Avant de dire quoique ce soit, je tiens à préciser une chose : je n’ai vu que le premier Jurassic Park de Steven Spielberg, on l’a tous aimé, comme tout le monde je l’apprécie et le considère comme culte. Par contre je n’ai pas vu les deux suites, ce qui n’est pas un problème puisque ce film ignore les événements des second et troisième opus qui sont particulièrement détesté par les fans.
Pour ce qui est du film du jour, on est déjà sur d’une chose : que ça soit les fans qui l’attendaient avec impatience, les haineux crachant sur notre french man Omar Sy dans le film, ou les fanboys qui vont déjà se préparer à aduler ou massacrer ce 4ème volet et les autres, ce film va faire du bruit pendant ce début d’été. Déjà parce que, quand on prétend vouloir faire une suite à Jurassic Park, ne pas se louper n’est pas une option, c’est une obligation sinon de l’encre coule violemment pour les critiques et ça gueule (de toute façon, ça va gueuler avec les haineux). Et ensuite, l’attente était énorme envers les fans et le public en général, surtout avec ce que la bande-annonce montrait du fameux parc Jurassic World, du dressage de Raptor jusqu’au dinosaure génétiquement modifié. Tout ceux qui ont vu le film en 1992 de Steven Spielberg gardent un souvenir fort et quasi inoubliable, et je les comprends (j’adore ce film moi aussi), alors il était nécessaire pour Colin Trevorrow et l’équipe de ne pas se planter comme l’ont fait les suites qui ont suivi le premier film dans les années 90’s.
Donc, globalement, est-ce qu’il tient ses promesses, et avant tout est-ce que c’est un bon film ? Ma réponse : OH YES ! C’est pas du tout parfait, il y a plusieurs failles par-ci par-là mais sérieux, j’ai retrouvé pratiquement tout ce qui faisait que le premier film était un tel phénomène et même un peu plus, il a des défauts, beaucoup même mais qu’est-ce que ça emporte bon sang ! Tant pis si des gens râlent pour rien, on s’en tape les crocs.
Visuellement et en terme de mise en scène ce 4ème opus (et suite directe du premier film) enchaîne les bonnes idées et les scènes de frissons. Colin Trevorrow signe ici sa toute première réalisation et c’est un début très réussit. Dés qu’on découvre les attractions du parc, on en demande toujours plus, on veut toujours en voir davantage et le mec comprend qu’il doit nous immerger pleinement.
Pendant le premier tiers, à chaque fois qu’on se trouve avec Zach et Gray on se sent enfant et on a toujours envie d’en découvrir ou redécouvrir davantage (pour ceux qui ont vu le premier film), de voir le parc dans son intégralité et tout ce qu’elle a proposé pour être au plus proche des dinosaures. On en prend, par exemple, plein la vue lors de la scène aquatique ou l’on voit le Mosasosaure attraper un requin en plein saut et replonger ensuite sous l’eau (clin d’œil spécial à Les dents de la mer de Spielberg, ce n’est pas là par hasard non plus).
Et en termes de mise en scène,
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
Il arrive même à maîtriser son ambiance,
comme avec le premier plan large sur toute Jurassic World (avec la BO en fond), que du bonheur ! Ou bien les scènes d’effroi et d’affolement comme l’assaut des ptérodactyles sur les tourismes (on retiendra surtout la mort douloureuse de l’accompagnatrice de Zach et Gray, d’abord emporté par un ptérodactyle, puis lâchée, puis reprit par un autre dans les airs avant d’être envoyé à l’eau et d’être dévorée par le dinosaure géant aquatique), et bien sur le final du combat entre le Vélociraptor, le T-Rex et l’Indomnius Rex qui est superbe, filmé en plan-séquence avec Owen qui fuit en même temps avec les enfants et Claire,
et niveau photographie c’est très beau également.
Mais justement, niveau CGI, c’est aussi un point qui va probablement diviser beaucoup de monde, dans le film de Spielberg les dinosaures étaient crée en animatroniques, technologie maintenant dépassé mais qui reste un exploit pour l’époque. Là ou les dinosaures sont intégralement en image de synthèse et CGI dans ce film, de la très bonne CGI et c’est un minimum avec un budget de 150 000 000 de $, ça fonctionne très bien à l’écran même avec les plans rapprochés ou les plans larges alors ce serait bien qu’on calme le jeu au lieu de gueuler pour un rien.
