AlloCiné
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Votre avis sur Tideland ?
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L'un des films les plus choquants et les plus déroutants qu'il m'ait été donné de voir. Certes, le sujet du film ( l'évasion vers un monde onirique d'une petite fille face à la mort de ses parents, petite fille jouée de façon exceptionnelle par la talentueuse Jodelle Ferland ) est original sur le fond comme sur la forme ( l'univers de Terry Gilliam semble toute fois en roue libre, et le film apparaît comme une sorte de défouloir du réalisateur ). Cependant, il y a des choses que j'ai du mal à accepter, car certains aspects du film de Gilliam me semble profondément immoraux ( le fait que Jeliza-Rose passe la seringue à son père héroïnomane, comme si elle se rendait complice de l'acte: de plus, elle ne le fait pas de manière innocente, car la petite fille réagit tout au long du film comme une véritable adulte. Il en est de même pour la scène de pédophilie ( si l'on peut la nommer ainsi ) entre l'autiste Dickens et Jeliza-Rose ) ou gratuits ( la scène de la gifle entre Dell et Jeliza-Rose est d'une violence redoutable ). Le film est paradoxalement brillant d'un point de vue formel, et l'esthétique de Terry Gilliam est présente de bout en bout ( Par ailleurs, on retrouve le thème de prédilection du réalisateur : la folie). Provocant, déjanté et surtout très perturbant, Tideland fait partie de ces films qui bouleverse le spectateur au point de heurter son inconscient. Une claque qui laisse toutefois sur un indicible malaise...
Féérique, adj : d'une beauté irréelle.
Si vous craignez de perdre ceux que vous aimez, empaillez-les. Tout simplement.
Si vous craignez de perdre ceux que vous aimez, empaillez-les. Tout simplement.
un bon film bien spécial et glauque part moment, la gamine est extra et l'histoire au top, j'ai adoré !
soniadidierkmurgia
Terry Gilliam qui nous emmène dans le monde imaginaire d’une petite fille vivant seule avec son père ancienne rock star devenue junkie. C’est sûr comme d’autres : Lynch , Greenaway ou Burton , Gilliam offre un univers qui lui est propre. Une fois ce constat établi il revient à chacun de le suivre ou non en fonction de son propre imaginaire. La poésie de Burton ou à la folie de Lynch sont peut-être plus accessibles que le foisonnement d’images proposé par le cinéma de l’ex-Monty Python qui fait plus facilement mouche quand il s’attaque au genre comique ou à la farce. Il reste malgré tout le plaisir de voir l’immense Jeff Bridges dans un rôle court mais frappant (mort pendant les 2/3 du film) et surtout la prestation époustouflante de la jeune Brendan Fletcher qui assume quasiment seule le délire visuel de son démiurge. Le reportage sur Gilliam dans les bonus vaut à lui seul l’achat du DVD. A voir.
Shawn777
Ce film, réalisé par Terry Gilliam et sorti en 2005, n'est franchement pas mal du tout ! Pourtant, paradoxalement, j'ai beaucoup de mal avec l'univers du réalisateur et nous sommes ici avec son film le plus barré et le plus personnel. Et pourtant, de sa filmographie (je précise que je n'ai pas tout vu mais les plus connus dirons-nous), c'est celui que je préfère ! Adapté du roman homonyme de Mitch Cullin, le film raconte en gros l'histoire d'une petite fille qui, après le décès de ses parents, se retrouve livrée à elle-même et à son univers débordant d'imagination. Bien-sûr, d'autres personnages feront leur apparition par la suite mais le film se focalise sur l'imaginaire de la petite fille. Je comprends tout à fait que le film n'ait pas plu car il est vrai que nous avons sous les yeux quelque chose de très dérangeant. C'est très dérangeant car le film a tout d'un compte pour enfants, notamment lorsque Jeliza-Rose et son père arrivent pour la première fois dans la maison de la grand-mère, tout est coloré et puis la B.O., l'ambiance etc. nous fait fortement penser à un film familial, presque à un Disney. Ça respire l'été, le chant des oiseaux, on a presque envie de courir dans les champs avec les personnages. Mais par la suite, et assez rapidement d'ailleurs, le film rebascule dans le côté glauque de la scène d’introduction et il ne va par la suite pas arrêter de faire des vas et viens de ce genre, ce qui nous plonge forcément dans un état de confusion. Surtout qu'en plus, les scènes glauques, dans l'ambiance, se situent entre "Massacre à la Tronçonneuse" et "Psychose", il est donc difficile de faire pire d'un point de vue psychologique. Mais pourtant, étant donné que le spectateur voit tout cela à travers le prisme de l'esprit d'une enfant de dix ans, cela en devient déroutant, on ne sait au final plus trop quoi penser. Le film n'est donc en soi pas spécialement plus glauque qu'un autre, le cinéma a déjà bercé ses spectateurs dans une folie plus provocante que celle-ci mais malgré tout, on ne peut pas s'empêcher d'être mal à l'aise durant une bonne partie du film. Les personnages, étant bien évidemment tout aussi trash, contribuent à cet effet dérangeant qui nous accompagne du début à la fin. La mise en scène est quant à elle excellente, de même que la photographie. "Tideland" est donc un film bien particulier mais qui reste dans l'ensemble très intéressant !
