Optant pour des séquences avec de larges plans, une belle profondeur de champs, McG, que l'on avait bien du mal a associer à la saga initialement, s'en sort avec honneur. Il parvient à intégrer de nouveaux détails, tout en restant fidéle à la saga d'origine en jonchant son oeuvre de clins d'oeil (certes indispensables) pour ne pas perdre le spectateur en chemin. On y est : la guerre des machines contre les hommes. Aprés le jugement dernier qui n'a laissé que quelques survivants (dont un groupe de resistants), John Connor est bel et bien là, tentant de s'imposer en meneur de troupes. Ainsi Christian Bale campe un nouveau personnage emblêmatique et le porte plutôt bien sur ses larges épaules. Autour du film, une dualité s'affronte : faut-il se comporter comme des Terminator pour mettre un terme à la guerre ? Ce à quoi John tente d'apporter une réponse. Mais ce n'était sans compter sur Marcus Wright - Sam Worthington aurait-il enfin compris qu'il peut jouer sans faire de grimaces ?-, qui n'est autre que la meilleure idée du film. Non seulement ce personnage rappelle le Terminator envoyé du futur pour tuer/protéger les Connor dans les volets précédents mais, confronté à de tristes desseins, il provoque aussi un impact moral sur la conscience de John (dans le passé ? (oui parce que dans les autres, on est en 2029...le present ? aprés tout, il n'y a aucune transition temporelle ici). Musicalement, avec ses reprises dissimulées et ses notes de guitare mélodieuses, Danny Elfman signe une composition excellente, jamais bourrine, toujours en accord, et respectueuse du travail de ses prédecesseurs (même si le main théme n'est plus central). La mise en scéne est trés bonne, les scénes d'action rythmées, efficaces et utiles, le prologue excellent et l'épilogue un peu hâtif. Forcément, on en demande un peu plus. D'autant que, comme un goût amer qui chatouille nos narines, il est là, bien là, toujours là : Arnold Schwarzenegger, l'indissociable de cette saga (bon, ici, sous la forme numérique mais qu'importe...le résultat est probant). C'est donc un "Terminator" à part entiére que McG nous livre, sans prétention, mais avec un esprit d'initiative qu'on apprécie. Petit regret, qu'on ne soit pas allé plus loin dans le temps. 2018, certes c'est la rencontre avec Kyle Reese, la création d'une nouvelle génération de Terminators, etc. Sauf que, en comparaison des précedents métrages, on aurait aimé en voir plus. Quels événements sont à venir ? Encore dix ans de guerre, minimum. C'est long. L'attente d'une cinquiéme opus parait longue elle aussi.