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Jean-luc G
63 abonnés
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2,5
Publiée le 17 avril 2019
On ne peut pas faire de scénario plus minimaliste. Reconnaissons cependant la bonne utilisation du cadre intérieur de la 4x4 conduite par M. Badii. Les rencontres du candidat au suicide sont turc, afghan ou kurde: voilà des choix pas neutres et significatifs d'une réalité sociologique de l'Iran que nous survolons. Peu d'émotion, pas d'action, seuls des dialogues sur le gout de vivre nous tiennent éveillés. Le contexte politique de l'époque explique probablement l'engouement pour ce film, une palme d'or qui flétrit avec le temps. Kiarostami filme avec soin les pierres qui roulent du camion qui se déverse, lesquelles nous renvoient à la vie qui s'écoule inexorablement. Déconcertant de par sa simplicité naïve et sa philosophie de bazar, la cerise est peut être de celle dont le goût restera malgré tout en mémoire. DVD1 - avril 2019
Un homme conduit une voiture et va à la rencontre d'hommes seuls pour leur proposer une transaction mystérieuse. C'est à peu près tout, et cela donne un film théorique et austère, où aucune émotion ou presque n'effleure. Si la réflexion développée, bien qu'assez hermétique, laisse entrevoir des intuitions intéressantes, difficile cependant de faire grand sens de la conclusion, qui apparait davantage comme un aveu d'échec que comme un retournement méta vertigineux.
Ce long-métrage d’Abbas Kiarostami constitue une œuvre difficile à classer. Lauréat de la Palme d'or du festival de Cannes en 1997, ce film aborde le thème de la mort à travers une mise en scène déconcertante. En effet, la caméra en plan fixe suit un homme à bord de son véhicule dans les faubourgs de Téhéran et décidé à mettre fin à ses jours. Le suicide étant un acte interdit en Iran, les rencontres effectuées par cet individu donnent lieu à des échanges variés où les postures philosophiques et religieuses s’entrecroisent. Cela sonne souvent creux en dépit de quelques réflexions sur le sens de la vie. Bref, du cinéma soporifique malgré l’évidente qualité des dialogues.
Abbas Kiarostami fut pendant les années 90, un des cinéastes en activité les plus talentueux. Il réalisa pendant cette décennie six films de premier ordre dont " le goût de la cerise" ( 97) (palme d'or à Cannes.)
Certes, la filmographie du cinéaste iranien est sans doute, encore à ce jour, une des plus accomplies de son pays même si elle est surtout destinée à l'amateur de cinéma d'auteur.
" le goût de la cerise" ne fait pas, malgré son prix prestigieux, exception à la règle, bien que son sujet soie universel et surtout s'adresse à tout le monde.
Réflexion sur la vie elle-même, son prix, son sens, " le goût..." releve des interrogations chères à la philosophie existentielle.
Au travers de l'histoire d'un homme dont on ne saura pas grand-chose, simplement qu'il cherche quelqu'un pour venir l'enterrer une fois son suicide accompli, c'est un regard direct, sans concession en direction de l'existence humaine.
Finalement c'est un film qui met les choses à sa place et qu'il est bon de revoir de temps à autres ( avec " la vie est belle " de Capra), lors d'éventuelles baisses de régime.
A titre formel, ce n'est pas, à mes yeux l'opus le plus accompli de Kiarostami ( il est certes celui qui fera connaître son travail à un plus large public) mais c'est celui que j'aie vu le plus de fois, en raison de la profondeur de son thème.
Porté par son sujet, son point fort, " le goût..." est une réussite , même si la trilogie de Kosker (" mais où est la maison de mon ami?", "et la vie continue", " au travers des oliviers") et " le vent nous emportera" démontrent, à mes yeux, avec plus d'évidence, le talent exceptionnel de son auteur.
Si l'on veut trouver un fil conducteur aux films les plus aboutis de Kiarostami, peut-être " le goût de la cerise " fait il figure de meilleure introduction.
J'ai lu quelques analyses intéressantes de ce film mais pour ma part, c'est trop symbolique pour moi. J'ai surtout l'impression d'avoir perdu 1h40 de ma vie devant un film où il ne se passe rien et où les quelques dialogues ne rendent pas l'intrigue plus intéressante. J'ai été complètement hermétique au goût de la cerise malheureusement.
l histoire est intrigante et les portraits sont beau. Le parti pris contre le suicide est fin mais que c'est âpre. Et la fin tres"concept" qui ne va pas au bout du chemin est frustrante même si certains crieront au sublime
Le goût de la cerise est très limité, que ce soit au niveau de la caméra où l'on alterne que deux plans (dans la voiture et les mouvements de la voiture dans le paysage) et au niveau de la réflexion qui tourne rapidement court (dieu dit de ne pas se suicider, c'est mal de se suicider). L'absence de révélation sur le pourquoi du comment il veut se suicider, à la rigueur ce n'est pas important, mais l'absence de rôle féminin me choque (surement parce que dieu l'a demandé) ! Palme d'or ? Palme en plastique alors !
