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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 1 février 2014
Un film sur la lâcheté ordinaire, voilà ce que c'est. Une ambiance de tragédie grecque, une menace qui se fait attendre, on ne sait pas à quoi ressemble ce fameux Frank Miller, mais on connaît sa réputation, ce qui ne fait que monter la tension.
On voit petit à petit tous les gens tourner le dos au héros, sa femme, ses adjoints, le citoyen moyen, le juge, son "mentor"... Il est seul contre cette bande de vilains qui arrivent avec autant de certitude que le soleil se couche ! On a donc Gary Cooper qui a beau être un monstre de charisme qui se met à douter, désespéré, enfermé dans sa solitude.
Mais le plus horrible c'est que l'on pourrait appliquer les thématiques universelles de ce film à notre époque, rien n'a changé. L'être humain garde sa lâcheté, il n'a pas de mémoire, il opte pour la facilité, nous ne méritons pas le héros.
Ce que j'ai aimé c'est cette façon de faire le lien avec la tragédie grecque (la petite histoire de la ville qui ouvre ses portes aux bandits qu'ils avaient banni), mais aussi cette simplicité dans l'écriture menant à ce film en temps réel à l'unité de lieu et d'action. Franchement grandiose.
Et soudain le train arrive, la tension est vraiment forte, la musique s'envole. C'est vraiment un film bien fait et bien pensé.
C'est à la fois un pur divertissement, mais également un film qui dit des choses sur l'être humain, donc un grand film.
Après si je devais mettre un bémol, le fait de mettre toute l'action à la fin pour faire monter l'action, c'était la façon de le faire, mais disons que j'aurai préféré un truc plus classe, plus exubérant qui serve limite d'exutoire après cette heure vingt de montée en puissance.
La lâcheté, la solitude et le sens du devoir sont les principaux thèmes de ce film au refrain musical entêtant et très explicite. Gary Cooper par sa présence et Grace Kelly par sa beauté illuminent ce western classique.
Bien que le film est un petit peu vieilli, ce classique cinématographique n'en garde pas moins un certain attrait. Bien que le film repose sur une attente continuelle, d'une grande mise en bouche, le casting excellent et le bon scénario fait que l'on se plonge dans cette histoire.
Le train sliffera trois fois (High Noon) est un très grand western auquel on ne s'attend pas lorsqu'on est habitué aux westerns plus classiques avec John Wayne.
Ce film est une véritable pièce de théâtre où le héros (Gary Cooper) se trouve confronté à un choix cornélien : il doit choisir entre sa femme et son devoir. On retrouve la règle des 3 unités et le film se déroule en temps réel : si vous le regardez à 10h40, il se terminera peu après midi soit exactement comme l'heure dans le film. Le héros (l'ancien shérif) dispose d'1h20 pour se préparer à l'arrivée d'un tueur qu'il avait autrefois envoyé en prison. Comptant sur ses anciens amis, ces derniers vont tour à tour l'abandonner et il va se retrouver seul avec ses pensées, sachant parfaitement qu'il n'a que peu de chance de s'en tirer.
John Wayne, disait-on, détestait ce film. Effectivement ce western démystifie le genre où le héros faisait des émules et présentait un modèle de courage à la John Wayne. Le réalisateur Zinnemann révolutionne les codes du western : le héros admet avoir peur, le film ne comporte qu'une seule scène d'action, il est tourné en noir et blanc (on est en 1952) et seules les femmes ont une once de courage là où leurs lâches compagnons masculins pensent d'abord à sauver leur peau.
C'est un western donc très contemporain qui dérange encore aujourd’hui lorsqu'on sait où la lâcheté individuelle et collective peut mener. Derrière le climat oppressant du film (plans de plus en plus serrés sur l'horloge) et la couardise des habitants, c'est la passivité des américains face à la chasse aux sorcières du maccarthysme qui est montrée du doigt.
Ne ratez pas la scène dans l’église qui montre l'impasse de la démocratie (le débat animé ne débouche sur rien) et la position du prêtre qui ne sait pas quoi choisir entre deux positions qui toutes deux impliquent le meurtre.
Le film est également connu pour sa musique minimaliste et absorbante "Do not forsake me Oh my darling" qui elle aussi est un chef d’œuvre qui à traversé les époques.
Le train sifflera trois fois est un film mythique qui n'a pas pris une ride. Il a été tourné en 1952 et démontre une modernité sidérante.
Il est 10h30 à Hadleyville quand le sherif, Gary Cooper, se marie avec une ravissante quakeresse (Grace Kelly). Il s'apprête à quitter ses fonctions quand la nouvelle se répand que Frank Miller, un caïd qui tyrannisait la ville et qu'il avait arrêté, a été relâché par ses juges et revient en ville par le train de midi. L'action se déroule en temps réel dans l'attente de ce train (qui sifflera trois fois car un voyageur doit en descendre) et qui arrivera en plein midi ("high noon" signifie à la fois "en plein midi" et "l'heure de vérité") Le shérif Will Kane fait le tour de la ville pour trouver des soutiens mais chacun a ses raisons de le lui refuser et tous l'exhortent à partir. Mais Kane, seul contre Mitchell et ses hommes, assumera ses responsabilités jusqu'au bout.