Mais, s’il y a bien un point qui ne m’a définitivement pas déçu, c’est la BO du film que j’attendais avec impatience. Michael Giacchino est un fan de John Williams dont il s’inspire souvent et on imagine bien sa réaction quand on lui a confié le projet de faire la musique de ce film, alors qu’il avait déjà fait la bande-son d’un jeu vidéo sur cette licence. Et je n’ai pas du tout été déçu, les nouvelles musiques qu’il a fait sont très immersif et contribue grandement à l’ambiance du film que ça soit l’émerveillement ou la terreur, et il a reprit le fameux thème culte de John Williams qu’il a inclut dans l’une de ses musiques pilepoil au bon moment et c’est drôle mais, on ne peut vraiment pas s’empêcher de sourire comme un con quand on l’entend tant cette musique a marqué des générations de personnes. Ce gars ne cesse d’enchaîner les réussites en ce moment et j’ai déjà hâte de voir ce que ça donnera avec "Vice-Versa" de Pixar d’ici quelques jours.
Du côté du casting, on retrouve bien sur Chris Pratt alias Star-Lord dans Les Gardiens de la galaxie en tant qu’Owen Grady, un dresseur de Vélociraptors
qui privilégie les relations de respect et de confiance auprès des animaux.
Et c’est techniquement le meilleur personnage du film, je dirais même, je le préfère au paléontologue Alan Grant. Chris Pratt était déjà une grosse surprise dans le Marvel le plus apprécié de ces derniers mois, il prouve avec ce film qu’il est talentueux et sa cool attitude lui va très bien. Son personnage a un caractère simple, appréciable certes mais simple, et Pratt s’investit impeccablement pour qu’on apprécie passer du temps avec lui
et d’ailleurs, le fait qu’il dresse des Raptors donnera envie aux enfants d’avoir leur peluche Raptor.
On retrouve aussi Bryce Dallas Howard, une actrice dont j’attends chaque performance avec intérêt et dont je garde en mémoire ses excellentes interprétations dans Le Village et La Couleur des Sentiments. Elle joue ici Claire Dearing, une scientifique
négligeant ses neveux, et
happée par son travail et ses recherches sur la régénération des dinosaures et la future attraction que doit être le fameux Indominus Rex,
il semblerait aussi qu’elle ait eu une liaison avec Owen Grady… à tous les coups, ils finiront par se retrouver.
Là encore le personnage a un caractère simple mais l’actrice remplit très largement son contrat et on prend plaisir à la suivre,
mais je retiens surtout la courte discussion qu’elle tient avec Lowery portant un t-shirt Jurassic Park avec l’ancien logo du premier film, dans la salle de contrôle au sujet de Hammond et de son projet, il ne fait pas de doute que ça n’a pas été placé là par hasard.
Et quand on la met avec Owen Grady, difficile de ne pas sourire devant leur face à face et interaction la plupart du temps, autant dire qu’ils nous font vite oublier Grant et Sattler pendant le visionnage (oui oui messieurs et mesdames, vous avez bien lu). Le but est de faire des personnages simples mais qu’on est capable d’apprécier grâce à la performance d’acteur, pas de les rendre complexe ou ultra développé, c’est un des éléments qui fait qu’on aimait le premier film et ses personnages et pour la peine, Howard et Pratt remplissent largement leur contrat.
Pour le cas de Omar Sy, un acteur contre lequel beaucoup de fans hardcore ont hurlé juste parce qu’un acteur français à succès apparaissait dans un blockbuster, c’était la première fois que je le voyais dans un blockbuster américain n’ayant pas encore vu X-Men Days of Future Past. Mais franchement les gens, vous en avez pas marre de cracher contre un acteur français juste parce qu’il réussit mondialement ? On devrait en être content et l’encourager, par l’allumer juste pour le plaisir sans justification, déjà que Marion Cotillard s’en prend la face sur les forums. En ce qui concerne le long-métrage de Colin Trevorrow, il s’en sort bien et son personnage, bien qu’anecdotique au final, reste sympathique et puis comme je l’ai adoré dans Intouchables, je ne vais pas en dire du mal non plus.
En revanche, si il y a un cas ou je suis très mitigé, c’est pour celui des deux enfants que l’on suit, Zach et Gray. Les enfants acteurs s’en sortent bien et sont plutôt correcte en général et je n’ai pas vraiment de souci avec Gray, mais Zach est juste saoulant et c’est le genre de gosse tronche à gifler qui saoule dans la première moitié de film tant par ses réactions que sa débilité, mais aussi
par le fait qu’on en fasse un stéréotype d’adolescent emprisonné dans son portable à certains moment et qui s’intéresse à d’autres nana alors qu’il en a déjà une, je râle peut être pour rien sur le coup mais ce genre de cliché sur les adolescent me gonfle vraiment.
