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    In the Mood for Love
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    408 critiques spectateurs

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    Appeal
    Appeal

    156 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 août 2012
    Ces regards pudiques mais qui trompent l'apparence, des démarches classieuses mais aguicheuses des deux protagonistes (Tony Leung Chiu Wai est une vraie révélation dans ce film, prix d'interprétation à Cannes, et je ne présente plus la très grande Maggie Cheung), des attitudes nobles aux gestes qui parfois trahissent, In The Mood For Love c'est un peu le De l'amour de Stendhal version cinéma : jamais la naissance du désir n'avait été aussi bien filmée, tout du moins d'une façon aussi belle et haute. Attention aux adeptes des films « neuneus » d'amour, ici le rythme est volontairement lent, tout est subtil, et In The Mood For Love n'est qu'un long supplice où l'on se pose cette question : quand vont-ils consommer cet amour ? Félicitons Wong Kair Wai, qui semble s'être fortement inspiré du Mépris pour en faire en quelque sorte son Mr Hyde, ou plutot son Dr Jekyll ; la mise en scène lente, appuyée par une musique répétitive qui ici, au lieu de signer la perte progressive du désir démontre tout juste l'inverse. Un très grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 janvier 2014
    L'histoire, somme toute banale des déçus de l'amour que sont de M Chow et Mme Chan a cela d'universelle qu'elle peut arriver à tout le monde. Le génie de Wong Kar Wai est d'avoir transcendé le genre des comédies dramatiques pour en faire un objet visuel à l'esthétisme parfait et au traitement tout en finesse et retenu. Les dialogues sont rares et à la limite superflus tant on pénètre naturellement dans les coeurs et les pensées des deux personnages.
    Ce couple fera date dans l'histoire du cinéma comme Humphrey Bogart et Lauren Baccal, ni plus ni moins. Rarement une actrice aura été aussi magnifiquement filmée. Comment ne pas tomber instantanément amoureux de la sublime Maggy Cheung moulée dans ses qipao aux délicieux motifs vintages (on remarquera que M Chow change aussi de souvent de cravate). Tony Leung nous livre une prestation toute en délicatesse et on partage intimement ses angoisses et son désir qui va le mener jusqu'à l'exil.
    La photo est elle aussi sublime et la bande son inoubliable.
    C'est un chef d'oeuvre et le mot n'est pour une fois pas galvaudé. merci à l'Asie de nous donner ce que l'Europe et Hollywood n'arrivent plus à nous offrir, de l'émotion simple et authentique.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juillet 2016
    "In the Mood for Love" ou l'art du "presque rien" : deux personnages principaux, un immeuble, une rue et l'amour qui naît, qui fuit, sans s'en rendre compte. En alliant la liberté et la simplicité de "Chungking Express" à une expérience formelle plus ambitieuse, faite d'images à la fois ralenties et accélérées, rythmées par un même thème musical, le film trouve une vitalité débordante et une profonde mélancolie, qui passe par la répétition de motifs (l'attente dans la rue, l'horloge du bureau, le couloir de la chambre 2046) qui se soumettent aux changements des sentiments et des regards, des distances qui s'effacent, des corps qui se touchent et des mains qui se lâchent, comme dans un plan déchirant et fugace qui dit la fin d'une histoire d'amour qui avait à peine commencé. Au milieu de cette simplicité et de cette pudeur, M. Chow et Mme. Chan (Tony Leung et Maggie Cheung sublimes) devaient s'aimer et se quitter, souffrir et accepter que la passion s'efface à travers les années, un sentiment de vide que devra accepter M. Chow dans un futur proche, dans l'appartement dans lequel il a vécu mais qui ne garde plus rien de sa vie passée ou dans des vestiges qui enterrent définitivement l'histoire d'amour. Raconter le temps qui stagne et celui qui passe, le présent dont on n'a pas conscience, celui qui nous bouleverse et la douleur amère de la rupture, Wong Kar-wai le fait dans un geste moderne qui continue de creuser un style à part, où la radicalité formelle ne cesse de servir les personnages et leur relation. Un très beau film, qui ne s'ouvre pas facilement mais qui sait récompenser le spectateur une fois entré dans cette histoire particulièrement émouvante.
    Manu711
    Manu711