Paradoxalement, "le train sifflera trois fois" ne suit pas les règles traditionnelles du western. Il est d'une étonnante briéveté (85 minutes alors que "Rio Bravo" fait 141 minutes et "Les sept mercenaires" 128). Il est tourné en noir et blanc alors que le Technicolor était déjà la règle. Le duel final est quasiment la seule scène d'action. En fait le film de Zinnemann se limite à un argument simple : la dénonciation de la lâcheté humaine. On n'y comprendrait rien (ce qui fut mon cas !) en ignorant l'arrière-plan de son tournage : en plein maccarthysme le scénariste Carl Foreman entendait stigmatiser l'atmosphère de lâcheté et de dénonciation qui gangrenait Hollywood. Il allait être blacklisté pour l'avoir osé.
Durée du film : 85 min - premier coup de feu 79ème minutes ! Tout est dit, le rythme est lent, voir très lent. A ceci près que cette lenteur fait savoureusement monté la pression, et à vrai dire, comment en aurait-il pu être autrement... Gary à la classe, Grace est plus belle que jamais, quelques plans franchement intéressants tels que la pause des 3 malfrats rogné par le cadre de la caméra au moment où Miller arrive. Certain que ce plan a beaucoup inspirer Léone pour ses plans serrés. Voilà donc en gros ce que l'on peu dire de ce train qu'on attend siffler trois fois. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, faute à peut-être 20 min de trop. Dommage sincèrement, mais malgré tout un excellent western ! En fait tellement excellent, que même ceux qui n'aiment pas le genre auront de forte chance de l'apprécier, alors lancez-vous !
Avec une vigueur exemplaire, Fred Zinneman a signé probablement son meilleur film en créant un suspense éprouvant scandé par le leitmotiv obsédant de Dimitri Tiomkin. Jouant sur le temps inéluctable qui s'écoule, le dénouement se situant à midi (d'où le titre original High Noon), le réalisateur organise le temps exact de la durée du film et fait transpirer le spectateur en distillant l'angoisse et l'attente qui deviennent étouffantes, jusqu'au règlement de comptes final enfin libérateur. C'est un western fort, implacable, sec, véritable allégorie de la solitude et de l'abandon, parabole sur la lâcheté et le courage, qui a aussi valeur de symbole, au beau milieu de la "chasse aux sorcières" orchestrée par le sénateur McCarthy. C'est l'exemple type de ce qu'on a appelé le sur-western, genre considéré comme un cadre formel dont le contenu développe les préoccupations du réalisateur plus que la thématique traditionnelle. avec ce film, Zinneman offre un western cérébral, linéaire, d'une rigueur classique qui le premier, fait accepter au public cet univers décomposé et ce héros en proie à la peur et au doute. L'exercice peut sembler audacieux en 1952, le réalisateur utilise le décor de Far West sans sacrifier aux conventions du genre, et Gary Cooper y incarne avec une vérité poignante ce shérif abandonné de ses concitoyens. Premier grand western adulte, le Train sifflera 3 fois a permis de faire prendre conscience que le western pouvait être beaucoup plus qu'un simple divertissement.
Poids lourd du western américain, "Le Train sifflera trois fois" n'a rien perdu de l'intérêt qu'il suscitait déjà à sa sortie en 1952. Car effectivement, c'est avec beaucoup de doigté que Fred Zinnemann nous balade dans la petit bourgade d'Hadleyville à la recherche d'une aide introuvable pour un shérif tout juste marié et fraichement retraité nommé Will Kane. Rôle phare de Gary Cooper, son personnage se retrouve coincé dans une situation délicate qui le force, par son honneur, à attendre l'arrivée de Frank Miller, ancien détenu voulant sa mort depuis son emprisonnement cinq ans plus tôt. Seul et délaissé de tous même par sa propre femme, c'est un Gary Cooper désespéré qui court les rues en nous montrant un jeu d'acteur de qualité. Rencontrant et interagissant avec des seconds rôles extrêmement bien travaillés qui créent une véritable polémique au sujet des différentes solutions qui s'offrent à eux, on se retrouve face à des doutes et des questions qui laissent entière place au mystère qui nappe de brouillard un final qui approche progressivement. Mise en scène moderne et soignée, Zinnemann n'hésite pas à nous rappeler l'heure par l'apparition brève mais régulière d'une horloge qui compte les minutes avant l'assaut des bandits sur la ville. Ne possédant que très peu d'atouts dans sa main, on apprécie tout de même le scénario malgré sa monotonie qui est magistralement comblée par des dialogues constructifs et des échanges qui lèvent petit à petit le voile sur une histoire bien gardée. C'est avec de plaisir que l'on découvre également Lee Van Cleef dans la peau d'un bandit qui apparaît pour la première dans un long-métrage. Tout comme lui, l'angélique Grace Kelly illumine l'écran de son aura pour son premier grand rôle à Hollywood. Bien que son personnage ne lui octroie pas autant de liberté qu'elle n'en bénéficiera dans ses grandes heures qui arriveront deux ans plus tard, on retrouve déjà l'attitude et le sensualité exacerbée qui feront le succès de la future blonde hitchcockienne. En résumé, "Le Train sifflera trois fois" ne démérite pas, et bien au contraire, son statut de classique du 7ème art. Empli de richesses tant au niveau de ses rôles que de sa mise en scène et parfaitement élevé par sa musique qui lui vaudra deux oscars, il n'en fallait pas moins pour pousser Howard Hawks et John Wayne à la réalisation d'un "Rio Bravo" pour contraster avec le personnage de Kane jugé trop faible à leurs yeux. Quoi qu'il en soit, "High Noon" est et restera une référence du western encore de longues années pour ses innombrables qualités qui font tant défaut aux productions actuelles.
