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septembergirl
602 abonnés
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3,5
Publiée le 14 novembre 2013
Une comédie rafraîchissante qui met en scène le personnage lunaire de Monsieur Hulot dans le cadre de ses vacances à la mer. Les différents protagonistes sont excellents et les situations souvent drôles et poétiques. Une réalisation simple mais efficace, emplie de légèreté et de douceur de vivre, qui possède un charme indéniable. Une oeuvre à l'atmosphère plaisante et nostalgique, qui nous invite au voyage dans cette France, sereine et bourgeoise, qui respire, heureuse, l'air d'après-guerre, sur un leitmotiv de jazz !
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5,0
Publiée le 20 avril 2009
C'est le temps des vacances où à Saint-Marc sur mer, magnifique petite station balnèaire de la Loire-Atlantique, la vie s'ècoule, au rythme monotone du ressac...Mais voici qu'un hurluberlu vient perturber le ronron des aoûtiens! il s'appelle M.Hulot... Ce petit bijou du cinèma français, venant après "Jour de fête", imposa dèfinitivement le nom de Jacques Tati, au ton original et aux trouvailles poètiques! Le film trace la chronique d’un temps où l’on s’amusait de "pas grand chose" pourrait-on croire, des ambiances rêveuses qui se fondent naturellement dans les gags! De ces vacances inoubliables de M. Hulot, on retiendra la marche hèsitante d'un enfant tenant deux cornets de glace, une tête ahurie èmergeant d'un vasistas, le rire sous cape d'une vieille dame, le chuintement d'une chambre à air et surtout la sèquence mythique de la leçon de tennis! Ce qui intèresse Tati c'est l'individu face à la foule, les rèactions spontanèes de l'enfant devant la standardisation du monde moderne, l'innocence du simple heurtèe par des coutumes de plus en plus sophistiquèes! En tout cas, une chose est sûre, on n'est pas près d'oublier le personnage de M.Hulot, avec sa pipe, ses pantalons trop courts et ses mèmorables gaffes où chez lui rien n'est prèmèditè, tout est naturel, et va offrir encore pour longtemps d'inoubliables souvenirs de vacances à de nombreux cinèphiles! Un chef d'oeuvre absolu qui a reçut une avalanche de rècompenses comme le Prix Louis Delluc en 1953, et ce n'est que justice, avec pour finir la mèlodie grandiose d'Alain Romans...
C'est le temps de l'été, le temps des vacances, une voiture pétarade en arrivant à l’Hôtel de la plage. En sort monsieur Hulot, personnage gauche, gaffeur, déphasé, mais terriblement sympathique et attachant. C'est lui qu'on va suivre, lui qui va apporter au sein de tous ces touristes machinaux une joie de vivre et une humanité qui leur manquait. Tout d'abord, je dois préciser que l'humour du film a vieilli. J'ai souri souvent, sans vraiment rire. Pourquoi cette note alors ? Eh bien parce qu'à la fin du film, je me suis rendu compte que j'ai passé avec monsieur Hulot et ses voisins un vrai bon moment. C'est frais, spontané (on ne sait jamais pourquoi monsieur Hulot se retrouve dans ces situations), tendre et presque nostalgique. Donc Les vacances de monsieur Hulot c'est un peu comme Le dictateur pour moi : l'humour ne marche plus autant qu'à l'époque ou que quand on était gosse, mais je ne peux m'empêcher d'avoir pour ces films et leur auteur une vraie affection, du fait du bon moment qu'ils m'ont fait passer, qui m'a fait oublier mes soucis.
Sans doute la plus célèbre des réalisations de Jacques Tati, Les vacances de Monsieur Hulot est un film bien plus malin que ne le laisse paraitre la naïveté des petits numéros de pantomime auxquels se livre l'acteur-réalisateur via son alter-égo devenu légendaire. La légèreté de son humour burlesque de l’enchainement de gags, faits de détournements de petits évènements à priori négligeables, cache effectivement une attaque cynique envers certains comportements humains, notamment sa sophistication absurde et ses effets de masse déshumanisation, mais aussi et surtout une charmante poésie pleine de mélancolie. Ces images d’une France d’apès-guerre, qui sont filmées par le biais d’une mise en scène élémentaire et de rares dialogues pris en postsynchronisation, n’aident cependant pas à rendre cette farce toujours aussi pertinente aujourd’hui.