Il s’améliore dans la seconde partie, et lui comme Gray font ici figure de symbolique du spectateur à certains passages pour les retrouvailles avec l’univers de Jurassic Park et sur ce point, aucune déception, mais les deux gosses sont correct pour l’un, pas génial pour l’autre.
On a aussi le droit aux retrouvailles avec le docteur Henry Wu joué par B. D. Wong qui a accepté de revenir et fait bien le travail mais finalement il ne sert pas à grand-chose non plus. Malheureusement, pour le reste des acteurs, on a aussi bien des comédiens qui joue comme il faut que des personnages clichés dont personnellement, je me serais bien passé tant on les a vu et revu dans plusieurs productions hollywoodienne. Vincent D’Onofrio joue un général déjà vu et revu encore et encore
qui veut utiliser les Vélociraptors comme arme de guerre et qui prend bien sur les mauvaises décisions,
Irfhan Khan aurait pu être intéressant
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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Lauren Lapkus n’est pas désagréable mais totalement oubliable, par contre on retiendra Katie McGrath
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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Et quant à Judy Greer et Andy Buckley ils font le peu de boulot qu’ils ont à faire mais eux aussi, on ne les retiendra pas bien longtemps.
Au final, le film mise surtout sur ses principaux personnages, Owen et Claire ainsi que les deux enfants acteurs comme pour le premier film, ce qui n’est pas plus mal mais on regrette vraiment que le reste des personnages soient si peu travaillé ou déjà-vu pour la plupart même si les comédiens font tous bien leur travail, Chris Pratt et Bryce Dallas Howard en tête.
Il reste à parler de l’histoire, et c’est justement là que les principaux problèmes du film se posent. Avant toute chose, non ce n’est pas un plagiat sur le premier film, je ne sais pas d’où certaines personnes ont pu sortir ça, et je ne veux pas le savoir. Pour commencer quelque part, l’idée que le film se situe 10 ans après les évènements du premier film est loin d’être un mal, au contraire ça permet de voir comment le tout a évolué dans l’ensemble. Ensuite, en ce qui me concerne j’étais à fond durant le premier tiers et la dernière demi-heure, mais c’est avec les cinquante minutes entre ces deux passages que j’ai des soucis avec ce film.
Déjà parce que
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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Croyez moi, c’est vraiment gênant de voir ce genre de traitement éculé quand on attend un blockbuster comme celui-là. Mais à part ça, même si le film va forcément diviser en raison de son phénomène, il y a du bon. Surtout parce que les 40 premières minutes suffisent à nous fasciner pour ce que le parc est devenu,
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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rien qu’avec ça on peut déjà se vanter d’être aux anges pendant le premier tiers. En plus, on aime passer du temps avec les personnages principaux qui rattrapent assez bien le ratage ou le peu de développement des personnages secondaires et l’aspect spectateur des personnages enfant fonctionne assez bien malgré la stupidité de l’un d’eux dans la première partie. Certaines scènes, en dehors de ceux avec les dinosaures prédateur, font clairement leur effet,
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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Puis évidemment, sachant que le troisième film de la saga est détesté
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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Et enfin, on a un face à face intéressant
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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Il est même sympa de trouver les références nombreuses qui sont faites au premier film,
dés l’introduction Trevorrow annonce la couleur avec un court plan-séquence sur deux œufs de dinosaure génétiquement modifié né en laboratoire, d’abord le premier œuf qui s’ouvre puis le second en reculant pour passer devant avant de revenir sur le premier œuf en gros plan sur l’œil de l’Indominus Rex encore bébé, l’image de synthèse est très crédible d’ailleurs.
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Donc, à défaut d’être totalement réussi, Jurassic World se révèle largement entraînant et prenant pour faire oublier ce qui a été des déceptions avec les suites, et se montre aussi ambitieux que séduisant grâce à son casting et une réalisation maîtrisé et un très bel hommage au premier film. Ce film aura ses détracteurs, mais sincèrement je m’en fous, j’ai aimé comme j’espérais l’aimer, et si vous n’êtes pas renfermé uniquement sur le premier film, donnez lui sa chance, vous n’aurez pas à le regretter.