Film atypique parmi les westerns, Le train sifflera trois fois se démarque par l'utilisation du noir et blanc, l'action quasiment en temps réel, les très rares fusillades et le parti très antipatriotique qu'il prend. On y suit un shérif qui va être opposé à un bandit venu se venger et qui ne va devoir compter que sut lui-même. On retrouve un monde peuplé de personnages lâches, où seul le shérif a du courage. La mise en scène est excellente, la BO a vieilli, malheureusement et rend le film un peu plus kitsch, sans le ternir. La fin vaut le détour et la floppée d'acteurs mythiques qui porte le film aussi. Un film dénonciateur de l'égoïsme humain à voir.
Je n'aime pas du tout les western. Or celui-ci a réussi à me plaire. "Le train sifflera trois fois", traduction fidéle du titre original "High noon" ( littéralement "Midi haut" ), raconte une histoire en temps réel qui finit dans un duel entre un shérif et une bande de malfrats. Gary Cooper en shérif sauveur joue trés bien et mérite amplement son Oscar. Grace Kelly et Katy Jurado tiennent le rôle des deux femmes fortes du film. Tout les personnages sont trés bien interprétés. Le scénario est trés bien ficelé et sé démarge du classique un peu demeuré du western spaghetti. On apprend au fur et à mesure du film les intrigues et les liens entre les personnages. Cependant, impossible d'échapper au parangon du film américain des années 50 où il y a les Bons et les Méchants. Au milieu c'est No Man Land ! Je finirai donc en disant que ce "Train sifflera trois fois" est un film beau, surtout grâce à ses acteurs, intelligent, ça c'est pour le scénario, mais il manque sérieusement d'indépendance.
Le Train sifflera trois fois (1952) de Fred Zinnemann est une fois de plus un chef d'œuvre qui s'inscrit parfaitement dans la lignée des plus grands westerns hollywoodiens. Le jour de son mariage, le shérif Will Kane qui vient de rendre son étoile doit reprendre les armes pour affronter un criminel revenu se venger. À l'époque, Hollywood avait déjà tourné près de 2 500 westerns parlants et le genre était sur le point de se scléroser. Certains grands réalisateurs tentèrent de revaloriser la formule et Fred Zinnemann fut l'un de ceux-là. Le Train sifflera trois fois accumule les prouesses. Il s'apparente à la tragédie classique par son souci du respect de la règles des trois unités : unité de lieu (la petite localité de Hadleyville), unité d'action (le shérif tente de trouver de l'aide parmi ses concitoyens avant de faire face à l'inévitable), unité de temps enfin, avec cette idée judicieuse d'inscrire le déroulement des événements du film en temps réel dans une durée équivalente à celle de la projection du film (85 min). Au casting Gary Cooper et Grace Kelly entre autres mais notre attention est vraiment portée sur Cooper dans son rôle de shérif seul face aux éléments hostiles, seul face au danger, seul contre tous et ne pourra compter que sur lui-même pour s'en sortir. Ce chef d'œuvre n'est pas un western purement classique (il n'y a ni bétail, ni cavalerie, ni Indiens); mais bel et bien celui qui marquera la naissance d'un tout nouveau genre : le "sur-western".
Encore un film avec Gary Cooper qui est entré dans la légende, rien que le thème musical place le film dans une mémoire éternelle. Alors tout le monde sait que Howard Hawks détestait ce film, car pour lui, le sheriff qui cherche de l'aide auprès des habitants, qui montre ses failles, ses peurs, n'a pas sa place dans l'univers hyper masculin du western. Toujours est-il que nous ne sommes pas obligé de suivre ce point de vue, et ce film mérite tout l'attrait qu'il provoque. Tourné en noir et blanc, économie de décor, économie d'action, seule la grande carcasse de Cooper traverse l'écran, pas besoin de chercher à en mettre plein la vue pour donner de l'envergure à un personnage. Un film assez court, qui montre la faiblesse des hommes, leur lâcheté, thème qui sera souvent repris dans le même genre.