Un excellent film fantastique de Terry Gilliam avec un univers très enfantin. Une excellente adaptation du roman féerique de Mitch Cullin . Le légendaire Jeff Bridges joue le père de l'héroïne. Jennifer Tilly interprète une mère droguée . Le réalisateur s'inspire aussi du conte Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll.
D'ordinaire, Gilliam utilise dans ses contes pour adultes une touche de bouffonnerie consciente, qui semble dire avec irrévérence qu'il préfère encore vivre dans ses rêveries ridicules que dans le réel d'une société qu'il abhorre. Ce choix de ton a également quelque chose de doucement pervers, puisqu'il navigue dans les limites du récit enfantin pour les éclater par des accès de violence grotesque qui interdisent de ranger ses long-métrages dans la case "film pour enfants". Comme si, tapi quelque part, une voix malsaine s'apprêtait sans arrêt à rappeler sans la moindre pitié que nos vies et nos tentatives imaginaires pour s'en extirper sont aussi vaines que laides. Je n'ai jamais adhéré au procédé, d'habitude laissé à l'état germinatif, et cette fois porté à la puissance dix par un traitement complètement dérangeant. Pourtant, les règles du goût en cinéma ne suivent en rien celles de l'arithmétique, et cette accentuation de traits que je déteste d'ordinaire a bien failli me plaire, tant on sent derrière sa volonté de déranger, le besoin de Gilliam de capter l'attention et de mettre à jour ce qui n'est plus un vague dégoût mais bel et bien une souffrance presque insupportable. L'univers de Tideland, glauque dans le plus pur sens du terme, puisqu'il pervertit le voile sacré dont on recouvre d'habitude l'enfance et la mort, est quand même bien plus conséquent que les ordinaires facéties grotesques et burlesques de l'ex-Monty Python, et fait état d'un mal-être, ou du moins semble puiser dans un sentiment nettement plus tiraillant que dans tout ce que le britannique avait pu tourner jusque là (même Las Vegas Parano). Le problème, c'est encore ce traitement complètement foutraque, sans direction, sans progression. Des monologues, des freaks, des images inégales. À un moment donné, l'excuse de l'univers désarticulé et en pleine anomie ne suffit plus à justifier un récit qui ne va nulle part, et n'offre du cinéma que par de rares fulgurances. Bref, c'est le bordel au pays des tarés.
Que ça fait du bien de plonger dans un monde imaginaire en compagnie de la jeune et talentueuse actrice Jodelle Ferland. Un film très original, à vite découvrir !
Lorsque la mère de Jelia-Rose meurt, elle part avec son père dans une vieille ferme, mais celui ci connaîtra bientôt la même fin que sa défunte femme. La jeune fille va alors découvrir un univers étrange, et faire la connaissance de Dell et Dickens ...
Terry Gilliam reste fidele a son cinema avec Tideland, l'ambiance à la fois très coloré et en même temps très sombre plane sur le film. A la fois drôle et dérangeant, l'oeuvre de Gilliam n'a rien d'un conte pour enfant. Remplis d'humour noir, de second degré et de situation plus qu'ambigüe, Tideland gêne et peu gêner le spectateur. Ayant une photographie magnifique, des décors sublime et des costume réussis, l'étrangeté prend le pas sur le côté artistique.
A mis chemin entre Alice au pays des merveilles et Psychose, Tideland est un film qui ne laissera indifférent mais qui peut devenir un peu long par moment, ceci dit, cela reste une jolie experience, qui peut en devenir touchante par moment.
