Alors que « le déclin de l’empire américain » était un peu plus bavard et mondain, cette suite possède une dimension tragique et comique supplémentaire qui me font le trouver supérieur à l’original. C’est drôle, c’est touchant, et c’est québécois… Donc forcément, j’adore…
Dire que cette suite en quelque sorte est très largement supérieur au "Déclin de l'Empire américain" est un euphémisme. Ici il y a une trame scénaristique prenante qui faisait totalement défaut au précédent. Et si les dialogues ont ici aussi une place très importante, ce n'est pas uniquement pour parler de sexe mais aussi de l'Occident, de la puissance américaine, du Passé, de la Culture, de la Mort le tout avec sous un ton cynique, léger, parfois désabusé et de manière toujours pertinente. La satire sociale est aussi présente à travers une critique féroce des institutions canadiennes (leur système de santé n'a vraiment pas l'air formidable!). Ce n'est pas le "politiquement correct" qui guide cette oeuvre et c'est tant mieux. La mise en scène de Denys Arcand est originale et toujours vive, et les comédiens sont tous excellents. L'interprétation de Stéphane Rousseau, que je n'avais jamais vu comme cela, est une très bonne surprise, la présence de Marie-Josée Croze est un grand plus et Rémy Girard est absolument parfait. Une franche réussite.
Les Invasions barbares est une comédie dramatique aux dialogues ciselés sur le thème de la mort, de l'amitié et du sexe. Si le script verse allègrement dans le pathos et suit une direction très linéaire il met en valeur ce que le réalisateur sait faire de mieux : des dialogues enlevés nourris de culture et d'humour et où la manipulation des mots s'élève au rang d'oeuvre d'art. Une scène : "ses seins sont plus gros que son cerveau".
Une comédie dramatique particulièrement émouvante du québécois Denys Arcand, sorte de suite indirecte du "Déclin de l'empire américain" (1986), dont sont issus une partie des personnages, plus âgés d'une vingtaine d'années. "Les invasions barbares" est centré sur la fin de vie de Rémy, brouillé avec son fils Sébastien depuis longtemps. Ce dernier débarque toutefois de Londres, quand il apprend l'avancée de la maladie de son père, bien décidé à lui offrir des conditions de vie décentes pour ses dernières semaines. Sébastien finit par prendre contact avec une jeune héroïnomane, afin que celle-ci permette à Rémy, par le biais du produit, d'apaiser ses souffrances. Ces 3 acteurs, respectivement Rémy Girard (bourru mais attachant), Stéphane Rousseau (épatant), et Marie-Josée Croze (bouleversante) sont pour beaucoup dans la réussite du film. Ils sont rejoints au casting par toute la bande d'anciens universitaires du "Déclin de l'empire américain", amis de Rémy, que Sébastien appelle à la rescousse pour offrir à son père quelques derniers moments de bonheur partagé. La réunion de ces anciens, esprits brillants et libertaires, est l'occasion de réflexions existentielles et de saillies verbales souvent hilarantes. "Les invasions barbares" brasse ainsi de nombreux thèmes, du sens de la vie à la relation filiale, en passant par l'euthanasie, l'amitié et le deuil, en alternant humour et gravité sans faute de goût. Petit chef d'œuvre!
Brillante comédie dramatique. Un homme malade n'en a plus pour très longtemps. Son fils fait venir ses amis pour le soutenir et l'accompagner. Les dialogues et scènes drôles s'enchainent, mais c'est pour cacher l'émotion de chacun devant l'état de leur ami malade. Au final on a un portrait assez délicat d'un homme qui fait le bilan de sa vie, entouré de ceux qui ont compté pour lui et pour qui il a compté. Les acteurs sont tous talentueux. Il y a certes parfois un peu trop de pathos, l'accent québécois rend certains dialogues difficilement compréhensibles, mais la mise en scène est convaincante et sert ce film au ton volontairement décalé.
Un vrai petit bonheur ce film!! bien mieux que "le déclin de l'empire américain" à mon gout! Enormément d'humour, des répliques délirantes, des personnages tous excellents, et également de l'émotion! et en plus, un accent québécois délicieux! bref, à voir absolument!
Je n’ai pas été convaincu par ce film. Scénario mal travaillé, humour lourd qui fonctionne souvent assez mal, mise en scène de Denys Arcand correcte mais pas de prise de risque, le film est divertissant mais un peu trop longuet etc… En clair, les gags comblent les lacunes du scénario. Un point positif à préciser, les acteurs comme Rémy Girard, Stéphane Rousseau ou encore Dorothée Berryman sont convaincants, 09 / 20.
Voici un très très grand film sur l'amitié, l'amour, la mort. Nous avons là un film avec des dialogues formidables, drôle, intelligent (on pense parfois que ça fera "trop" intello, mais au final, ça va très bien aux personnages). Trop méconnu malheureusement, il m'a ému et fait rire à la fois, j'adore !
Et puis quand même, des vieux qui parlent de culs, c'est un peu ça, le bonheur !
après avoir vu starbuck, je suis resté dans le nord américain et j'en ressors conquis une fois de plus! Une mise en scène classique mais soignée qui vous donne une très belle leçon d'humanité, solidarité, fraternité.... acteurs tous parfaits qui vous laissent émus bien après la séance... je ne l'oublierai pas celui là! a voir....
