La Machine à explorer le temps est un film de qualité, qui m’avait laissé quelques souvenirs à la lointaine époque où je l’avais visionné.
Coté casting on trouve un Guy Pearce talentueux. Il colle je trouve très bien au rôle, et lui apporte un beau relief, une belle personnalité, et lui confère une dimension humaine très appréciable. C’est un acteur qui m’a globalement jusqu’à maintenant toujours donné de belles impressions, et cela se confirme encore. A ses cotés des acteurs plus ou moins connus. Samantha Mumba est présente dans la seconde partie du film, et elle est tout à fait honorable, bien qu’au final elle n’est pas énormément de chose à faire. Il y a aussi Jeremy Irons, dans un second rôle, et Orlando Jones, malgré une faible présence reste mémorable. Pour autant celle dont j’avais le plus de souvenir, aussi car c’est le moment du film finalement le plus réussi, c’est Sienna Guillory, qui elle aussi, malgré un temps d’apparition très court offre une prestation réussie.
Au niveau du scénario le problème de ce film c’est qu’il donne l’impression qu’il manque quelque chose. Le début est excellent. C’est comme je le disais le meilleur passage du film. Ensuite, il y a une quête dans le futur qui n’est pas inintéressante, puis l’arrivée chez les Morlocks. Là on s’installe, et on perd un peu pied, car la rupture est assez brutale avec ce qui se passait avant, et tout s’enchaine à vitesse grand V jusqu’à une conclusion brutale. Là on a le sentiment qu’il manque un épisode, un petit quelque chose du genre de 20 ou 30 minutes, pour donner de la consistance au film. C’est une drôle de sensation, que j’ai rarement eu pour un film, mais qui est ici très perceptible, et même gênante, car on dirait que l’histoire est survolée. En fait plus le film avance est plus il perd en consistance, alors que ca aurait du être l’inverse.
Visuellement en revanche rien à redire. La mise en scène est très propre, très solide, même si sur la fin là encore on a le sentiment qu’elle speed pour boucler l’affaire (le passage dans les galeries Morlocks à la fin c’est expédié fissa). Les décors sont magnifiques, quelque soit l’époque. La reconstitution de 1899 est merveilleuse de raffinement, et les séquences sur la fin sont sublime, avec un milieu un peu plus banal mais tout de même ayant beaucoup de charme. La photographie soutient bien ce bon point, car elle est très esthétique, avec de sublimes couleurs et des contrastes de lumière et de tons remarquables. Il faut encore souligner des effets spéciaux soignés, bien que certains est commencé à prendre un peu de plomb. Toutefois l’aspect positif qui m’a le plus enthousiasmer dans ce film c’est la musique. Le compositeur offre un bijou. Parfaitement en adéquation avec les images, la bande son renforce systématiquement avec une puissance réelle les émotions, les sentiments qui s’exprime à l’écran. Variée, envoutante, elle est utilisait avec une maitrise totale est c’est un véritable plaisir de l’écouter et de la réécouter. Bravo aux différents compositeurs, car il semble qu’il y a eu une équipe.
Au bout du compte ce film est très appréciable, mais il ne faut pas lui enlever le point négatif du scénario dans sa seconde partie. Autant la première est rondement menée, autant la seconde est imparfaite et semble avoir été expédiée. Le film aurait du durer au moins 2 heures, et du coup le sentiment de trou qui apparait est rude. Malgré tout il est visuellement très solide, et son casting tient la route, alors je lui accorde 4.