Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
thewall
13 abonnés
740 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 29 septembre 2006
Finalement, tout le monde conchiait "Les frères Grimm", très honnête film de studio, en attendant de redécouvrir le vrai Terry Gilliam, totalement maitre de son oeuvre avec "Tideland". Les espoirs sont pourtant terriblement déçus puisque le cinéaste s'enfonce à nouveau dans la médiocrité après le naufrage de "Las Vegas parano". Après une première demi-heure pleine de promesses (univers déjanté ; histoire traumatisante et glauque), le cinéaste ne se controle plus et part en vrille. Ainsi, il abandonne toute idée de structure narrative pour plonger dans l'univers fantasmatique d'une petite fille, apparentée à l'Alice du pays des merveilles. Pourtant, cet univers, au lieu d'être fascinant, est tout simplement débile, franchement laid (sans compter que les effets spéciaux sont affreux). Finalement, le film ne fait que tourner en rond et finit par faire tourner le spectateur en bourrique. On attendait, sur un sujet pareil, de l'émotion et de la finesse et on se retrouve devant une grosse farce, ridicule à force d'excès. Du mauvais Pantagruel.
4 568 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 16 mars 2021
Comme tous les films de Terry Gilliam jusqu'à celui ci. Tideland tente de traiter du choc entre les mondes de la fantaisie et de la réalité. Dans ce cas il s'agit de la manière dont l'innocence et l'imagination d'une jeune fille la protègent du monde infernal dans lequel elle est jetée par des adultes émotionnellement blessés. C'est une idée qui aurait pu marcher malheureusement le film ne fonctionne pas. De brèves scènes d'une laideur grotesque encadrent une histoire stupéfiante apparemment sans fin où il ne se passe pratiquement rien. Aucune tension ne s'installe dans l'intrigue et à part la jeune fille elle-même aucun des autres personnages n'est un tant soit peu intéressant. Le sentiment d'émerveillement et de fantaisie dont un film comme celui-ci a besoin pour captiver le spectateur est tout simplement absent. Vous savez que le film est en difficulté lorsque Gilliam rajoute un prologue où il regarde directement dans la caméra et supplie les spectateurs de regarder le film à travers les yeux d'un enfant. Si le film fonctionnait vraiment il n'aurait pas besoin de recourir à une telle supplique pour le spectateur n'est ce pas...
Un film dérangeant, malsain mais tout de même émouvant qui m'a fait un peu penser a "Alice aux pays des merveilles". J'ai trouvé les décors super, si le scénario aurait été plus élaboré ce serait sans doute un chef-d'oeuvre. L'actrice Jodelle Ferland est vraiment adorable (on l'a retrouve plus tard dans Silent Hill, La Cabane dans les bois et The Secret). Quant aux autres acteurs, ils sont tout aussi bien, très spéciaux et rendent l'ambiance du film encore plus étrange.
Film iconoclaste et légèrement (euphémisme) "space". Terry Gilliam fait du Terry Gilliam mais à outrance quitte à atteindre l'overdose. Le postulat de départ peut être intéressant : l'histoire est celle de la petite Jeliza-Rose (Jodelle Ferland) qui, après la mort de sa mère, part s'installer dans une vieille ferme avec son père, Noah (Jeff Bridges), un rocker héroïnomane. Pour s'échapper à la solitude de sa nouvelle maison, Jeliza-Rose s'évade dans un monde imaginaire et fait la rencontre de personnage atypique. Malheureusement, Tideland tombe dans un grand foutraque et un délire difficile à suivre, on s'accroche, et le mot est faible, pour suivre l'histoire et arriver jusqu'à la fin du film. Est-ce pour autant que Tideland est mauvais ? On ne peut nier que le film possède des qualités comme une ambiance particulière, des acteurs ou actrices dans le ton. Mais, pour ma part, la sauce n'a pas pris. Je n'ai pas été embarqué dans cet univers et attendu avec impatience le générique de fin.
On n'avait jamais vu Terry Gilliam aussi vicieux et tordu ! Le cinéaste insuffle ici toute la poésie qui manquait à "Les Frères Grimm" et, en prouvant qu'il est toujours l'un des meilleurs dans les décors et la mise en scène, parvient à créer un très bon film. Une œuvre extrêmement dérangeante tout de même, aux parfums de nécrophilie et de pédophilie, donc pas forcément accessible du premier coup – je l'avais même détestée au premier visionnage. L'histoire elle-même est un peu vaine, ce qui empêche de faire de "Tideland" un chef-d’œuvre, mais le film reste un essai tout à fait honorable dans la carrière du réalisateur.
un film ou l'epouvantable des adultes croise l'innocence des enfants et se transforme en reve eveillé , drole par moments , derangeant par d'autres on en sort assez mitigés.Cependant la prestation de la petite fille est juste epoustouflante
L'histoire d'une petite fille qui, pour s'évader de son atroce réalité s'invente une vie fantasmagorique avec ses poupées. 1 étoile quand même pour le choix de Jodelle Ferland, même si c'est assez illogique de ma part car je trouve que ce rôle ne lui convient pas du tout. Elle est beacoup plus enigmatique et des rôles cynique lui vont terriblement mieux !