Les Vacances De Monsieur Hulot est un bon film. Ma découverte par ce film du cinéma de Jacques Tati souvent qualifié et considéré de spécial ce que je rejoins car tout le monde ne peut y adhérer. Je me retrouve un peu déçu mais pour autant je me suis laisser embarqué par ce ton très léger de ce film bien plaisant à regarder. Par contre là où certains y voit un chef d’œuvre, moi je ne l’ai pas vu, et surtout niveau burlesque on repassera car ça fait plus sourire que rire. Pour moi on est vraiment à la frontière du burlesque, on y est pas vraiment dedans. Par contre ce qui est certain c’est qu’il est considéré comme un classique de la comédie française. Le cinéaste et acteur qui campe son fameux personnage récurrent et fétiche part du phénomène des congés payés et de la ruée vers les plages pour bousculer allègrement les conventions de la comédie à la française en orchestrant une suite de sketches à la fois tendres et poétiques, absurdes et moqueurs où les mots, réduits au minimum, ont perdu leur sens. Chaque situation notamment la fameuse leçon de tennis (le seul véritable passage hilarant de ce film qui pour le coup m’a fait rire), l’épisode du canoë, les bruits pétaradants de la voiture, le bruit irrésistible de la porte de la salle à manger de l’hôtel car ce métrage marche essentiellement plus au bruit qu’aux dialogues vous l’aurez compris, distillent un humour simple mais sympa tout en captant, l’air de rien, le train-train des vacanciers. L’utilisation originale du son est tout à fait remarquable, et la musique du film n’est qu’une simple ritournelle qui reviens souvent et rythme le tout de manière absolument irrésistible, ce qui m’a beaucoup plu, avec le fameux titre « Quel Temps Fait-Il A Paris ? » de Alain Romans. Le réalisateur Jacques Tati réalise tout cela de façon absolument magnifique, rien à reprocher sur le plan technique et ça vieillit plutôt très bien malgré tout. En plus de réaliser il joue et plutôt bien donc le personnage principal où par contre on aimerait adhérer à 100 % à son style et pourtant on n’y arrive pas vraiment. Le reste du casting est très bon avec Nathalie Pascaud, Michèle Rolla, Valentine Camax (qui joue l’irrésistible anglaise, assez drôle), Louis Perrault, André Dubois qui nous offrent eux aussi quelques passages truculents bien sympa. A noter qu’il existe deux versions, la version de 1978 de 89 minutes et que j’ai donc découvert et la version de 1953 de 95 minutes que je ne connais pas. Pour la curiosité, il faut voir ces fameuses vacances loin d’être relaxantes mais plaisantes de ce monsieur Hulot. Ma note : 7/10 !
Habitant à quelques kilomètres de la plage de Monsieur Hulot, j'étais assez curieux de voir ce film rien que pour remonter dans le temps et voir les paysages alentours 60 ans plus tôt. C'est alors que l'on devient très vite nostalgique, à voir ces paysages verts pratiquement disparus, cette ambiance estivale très joyeuse et détendue et ce melting-pot de vacanciers venus de tous les horizons qui partagent, l'espace de quelques semaines, leur quotidien. Est-ce qu'aujourd'hui ce genre de rapports quasiment familiaux entre estivants existe toujours? Je n'en suis pas sûr. Bref, pour revenir au film, Les Vacances De Monsieur Hulot est une comédie simple en apparence, avec très peu de dialogues et qui repose en grande partie sur le personnage excentrique de M. Hulot, un peu à la manière d'un Charlie Chaplin. Mais il émane de ce film une grande authenticité, presque comme si les sketchs avaient été écrits sur le terrain, préfigurant parfois Mr Bean. Si vous êtes à la recherche d'un feel-good movie à la fois simple et subtil, foncez!
