Une vision différente mais efficace ! Six ans après avoir ouvert la saga vers la voie d'une suite post-apocalyptique, Paramount décide ce relancer la franchise en confiant son nouveau bébé à McG, auteur des deux opus de la saga Charlie. Très attendu par le public avec le succès mitigé de Terminator 3, ce nouvel opus n'hésitait pas à arborer fièrement le nom de Renaissance. Alors est-ce vraiment une renaissance de la saga ?
Rédigé en pleine crise des scénaristes à Hollywood, ce nouvel opus ne se prend pas la tête et préfère se placer dans la continuité de la franchise. Nous reprenons le court de notre histoire là où nous laissait T3, c'est-à-dire en pleine guerre entre les machines et les vestiges de l'humanité. Assez distant avec la vision apocalyptique de la trilogie, on retrouve un John Connor, non pas leader mais simple capitaine d'une division résistante. Toujours accompagné de Catherine Brewster, ils orchestrent des missions commando afin de déstabiliser Skynet qui ne semble pas toute puissante contrairement au passé. C'est ainsi que nous faisons la connaissance de Marcus Wright, un type un brin paumé qui arrive dans une époque qu'il ne comprend pas. L'histoire de ce nouvel opus se veut différente de la vision qu'on avait des personnages, permettant de créer un nouveau schéma narratif puisque les personnages ne fonctionnent plus en duo. En effet, tous gravitent autour de Marcus qui semblent être bel et bien le personnage principal de ce film. Dans l'ensemble assez cohérent, assez peu ennuyant, et comportant des scènes d'actions poussives et bien mises en scènes, ce quatrième opus veut en mettre plein la vue. Mission accomplie puisqu'on nous présente un monde à l'agonie avec plusieurs théâtres de guerres. Le film est l'occasion de mettre en scène des machines plus perfectionnées et diversifiées que par le passé (deux-roues, marins, aériens, super-terminator...), toujours confectionnées par l'équipe de Stan Winston. Bien entendu, le film ne manque pas de faire de nombreux clins d’œils à la trilogie, chose qui plaira ou non selon le degrés d'acceptation du public.
Le casting qui compose cet opus est, à l'image du film, spectaculaire et composé des acteurs les plus "bankables" du moment. Christian Bale (saga The Dark Knight) obtient le rôle du charismatique John Connor, leader de la résistance dans un futur proche. Ici, il campe très bien le rôle de son personnage qui, à défaut de véritablement marquer la carrière de son interprète, aura le mérite de nous laisser une séquence colère contre un membre du staff absolument divin. Sam Worthington (Avatar) incarne Marcus Wright, héros malgré lui qui va devoir mener la jeune résistance en formation. Son personnage est intéressant et apporte un petit plus à l'histoire du film. De même, on retrouve tout une brochette d'acteurs en pleine ascension comme Anton Yelchin (saga Star Trek) en Kyle Reese ou encore Bryce Dallas Howard (Spider-Man 3, Jurassic World) en Catherine Browster. Le reste des personnages secondaires alternes entre le bon et le moins bon.
La réalisation du film est tout à fait dans la norme de ce qui se faisait à l'époque. Les décors sont inspirés avec ces grandes villes abandonnées et ces vastes plaines désertiques. Quelques uns reflètent vraiment une impression de déjà-vu, à l'image de cette usine et fonderie qui fait un bel hommage à T2. Soignée et utilisant bien le budget alloué au film, on retrouve un mélange CGI/animatronique/combinaison /prothèses bien réparti. Il ne va de même pour la bande son de Danny Elfman, notamment le thème principal qui illustre bien cette impression de lourdeur et de combat faisant rage depuis des années. Enfin, on ne peut conclure en oubliant d'évoquer les bruitages de cet opus qui, disons-le sont assez particuliers. Oscillant entre les bruits mécaniques de la franchise et les robots futuristes de Transformers, les bruitages apportent un côté atypique au film.
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Les + : une histoire sympathique avec une vision différente du futur, des acteurs impliqués dans leurs personnages, de l'action et encore de l'action, de nombreux clins d’œils à la franchise, une bande son et des bruitages soignés
Les - : une vision très différente du futur, les clins d’œils qui risquent de déranger certains, les bruitages des machines qui font penser à des Transformers, quelques facilités scénaristiques
Terminator Renaissance est assurément la suite qui fait le plus polémique. D'un côté le camp des opposants qui avancent que le film ne respecte pas la vision post-apocalyptique de la trilogie et qui favorise l'action au détriment du scénario. De l'autre côté ses défenseurs qui ne jurent que par la beauté des décors et le côté dynamique de cet opus. Il faut savoir rendre à César, ce qui appartient à César et force est de constater que cet opus est tout à fait digne de figurer dans la saga. Certes très différent de la vision que nous avions du futur dans la trilogie, le film permet d'apporter sa propre ambiance tout à se référant au passé (personnages, lieux, machines, objets...). Une suite divertissante qui, malgré des défauts, n'en reste pas moins intéressante.