J'ai été très décue par ce film. D'habitude la lenteur dans l'action et les films psychologiques me plaisent..... mais là j'ai vraiment lutté contre le sommeil. Et la fin reste un mystère, Mais je n'étais déjà plus très réveillée quand je l'ai vue.
Ce film est très bien noté, peut-être parce qu'il a eu la palme d'or à Cannes, ce qui est un grand mystère pour moi, sans doute beaucoup trop intellectuel pour moi, un peu comme l'art moderne ou la peinture abstraite. Par contre une chose est sûre, sur 1h 40 de film, il y a environ 1h de plans fixes dans la Land Rover, avec la caméra posée soit sur le visage de notre héros ou une vue de la fenêtre du véhicule, nous permettant d'apercevoir au début du film des rues de Téhéran, puis par la suite des pistes au milieu des cailloux ou des cailloux. Si le sujet prête à caution, le déroulement du film est long et sans aucun intérêt, en ce qui me concerne; pour c'est même se moquer du spectateur.
Proposition minimaliste de Kiarostami, lente dans le déroulement de son scénario – résumable en une phrase –, mais féconde en interprétations. Badii est aussi aride que le désert qu'il traverse en 4 x 4. Moyennant une rémunération importante, il requiert un service mystérieux. Situation qui pose une première question morale : dans quelle mesure sommes-nous prêts à accorder une faveur inconnue pour une récompense désirable ?
Le suicide étant un sujet tabou en Iran, à plus forte raison à la sortie du film, Kiarostami trouve un moyen détourné de l'aborder sans en faire l'apologie. Le traitement du sujet, comme la mort elle-même, est opaque. Le Goût de la cerise ne verse pas dans le mélodrame, et rappelle, avec une réserve appréciable, que la vie, aussi morne peut-elle se montrer, comporte des joies inattendues. Fort de ce constat, la mort nous en prive, sans pour autant que cela nous gêne, précisément parce que notre esprit à quitté notre enveloppe charnelle.
Le Goût de la cerise revêt donc la porte philosophique qu'on souhaite bien lui accorder. Le soldat kurde, le religieux afghan et le taxidermiste turc apportent une perspective différente sur la problématique existentielle de Badii. La fin métafictionnelle resitue le cadre matérialiste de l'art.
Sur le fonds : un message structuré et fort sur la place de Dieu dans notre/leur/la société (iranienne). Sur la forme, dommage que le cadre soit si aride et que certains plans semblent se répéter encore et encore ...
Un film qui n'a commencé a m'interesser qu'à partir de l'apparition du personnage turc et de son magifique monologue.Difficile de faire mieux à sa place. Des lors, il se dégage une grande empathie pour les personnages, et on cherche avec eux ce goût de la cerise qui pourrait nous sauver. Karostami pose son problème frontalement, sans passer par le sempiternel voyage initiatique. Quelle que soit sa réponse, cela reste du cinéma.
C'est simple de résumer ce film : il ne se passe rien. La caméra peut être fixée sur une montagne, avec vue sur celle d'en face, et on attend qu'un véhicule parcoure tout le chemin d'en face... durée ressentie : un quart d'heure... Ensuite il y a quelques dialogues. Soit ils sont très très intelligents (et je n'ai rien compris), soit... il n'y a pas grand chose à comprendre.
Un road-trip dans la banlieue de Téhéran. Un homme seul au volant qui cherche un autre homme seul pour un travail particulier. Des tons jaunes, de la poussière, des rencontres. Peu de dialogues. Un personnage principal qui reste énigmatique. Un film lent sur fond de terre qui tombe.
Je ne comprends pas comment on peut encenser un tel film et comment il a pu avoir la palme d'or deux ans avant Pulp fiction qui en est l'antithèse. C'est ennuyeux et je n'ai rien compris (décidément) à la fin. La mise en scène est simpliste autant que l'histoire qui est racontée. En même temps je n'ai lu ni nietsche ni Kant. Peut être aurais je dû ?