Un film comme celui-là ne pouvait que sortir de l'esprit biscornu de Terry Gilliam ; surtout quand on voit sa filmographie.
Tideland est un film poétiquement glauque et morbide. Si vous n'aimez pas les films ultra-décalés qui dérangent, un bon conseil : Ne le regardez pas, vous n'en sortirez pas indemne. C'est ultra-bizarre et dérangeant mais malgré ce côté mortifère qui plane constamment, c'est un film très humain. Jodelle Ferland est impressionnante de maturité et de candeur innocente. Alice n'est pas au Pays des Merveilles mais réussi constamment à voir du beau là ou il n'y a que crasse et misère. Elle passe d'une famille dysfonctionnelle à une autre mais évolue plutôt dans son univers onirique qui lui porte l'espoir que la réalité lui a enlevé. Et l'espoir réel revient quand la bête est morte . . . Terry Gilliam nous livre une oeuvre forte sortie de son univers dérangé qui bizarrement transpire la réalité la plus crue du Monde des défavorisés et des laissés pour compte, abandonnés par la Société et survivant tels des zombies dans les profondeurs et les contrées inconnues du Monde Civilisé. C'est cruel mais réel. La Vérité du Monde fait mal.
Autant l'Imaginarium et les Frères Grimm n'étaient pas parfait mais au moins développaient un univers tragi-comique personnel et coloré, autant celui là non, malgré les apparences. En effet les premières minutes semblent tout à fait développer un univers tragi-comique personnel et coloré. Mais très vite on se rend compte que Univers se réduit à Cabane Dans Un Champ, que Tragi-comique se réduit à Tragique, que le côté personnel est extrêmement limité, tout le potentiel étant tristement gâché et qu'enfin l'aspect coloré se réduit à Jaune. Dommage.
Superbe film sur l'Imagination, avec un grand I, Gilliam a carte blanche et réalise là un conte adulte à la dimension poétique remarquable. Pas si loin des trips de « Las Vegas Parano », le film va loin dans le thème des limites entre réalité et imaginaire. Servi par une très jeune actrice époustouflante, dans un rôle des plus difficiles que je connaisse, « Tideland » est une ode à l'imagination, à l'échappée d'un monde cruel, adulte, par la fantaisie d'une petite fille terriblement attachante. Elle verra sa mère mourir d'une overdose, puis ce sera au tour de son père, qu'elle continuera à chérir comme s'il s'était juste endormi et elle aura une relation proche avec un handicapé mental à l'imagination aussi débordante qu'elle... Souvent totalement immoral, émouvant, beau à faire pâlir les amateurs de contes de fées, plus fort que Burton, Terry Gilliam s'invente un univers à la fois vrai et fantastique qui lui sied à merveille, et signe là un de ses meilleurs films, injustement oublié dans la filmographie de ce génie du septième art.
Certains crient au chef d'oeuvre. C'est vrai, l'imagination et la provocation sont au rendez-vous, mais c'est à peu près tout. L'histoire tient dans un dé à coudre. Les dialogues et les images sont à pleurer. Le thème particulièrement violent est inutilement gore, macabre et frise la morbidité malsaine. Certaines scènes sont dures à supporter [spoiler]comme par exemple les scènes pédophiles ou alors celle de la nécrophilie.
Pourquoi ce film de Terry Gilliam rend-il mal à l’aise ? Parce qu’il s’agit d’un pur instant de poésie dans ce remake d’Alice au Pays des merveilles. Sauf qu’ici, les merveilles ont disparu derrière la violence de la drogue et de la folie. La jeune Jeliza-Rose est-elle en train de sombrer dans la folie ou bien a-t-elle créé un monde imaginaire autour d’elle pour se protéger de la folie du monde ? La scène finale est plutôt optimiste, ce qui est rare chez Gilliam, car le tour de force du réalisateur est d’entamer un grand moment d’espoir au milieu du carnage d’un train déraillé. Oui, le monde déraille. Tout est métaphore et subtilité.
Ce film est un Chef-d’Œuvre ! Et il ne faut pas forcément être fan du cinéma de Gilliam pour apprécier Tideland, moi-même n'ai pas trop aimé Las Vegas Parano (même si j'ai cependant adoré les Monty Python). Et ne faites pas l'erreur d'hésiter à voir Tideland à cause des avis mitigés (erreur que j'ai faite) ! Tideland vaut assurément le détour ; Gilliam a dit qu'il espérait que les spectateurs seront "surpris, déroutés, séduits, émus", qu'il y aurait des "rires et des émotions" ; et bien je peux vous assurer que Tideland à bien tout ça ! C'est le Cinéma que j'aime ! L'univers dans lequel nous sommes transportés est tellement inquiétant et fabuleux à la fois, on ne ressort pas indemne de ce film, c'est impossible.