalisateur laissant une distance jamais vue entre ses spectateurs et l'histoire pour qu'il puisse lui-même se faire une opinion de la notion de suicide ... Captivant !
Œuvre très contemplative et très belle signée Kiarostami. Le film aborde le sujet très sérieux de la mort à travers le destin de cet homme « entre deux-âges » proposant une mission désespérée aux personnes qu’il croisera sur sa route. La mise en scène est tout bonnement excellente oscillant entre magnifiques plans-séquences et passages faisant très « amateur », ce qui donne au spectateur l’illusion du réel mais qui montre aussi une certaine volonté du cineaste de se démarquer des standards habituels tout en donnant cet aspect intimiste à son film. Je reprocherais juste à Kiarostami de vouloir en faire un peu trop dans le contemplatif, au final il instaure un rythme très lent qui peut rebuter. Reste que ce film n’a pas décroché sa palme d’or au hasard, cette récompense est le fruit d’un grand travail que l’on ressent avec force à l’écran. Une belle réussite.
Il y a quelque chose dans le cinéma de Kiarostami qui dépasse l’entendement et qui m’empêche de trouver les mots pour exprimer clairement ce que ce cinéma a de grand, de très grand. Je crois que cela vient des innombrables richesses contenues dans ses films, qui font que je ne sais pas quoi louer en priorité, toutes ces qualités fusionnant en un tout que je ne parviens pas à dissocier sans être réducteur. Kiarostami étant -en plus de cinéaste- peintre, photographe, poète… ceci explique peut-être cela. Dois-je en effet me focaliser sur la dimension poétique de ses films? Sur leurs dimensions spirituelles? Sur leurs richesses thématiques? Sur la qualité de la mise en scène? Sur la beauté des images? Et au-delà, sur l’intelligence et la cohérence de sa filmographie qui, considérée dans son ensemble, apporte un nouveau degré de lecture?... Sans parler de ce qui apparaît dès lors comme anecdotique, à savoir une direction d’acteurs prodigieuse (des acteurs qui la plupart du temps ne le sont pas), un travail du son remarquable, un art de la narration exemplaire, un riche propos politique, une facilité à faire ressentir, sans ne rien montrer ni même suggérer, ce qui serait autrement directement l’objet de la censure (dans le cas présent, l’homosexualité par exemple)… Le tout sous l’apparence de la plus grande simplicité, qui gardera secrets tous ces trésors enfouis à un certain nombre de spectateurs (ce fut d’ailleurs initialement mon cas). Dans «Le goût de la cerise», la quête d’un homme résolu à en finir avec la vie et qui recherche quelqu’un pour l’enterrer prend des dimensions qui n’ont plus rien à voir avec le sujet initial. La thématique du suicide devient le prétexte à une véritable poétique de la vie, débouchant sur une séquence finale qui en laissera plus d’un sur le carreau. Je pourrai disserter interminablement sur les différentes composantes à l’œuvre dans ce film… Je préfère m’incliner, tout simplement, et venir ici rendre hommage à un travail exceptionnel.
C'est un film dur à la fois dans l'image et dans ses propos. Il y est constament question de la mort. Mais c'est traité d'une telle façon qu'on se pose des questions intelligente sur une question qui nous concerne tous. J'ai bien aimé la parabole comme quoi la mort nous attend toujours au bout de la route. La palme d'or est emplement méritée.
on a du mal à comprendre ce personnages dont on ne sait absolument rien,(famille,métier...) et qui demande à plusieurs personnes qui croisent son chemin ,chemin qui d'ailleurs ne le mène on ne sait où car la fin est vraiment étrange mais en même temps surprenante et déroutante. un bon film avec certaines longueurs comme de longues scènes de voiture silencieuses, mais cela donne une certaine ambiance au film. un très bon film mais qui n'est pas assez marquant je trouve pour mériter une palme d'or
Décidément, impossible de comprendre l'engouement pour Abbas Kiarostami, réalisateur Iranien régulièrement plébiscité par les soi-disant élites culturelles de notre pays cherchant à se démarquer des goûts d'un peuple trop con pour saisir le sens d'oeuvres aussi austères... Gageons alors que je fais partie des beaufs puisque je réagis très primairement à ce type d'essais... Quel intérêt de filmer d'interminables conversations en taxi ? "Oui mais le chauffeur est un témoin essentiel de la situation à Téhéran et les dialogues reflètent une époque ainsi relatée naturellement". Mes fesses ! Des clichés et des schémas-type au service d'une pompeuse démonstration. "Oui mais au moins, la mise en scène est posée". Tu m'étonnes, c'est champ/contrechamp tout du long, il ne s'est pas foulé l'ami Kiarostami ! "Oui mais il est passé entre les mailles de la censure". Depuis quand est-ce un gage de qualité ? "Oui mais...". Allez, pas de oui mais, "Le goût de la cerise" est tout simplement impossible à regarder, de la même façon que le fut "Ten", autre succès du même auteur (encore des conversations en taxi, whaou !) quelques années plus tard.