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Ti Nou
496 abonnés
3 495 critiques
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3,0
Publiée le 29 octobre 2021
Un homme solitaire, faisant le tour de Téhéran, est en quête d’assistance pour son suicide. Tour à tour verbeux et contemplatif, le film de Kiarostami, au style plutôt austère et osant aborder certains tabous, ne se laisse pas appréhender facilement.
Une fois encore Kiarostami prend un seul homme comme témoin de l’état de nos relations dans cet univers qu’il réussit toujours à sublimer .Pour de la terre ocre et sèche, de la poussière en nuages et des routes sinueuses et incertaines … Le cadre idylliques au réalisateur dans l’exécution de son projet où la vie et sa raison d’être occupent toutes ses attentes. Cette fois son héros est dépressif, on ne sait pourquoi, mais il veut se suicider. Sa manière de procéder est assez déroutante, comme l’est la mise en scène du cinéaste iranien qui bouscule les barrières et les interdits. Ce qui paraît assez austère sur la durée se termine alors par un immense éclat de rire. Où l’on voit Kiarostami filmer des soldats souriants sur le bord du chemin sur la musique fanfaronesque de Louis Armstrong « Saint-James Infirmary » . Tout cela n’était donc que du cinéma ! AVIS BONUS Après un éclairage avisé de Jean-Michel Frodon, deux documents exceptionnels Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
La chose essentielle à savoir avant de voir le film est qu'elle a été réalisée par Kiarostami. Par conséquent, la critique négative doit être bien fondée et justifiée tant le réalisateur bénéficie d'une aura favorable.
Le film est minimaliste, il s'agit surement de sa plus grande qualité. Disons que un réalisateur lambda aurait rendu ce film navrant à souhait car on glisserait légèrement vers la mièvrerie. Le film est basé sur un jeu d'acteurs pour certains non-professionnels conférant au film un authentique assuré.
Nous sommes suspendus aux lèvres de l'acteur tant nous souhaitons connaître la nature de sa demande. De celle-ci, Ils ont tous une vision différente, et Kiarostami donne une grand part d'humanité et de respect de la vie à chacun. Les dialogues sont riches et spontanés mais cela manque clairement de profondeur.
Film ennuyeux, quelques dialogues intéressants et les acteurs sont crédibles, c'est minimaliste à tous les points de vue donc pas grand chose à retenir au final, encore une palme d'or ridicule!!
Il parait qu'il y en a qui adore ce film. Le jury du festival de Cannes de 1997 doit probablement en faire partie vu que Le Goût De Le Cerise à reçut La Palme D'Or. Pour résumé : un type est en bagnole et roule ... Il rencontre deux personnes-très courts dialogues, absurdes et sans intérêts. Il y a t-il autre chose à dire ? Suis-je passé à côté du film ? Le jury du festival de Cannes était-il bourré ?
En 1997, le cinéaste iranien Abbas Kiarostami inaugurait le genre des « films de 4x4 » qu’il déclinera lui-même plus tard (Le vent nous emportera) et qui inspirera son compatriote Jafar Panahi (Taxi Téhéran, Trois visages, Aucun ours). Dans ce superbe long-métrage dont la séquence introductive est troublante d’ambiguïté, le cinéaste nous offre une sorte de road movie dans les paysages arides des environs de Téhéran. Le personnage principal, dont on ne connaît rien du passé ni des motivations, fera monter trois quidams dans son véhicule, à qui il spoiler: décrira son sombre projet personnel , et avec lesquels vont s’engager des discussions tour à tour perturbantes, drôles, poétiques et philosophiques. Brisant spoiler: le tabou du suicide en Iran , une œuvre d’une force indéniable, qui fit date dans l’histoire du cinéma mondial.