    59 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 avril 2014
    Il est vrai que c'est un très beau film, le genre d’œuvre à rendre le spectateur nostalgique, voire dépressif tellement la vie semble cruelle et injuste. Mais au-delà de l'esthétisme criant qui se dégage du film de Wong Kar-wai, ainsi que du jeu des deux acteurs principaux au summum de la justesse, le film semble un poil tourner en rond. Sa durée raisonnable et son lyrisme agrémenté de judicieux choix musicaux et artistiques le rendent assez plaisant à regarder, mais ne me marquera pas outre-mesure. Un poil déçu vu la réputation que ce film semble avoir.
    depeldec
    depeldec

    3 abonnés 8 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 31 août 2012
    Simple, essentiel, onirique, sensuel, poétique, romantique, éternel .... In The Mood For Love est une pépite du 7ème art que l'on peut réellement considérer comme un chef d'oeuvre.

    WKW réalise un film à l'opposé de tout ce qui a pu et peut se faire actuellement au cinéma. L'intensité des émotions se révèle dans les détails, pas de dialogues inutiles visant à faire comprendre ce que les acteurs nous ont déjà fait comprendre par leur jeux, leur visage et leur gestes....

    Maggie Cheung et Tony Leung sont justes parfaits, tout en retenue et pourtant tellement expressifs ! Oscar de la démarche la plus sensuelles qu'il m'ait été donné de voir au cinéma pour Maggie Cheung.

    BO sublime !

    Probablement l'un des plus beau film de cette décénnie ! A voir absolument .
    NeoLain
    NeoLain

    4 946 abonnés 4 741 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2010
    Vraiment un très beau film. Wong Kar-wai pousse l'esthétisme dans ses retranchements tant au niveau de l'image que du son et de l'interprétation. Rien n'est laissé au hasard dans ce bijou, qu'il s'agisse de l'écrin ou du joyau lui-même. D'une justesse remarquable, le récit s'attache à développer une non-histoire d'amour entre deux "cocus". Tous les deux à la fois intrigués et choqués de se découvrir trompés, M. Chow et Mme Chan vont affronter cette épreuve ensemble sans jamais tomber dans les travers de leur moitié. Débute alors un délicat jeu de dupes. Un entraînement qui consiste à préparer l'autre pour qu'il crève l'abcès dans son couple. En choisissant de ne jamais montrer les fautifs, le cinéaste se focalise sur les victimes et donne l'occasion à Tony Leung et Maggie Cheung de briller comme jamais. On reproche souvent à ce film qu'il ne s'y passe rien. Probablement une question de sensibilité à la beauté. Car quoi de plus beau et de plus poignant que cette scène où Mme Chan, sachant pertinemment que son mari se trouve avec sa maîtresse dans l'appartement voisin, frappe à la porte avec une excuse bidon, et face à sa "doublure" perd tout courage et les yeux désespérément fixes et brillants ne peut que se laisser congédier par sa rivale. Une chose est sûre, les histoires d'amour au cinéma auront bien du mal à se démarquer du film de Wong Kar-wai, qui pour le coup a mis la barre très très haut.
    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 avril 2021
    Une mise en scène hypersophistiquée qui fait de Hong Kong une prison dorée pour ces deux cœurs délaissés. L’usage qui est fait du surcadrage (notamment dans les appartements, grouillants et étriqués) ou la présence fréquente d’amorces d’un obstacle entre le spectateur et les acteurs (tels que des barreaux de fenêtres ou des vitres poussiéreuses, auxquelles la citation finale fait référence) soulignent avec infiniment de grâce l’enfermement des personnages, dans l’impossibilité de s’aimer à l’intérieur de ce cadre rétréci ou brouillé. Même chose à l’extérieur, les ruelles y sont toujours trop étroites (même si c’est pour mieux s’y rencontrer et s’y frôler) et quand elles ne le sont pas, la pluie diluvienne oblige à s’abriter sous de minuscules préaux carrés. Une prison. Hong-Kong est une prison pour ces deux amoureux transis. Et comme toute prison, elle a ses geôliers : voisins, voisines et commérages sont toujours là pour veiller à ce que l’amour ne puisse pas s’exprimer. Des geôliers dont l’uniforme serait ces chatoyantes qipaos, magnifiques robes à la mode à Shanghai dans les années 30.
    Puis, lorsque le carton "fin" apparaît, à l’instar de cet inoubliable couple livré à son sort, jouant et rejouant le jeu de la séduction ou de la scène (de ménage), c’est à notre tour d’être abandonnés. Tristes, il nous faut quitter cette œuvre riche de tant de beauté, chef d'œuvre de son réalisateur. L’émotion reste vivace longtemps après le visionnage : voilà un film qu’on souhaiterait ne jamais voir se terminer…
    Jérôme H
    Jérôme H