Terry Gilliam reste fidele a son cinema avec Tideland, l'ambiance à la fois très coloré et en même temps très sombre plane sur le film. A la fois drôle et dérangeant, l'oeuvre de Gilliam n'a rien d'un conte pour enfant. Remplis d'humour noir, de second degré et de situation plus qu'ambigüe, Tideland gêne et peu gêner le spectateur. Ayant une photographie magnifique, des décors sublime et des costume réussis, l'étrangeté prend le pas sur le côté artistique.
A mis chemin entre Alice au pays des merveilles et Psychose, Tideland est un film qui ne laissera indifférent mais qui peut devenir un peu long par moment, ceci dit, cela reste une jolie experience, qui peut en devenir touchante par moment.
Un film fantastique étouffant et plutôt sombre. La petite actrice est remarquable, elle s'approprie totalement son personnage.
d'abord l'interprétation est exemplaire, ensuitel la caméra de terry gilliam est toujours aussi envoutante et enfin l'histoire excellente. un petit bijou.
Shephard69
Un film angoissant, dur, dérangeant. La mise en scène est incroyable, les acteurs sont épatants, en particulier Jodelle Ferland, dans le rôle de Jeliza-Rose. Terry Gilliam signe là un de ses univers si particuliers. Poignant même si le thème abordé est d'un sérieux pesant. Une forme de poésie qui ne prête vraiment pas à la légèreté ou la schizophrénie et la toxicomanie à travers le regard d'une enfant. Troublant.
Jeliza-Rose au pays des fantômes
Une fable onirique autant qu'effrayante
L'histoire est saisissante de poésie et d'horreur. On chavire entre rêve et réalité. Jeff Bridges en rockeur-toxico est inénarrable et on le garde même empaillé. La voisine taxidermiste et paranoïaque, est mortelle. Son jeune frère est follement touchant.
La gamine est fabuleuse, elle se promène dans ce cauchemar en toute légèreté, son imaginaire dépasse la fiction. Elle croise avec tendresse des personnages loufoques et parfois une violence inimaginable.
Terry Gilliam, avant Tim Burton, flirtait déjà avec des mondes parallèles avec autant de poésie mais un sens du sordide plus développé. C'est un réalisateur incontournable.
Une fable onirique autant qu'effrayante
L'histoire est saisissante de poésie et d'horreur. On chavire entre rêve et réalité. Jeff Bridges en rockeur-toxico est inénarrable et on le garde même empaillé. La voisine taxidermiste et paranoïaque, est mortelle. Son jeune frère est follement touchant.
La gamine est fabuleuse, elle se promène dans ce cauchemar en toute légèreté, son imaginaire dépasse la fiction. Elle croise avec tendresse des personnages loufoques et parfois une violence inimaginable.
Terry Gilliam, avant Tim Burton, flirtait déjà avec des mondes parallèles avec autant de poésie mais un sens du sordide plus développé. C'est un réalisateur incontournable.
Peut-être l'oeuvre la plus grinçante de Terry Gilliam... Un film dont la noirceur se trouve contrastée par la vision onirique que porte une petite fille sur le monde délabré qui l'entoure. C'est un peu Alice au Pays des Déglingués, mais c'est surtout un film sacrément dérangeant qui flirte sans arrêt entre l'innocence et l'immoral. On n'est pas tranquille en regardant "Tideland", on se laisse habiter par un sentiment contradictoire. On voudrait que tout soit merveilleux, que le rêve envahisse la réalité, mais au fond, on sait très bien que c'est juste pour faire semblant... C'est un peu comme retomber à un moment de son enfance, quand on ne sait pas trop si on a le droit de faire un truc ou si on va commettre une bêtise, alors on s'invente sa petite histoire pour déformer la réalité et rendre cette bêtise nécessaire... Voilà, c'est un peu ça que l'on ressent devant ce film déroutant et assez envoutant. Une réelle atmosphère se dégage de ces décors secs et poussiéreux. Bien que ce film soit une ode à l'enfance et au pouvoir de l'imagination, l'ensemble est un peu trop glauque et malsain pour s'adresser à un jeune public. Mais il ne faut pas non plus s'attendre à un film d'horreur... Pas étonnant qu'il lui ait été difficile de cibler son public ! En ce qui me concerne, je le recommande.
Jodelle Ferland porte le film sur ses épaules, une photographie magnifique et une ambiance malsaine nous faisant voyager à travers ce monde malsain. A ne pas mettre entre toutes les mains. Mais à voir et revoir!
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