« Le goût de la cerise » est un film franco-iranien écrit, réalisé, monté et produit par Abbas Kiarostami. Son film est sorti en 1997 et a obtenu la Palme d'or en ex-æquo avec « L'Anguille » de Shōhei Imamura. Mr Badii (Homayoun Ershadi), un homme d’une quarantaine d’années au volant d'un gros 4x4 se met en quête dans la banlieue de Téhéran d’un homme qui accepterait contre une belle rémunération, un travail dont la nature sera très progressivement révélée « 20 pelletées de terre... juste 20... chacune pour 10 000 tomans ! ». Il s’agit en fait de l’enterrer après qu'il se soit suicidé à l’aide de barbituriques. On n’en saura pas plus sur sa vie et les raisons de ce suicide. Trois hommes vont monter dans son véhicule : le premier est un jeune agriculteur kurde qui fait son service militaire mais introverti et craintif il refuse et retournera à toutes jambes vers sa caserne. Le second est un jeune séminariste afghan qui lui aussi refusera pour des raisons morales/religieuses. Le troisième dont astucieusement on ne voit pas le visage pendant longtemps est un homme d’âge mûr d’origine turque (?) qui est taxidermiste au musée d’Histoire Naturelle de Téhéran. Il acceptera rapidement car son fils est malade mais il va longuement parler et son monologue va révéler que lui aussi à tenter de se pendre mais que la corde a cédé et que le lever du soleil, les oiseaux, le goût des mûres lui ont fait changer d’avis. Le marché est conclu mais la fin du film est assez curieuse : après un début de nuit agitée, Mr Badii va s’allonger dans la fosse qu’il a creusée, prend les barbituriques, fume une cigarette et regarde le ciel nuageux et la pleine lune… et brutalement on part sur une vidéo montrant l’équipe de cinéma faire des repérages au niveau de l’endroit choisi par Mr Badii. Est-ce pour des raisons de censure puisque le suicide est interdit en Iran et qu’il est même interdit d’aborder ce sujet… or ce film a été présenté à Cannes de façon « clandestine » sans être passé devant la commission de censure ? Quoi qu’il en soit le film est remarquablement écrit et réalisé que ce soit sur les plans du visage de Homayoun Ershadi, que sur le décor pourtant fait de terre et de caillasses avec quelques arbres en cours de remaniement avec des pelleteuses. Un film d’une grande intelligence.
Le début de ce film a été assez laborieux pour ma part. Ce n'était pas tant le rythme très lent, mais surtout le fait que je ne comprenais pas bien les intentions du réalisateur. Un homme cherche quelqu'un pour boucher un trou, mais pourquoi ne le fait-il pas lui même ? Une fois qu'on comprend mieux, on peut commencer à vraiment rentrer dans le film. Le réalisateur nous livre une réflexion sur la vie et sur la mort. Il s'agit là du principal point fort du film, même si le propos n'est pas transcendant.
Palmé a cannes en 1997, ce film de Kiarostami prend son temps. Il raconte l'histoire d'un homme qui ère à la recherche d'une aide humaine pour son suicide. Chaque élément de la vie prend sens (un vol de corbeau, des pierres qui dégringolent, un ciel voilé...). Mais c'est un cinéma symbolique donc parfois compliqué qui me donne la désagréable impression d'être con. Et c'est mon reproche au film : sans doute trop élitiste et parfois du coup trop prétentieux pour m'embarquer dans cette histoire bien maîtriser pourtant et qui a le courage de condamner par là-même les institutions iraniennes.
Le gout de la cerise, drôle de nom, pour un film et ce n'est qu'au 2/3 du film qu'on comprend en partie le sens de ces mots. Ce film est atypique car on est pas habitué à regarder des films en arabe/persan et aussi du fait de son histoire: un type qui essaie de recruter quelqu'un pour l'aider à se suicider, enfin en partie. AU début on ne comprend pas pourquoi il essaie de recruter quelqu'un, on pense à plein de trucs louches en fait. Ce film est une suite de dialogues, entre le personnage principal et les gens qu'ils croisent et qu'il réussit ou pas à faire monter dans sa voiture pour un bout de route. Ces dialogues ne sont pas toujours faciles à saisir, ce sont des métaphores par ex. Il lui faut 1 journée entière et plusieurs personnes avant de trouver la bonne. On ne sait pas s'il va l'aider pour l'argent ou vraiment pour lui rendre service. Bref c'est un "drôle" de film. Et la fin reste en suspens. S'est-il suicidé ou pas? On ne le saura jamais. Ce film peu faire réfléchir sur le suicide notamment dans certains pays ou c'est encore pus tabou que chez nous.
Le film est une réflexion, un cheminement de pensée. Cela aurait pu être dans un cabinet de psy ou bien le long d’un lac un matin d’été à l’aube. Les rencontres sont l’occasion de faire évoluer le discours. C’est le sujet du film qui en fait la force. Et il faut bien admettre le tournant du récit avec le vieil homme qui lui demande: « tu ne veux plus voir la lune, tu ne veux plus goûter à la cerise ?». Très bien.
Une réflexion dénuée de didactisme sur la valeur de la vie, sa saveur potentiellement sucrée, et le droit à en disposer, portée par de sobres dialogues, une interprétation impeccable de Homayoun Ershadi et une mise en scène effacée mais efficace par son symbolisme (notamment devant les pelleteuses). Un film délicat, entre politique et introspection, jusqu'à spoiler: cette fin ouverte et ces images déconcertantes du tournage! Perdure l'évocation du goût d'un fruit délectable...
Un iranien sillonne des routes poussiéreuses à bord de son 4x4 pour trouver quelqu’un et lui rendre un service qu’il ne peut demander qu’à un inconnu. Je me réjouissais de voir ce film au scénario original, récompensé par une palme d’or, et qui semblait aborder une philosophie de la vie bien particulière. Cependant, le scénario minimaliste, les plans fixes et les dialogues interminables de ce road movie lisse m’ont vite lassé. Heureusement que le film ne dure qu’une heure trente.