    168 abonnés 2 295 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 avril 2008
    Suptile mélange d'amour et de jalousie qui nous rappel que le cinémas asiatique peut ^petre très fort pour étudier les relations conflicuelles et amoureuses. Un scénarios tellement invressemblable et mille fois travaillé qui ici prend forme avec une beauté dans les dialogues et les gestuelles des acteurs.
    SI vous aimez avoir la larme à l'oeil, a voir absolument.
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 décembre 2011
    In the Mood For Love est une expérience visuelle et auditive,toujours sensuelle et pudique, jamais larmoyante ou mièvre. Wong Kar Wai s'affirme comme l'un des réalisateurs les plus intuitifs et sensibles du cinéma asiatique, et l'on sent à chaque plan le respect qu'il porte à ses acteurs ( Tony Leung et Maggie Cheung sont bouleversants de sobriété ). La caméra se fait subtile et carressante et traduit parfaitement l'impossibilité et l'idéalisation de l'amour qui naît entre les deux personnages. C'est par un jeu de séduction que commence le film, chatoyant, presque jouissif : les deux futurs amants se frôlent, se rencontrent, mais leur promiscuité est inexistante tout au long du film. La bande originale est anthologique ( surtout les chansons espagnoles et le thème principal ), elle épouse parfaitement les images d'une infinie beauté. Avec ce film ( moins réussit cependant que 2046 ), le cinéaste asiatique s'impose comme un véritable artiste. In the Mood For Love, film expérimental et petite perle asiatique. A découvrir ne serait ce que pour le plaisir des yeux et des oreilles.
    Plume231
    Plume231