Quelque chose m'avait gêné en voyant la première fois ce film, et ce côté négatif est très largement confirmé en le revoyant quelque temps plus tard : son aspect réactionnaire très marqué. Que sont les invasions barbares pour Arcand ? L'idéologie de gauche, les services d'états incompétents, le syndicalisme... La caricature des délégués syndicaux ventripotents, flémards, affairistes et corrompus, de la directrice de l'hôpital que l'on soudoie avec quelques billets, du bon fils bon capitaliste et bon samaritain, etc..., laissent sans voix. J'espère que Arcand sera inspiré par les événements économiques actuels pour l'écriture d'un nouveau film, qu'il serait aussi virulent à l'encontre de ceux qui ont créés une catastrophe économique mondiale pour s'en mettre dans les poches plus que de raison. Et réac il l'est aussi sur d'autre sujets... à l'exception de l'euthanasie... mais passons. Hormis tout cela, il reste évidemment un film touchant, l'un des rares à aborder le sujet de la fin de vie de façon aussi frontale. Les dialogues sont envolés, certes, mais le côté artificiel et calculé trop flagrant, leurs contenus douteux, font que mon avis est finalement très mitigé.
"Les invasions barbares" est un film réalisé par Denys Arcand, sorti en salles en 2003, qui constitue le deuxième volet d'une trilogie du même réalisateur. Ce film m'a laissé, une fois terminé, un drôle de sentiment. Il fait preuve d'un humanisme, d'une fraicheur incroyable. Catalogué entre autre comme une comédie, il ne l'est pas tant, si ce n'est par quelques dialogues croustillants et quelques situations cocasses, mais ce n'est pas forcément de l'humour à la De Funès ou autre, c'est plutôt un humour subtile qu'il faut trouver entre les lignes. En tout cas, ce film est certainement plus satirique qu'autre chose. Critique de la nationalisation des hôpitaux, de l'administration, tout ça en prend pour son grade entre la scène du début avec les malades dans le couloir, les ouvriers qui travaillent en même temps, les médecins qui se trompent de nom, les pots de vin. C'est très fin. Je comprends que ça puisse en ennuyer plus d'un, moi-même par moment j'ai commencé à trouver le temps long. C'est donc vrai qu'il y a quelques longueurs mal venues, mais il n'empêche que ça vaut largement le coup d'attendre jusqu'à la fin, magnifique en tout point, très touchant. Côté casting, on prend les même et on recommence avec Denys Arcand qui fait appel 17 ans après aux même acteurs que son premier volet avec un Remy Girard génial ! Un Stéphane Rousseau excellent également et très touchant (qui n'est pas un acteur à la base, et ça se sent quand même par moments) et des seconds rôles très convaincants. Pour l'anecdote, le film recevra l'Oscar du meilleur film étranger en 2003. Un film pas mauvais, très frais et qui fait plaisir à voir !
Ah ce cinema quebecois qui aime tant l'humain... qui croit aux potes versus la famille ; qui jacte, éructe, s'asseoit autour du malade et fait mourir dignement un de ces héros rocambolesques de l'Empire américain. Fantaisie lourdingue (héroïne pour finir en beauté) ; quelques platitudes (le prère littéraire jouisseur contre le fils terre à terre agent de change). Quelques moments touchants tout de même, car l'interprétation est à la hauteur. Même l'émotion facile finit parfois par atteindre son but quand on sait y mettre les ingrédients.
Ce film sent la recette de producteur et est une séquelle du Déclin, un peu de pelure d'oignons pour pleurer par ici,un peu de gaz hilarant pour rire par là, quelques phrases pompeuses métaphorisant une autre sorte de pompage fantasmé à intervalles réguliers et on met le gâteau au four en attendant les invités qui sont sûrement des barbares junkies de cinéma décadent.(nous les cinéphiles). Marie José Croze n'a aucune crédibilité d'ailleurs en junkie finie (je sais ce que c'est) Rémy Girard réussit à ne pas trop taper sur les nerfs contrairement à Curzi toujours aussi médiocre et à Micheline Lanctot qui devrait retourner enseigner à l'Université et continuer à faire ces films pourris. Je mets deux étoiles tout de même pour la très bonne critique de notre système hospitalier (au Québec) où seuls peuvent “survivre ” dignement ceux qui ont du fric. Deux étoiles aussi pour Markita Boies en infirmière, Stéphane Rousseau trouve aussi grâce à mes yeux malgré des trucs complètement incrédibles dans son rôle: le mec qui va retrouver la police pour trouver de l'héroïne et la location d'un étage d'hôpital pour papa...( si tu as autant de fric pourquoi il est pas ailleurs ton papa?) on sent qu'Arcand a fait cela pour sa femme productrice et c'est nettement en dessous de son suivant : L'Âge des Ténèbres qui est un régal ou de Jésus de Montréal qui est un chef d'oeuvre de mise en abîme avec un Lothaire Bluteau fascinant. Non ces invasions barbares n'envahiront pas longtemps mon écran et je préfèrerais aller envahir les Barbades en ce Février glacial de 2014!