    3 878 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 février 2011
    Mea Culpa, d'accord je suis un gros con.... qui est incapable de reconnaître ce que c'est que la délicatesse et la pudeur. Mais le fait est que je me suis rarement aussi emmerdé devant un film. Alors les costumes que portent Maggie Cheung, OK ils sont magnifiques, la musique, OK elle est tout simplement sublime et on la garde agréablement en tête après, et quand à Tony Leung Chiu-wai et à Maggie Cheung, OK ils sont très bons. Mais pendant une heure et demie que j'ai vraiment vu passer, il ne se passe pratiquement rien. Quelques ralentis à des "moments forts" pour donner l'impression d'une grande profondeur par-ci par-là et une question de bouseux de première qui me taraudait l'esprit "Quand est-ce qu'ils couchent ensemble qu'il y ait au moins une scène intéressante ?". Voilà ce à quoi je pourrais résumer ma vision semi-léthargique de ce film. Je vous avais bien prévenu que j'étais un gros conn... .
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 janvier 2015
    Bon, je suis visiblement passé à côté de ce mélo aujourd'hui quasi-culte du spécialiste chinois de la mélancolie, Wong Kar-Waï. Les qualités sont pourtant nombreuses, et ce n'est pas faute de les voir. Comment ne pas louer, déjà, ce rapport au temps si unique, qui alterne des ralentis que la bande-son accompagne dans une vraie musicalité, avec des séquences plus longues, très sobres et aux ellipses récurrentes. Comme pour signifier que le temps s'accélère, précisément quand on aimerait le figer. Puis tous les plans sont composés avec grâce, saisissant bien les gestes simples qui trahissent cet amour non vécu. Mais voilà, sur le plan émotionnel, je suis resté complètement hermétique. Sans doute est-ce moi, sur le coup, qui ait manqué de subtilité. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'un film asiatique me fait cet effet d'une poésie si rêveuse qu'elle en devient absente, intangible. Un type de film qui, avec moi, marche forcément sur une corde raide. Maintenant, ça n'empêche pas Tony Leung Chiu-Waï et Maggie Cheung de prouver leur justesse, qualité essentielle dans un film où l'on doit tout montrer en se laissant si peut aller. Bref, un petit couac personnel. Je réessaierai, un jour.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 059 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2009
    Même si je ne suis pas rentré totalement dans le film comment nier la beauté de l'histoire, la réalisation lente et belle, la tristesse de chaque plan, les deux acteurs juste parfait, cette musique à la fois rare et envoûtante… Bref un très bon moment de cinéma
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 327 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juillet 2014
    Je ne suis pas trop fan de Wong Kar-Wai mais, même si je dois bien avouer que parfois ce film m’ennuie faute de tonus et de rythme, je reste malgré tout séduit par la mécanlolie qu’il parvient à dégager de cette fresque...
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    59 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 août 2013
    Magnifique film asiatique, compliqué à résumer, s'il fallait retenir quelque chose ce serait sûrement les décors magnifiques. Une histoire d'amour complexe. Pour ceux qui ne sont pas fan des films romantiques etc, foncez le voir quand même on ne sait jamais, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. On ne peut passer à côté de ce film à part, un chef d'oeuvre du genre sans prétentions.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 3 avril 2012
    Un bijou finement ciselé. L'un des plus beaux films que j'ai jamais vus et que je regarde toujours avec la même émotion.Harmonie de couleurs et de sons, ralentis et répétitions évoquant une danse infinie, musique remuant les silences comme les vagues dans la mer... Finalement, on se demande souvent si l'on est en face d'un film, d'un poème ou d'un tableau. Et c'est certainement ce qui fait la force de ce film au scénario plutôt simple, une histoire d'amour secrète naissant du désespoir. Deux être trompés, déçus, cherchant un réconfort. Mais l'esthétique des lumières, des silhouettes et l'envoutante musique nostalgique ne forment pas une enveloppe vide. A l'intérieur de cette enveloppe, on aperçoit la délicatesse et la pudeur des sentiments ambigus des deux personnages. Leur amour, formé de "et si" et de "imaginons" , se construit à travers les non dits, les regards baissés, les détails... comme dans un jeu de rôles, une pièce de théâtre. On est dans un interdit, dans le Hong Kong des années 60, rien ne doit filtrer, tout doit sembler anodin, et l'intensité se devine grâce à cette main qu'elle n'arrive pas à lâcher ou dans ce coup de fil silencieux dans lequel il la reconnaît...C'est beau, c'est bouleversant, on a envie que la fin n'arrive jamais, qu'elle ne soit, comme le dit Mo-Wan, qu'une répétition, que le temps se suspende... Et c'est ce qui arrive en l'occurrence, une partie de nous reste longtemps dans cet hôtel, dans cet appartement, près de cet arbre d' Angkor... Et ensuite, peut-être qu'on passe à autre chose, ou peut-être qu'on n'oublie jamais, quizas?
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