Chaque fois que je visionne «Les vacances de Monsieur Hulot» (1953), je suis stupéfait par la modernité étonnante de ce film! Il fallait oser! Bien avant les expérimentations des diverses nouvelles vagues des années 60, Tati ose un film dépourvu de toute trame narrative, un film qui ne raconte absolument rien, mais qui se contente de montrer et, qui plus est, de montrer des détails insignifiants. Tout le génie du réalisateur, qui éclate ici pour la première fois, est de prendre pour matériau les accidents les plus inconsistants de la vie quotidienne de vacanciers dans une station balnéaire (Saint-Marc-sur-Mer) pour en tirer une vaste construction surréaliste, complètement désopilante et d'une poésie infiniment subtile. Il se sert pour la première fois du personnage lunatique de monsieur Hulot pour dessiner, sur le mode de la caricature, une vaste fresque sociale, projet qu'il poursuivra dans «Mon oncle», «Playtime» et «Trafic». Toute l'audace future est cependant déjà, comme en germe, présente ici. Il fallait oser créer cette prodigieuse bande-son totalement irréaliste qui accompagne des images le plus souvent saugrenues. Il fallait oser filmer des minutes durant, sans but apparent et en mettant l'accent sur le seul bruit, une porte qui s'ouvre et qui se ferme. «Les vacances de Monsieur Hulot» constitue donc une oeuvre proprement expérimentale, mais aussi, et c'est là le paradoxe extraordinaire, une oeuvre populaire (sans être jamais vulgaire, ce qui semble être devenu impossible aujourd'hui). Il est peu de films que je puisse regarder avec mon plus jeune fils en y prenant autant de plaisir que lui. Pendant qu'il s'esclaffe des pitreries burlesques de Hulot (sans doute un peu désuètes, mais cela ajoute à leur charme), je m'émerveille pour ma part de l'incroyable inventivité et de la finesse de la mise en scène. Un chef-d'oeuvre!
Il semblerait que le groupe UGC se soit décidé à passer des "vieux" films, et vu que pour une fois je peux aller en voir un que je n'ai pas vu et qui de surcroit m'intéresse fortement, je ne vais pas me priver. Tati, j'avais vu mon oncle que j'avais beaucoup aimé et Playtime qui m'avait un peu laissé sur le côté. Finalement je rangerai plus les vacances de M. Hulot du côté de mon oncle, et tant mieux. Ce film est délicieux, c'est une pâtisserie, ça se déguste bien trop vite, mais ça se regarde avec beaucoup de plaisir. On retrouve M. Hulot, ce type un peu gauche, comme on en a déjà vu plein au cinéma, mais il arrive à créer son propre univers, tout comme Charlie Chaplin a su créer le sien. On a un film qui joue beaucoup sur le son, on a très peu de bruitage, et chaque son qui arrive à notre oreille a été judicieusement choisi pour créer une situation comique. De plus le film n'a presque pas de dialogues, juste quelques phrases de temps en temps à peine intelligibles, c'est vraiment un comique qui se base sur les situations comiques qui se créent à partir des actions du personnage de M. Hulot. Et diable que la photographie est belle, le travail de restauration a porté ses fruits, l'image est splendide, et le film le mérite. Que dire si ce n'est que c'est très drôle, très tendre, un beau regard sur la France d’antan. C'est peut-être un film un peu réactionnaire, mais ô combien réjouissant, et bien fait.
Jacques Tati c'est avant tout du ridicule de situation. Ici il s'agit de découvrir comment se sont passées les vacances de Monsieur Hulot tout simplement. Nous sommes en 1953 et il faut reconnaitre la qualité de la réalisation, on a l'impression d'être dans une vieille bande dessinée, les scènes capturées sont banales et les acteurs dégoulinants de niaiserie enchainent les gags "bon-enfant". Un film qui se laisse regarder et qui conserve un certain charme à l'épreuve du temps (il faut dire que ce "style" cinématographique est actuellement inconcevable).
M. Bean franchouillard, en moins lourd, avec plus de poésie et plus de réalisme. Tati a bien observé ses contemporains et il rirait sans doute s'il pouvait voir le peu de changement ! Un scénario écrit au cordon à l'action chronométrée mais qui pêche un poil par quelques longueurs en moitié de film. On rit pas tant que ça mais on sourit de très bon coeur.
Comme dans quasiment tous ses films, Jacques Tati brocarde les habitudes de ses contemporains sans jamais être méchant. On rit souvent, bien que jamais aux éclats. Quelques longueurs cependant. Et j'adore la musique de fond qui remplace les paroles souvent inutiles.
Cette comédie de Jacques Tati est malheureusement inégale. Certes, on note bien quelques moments d'anthologie ( la scène du tennis notamment est hilarante), mais la plupart des gags font plus sourire que rire. On peut aussi remettre en cause le jeu d'acteur de Tati, un peu trop systématique, et trop souvent inexpressif. Un film pas déplaisant, mais qui aurait gagné à être un peu plus court.
Les Vacances de Mr Hulot est un film dans la droite ligne de ce que fera Tati durant toute sa carrière : les gags passablement mauvais, dus en grande partie à la maladresse d’un Mr Hulot totalement paumé, s’enchaînent sans cesse dans ce qu’il est possible de considérer comme un substitut de scénario. On ne rit jamais, mis à part au bout d’une heure et parce qu’il reste encore trente minutes. C’est accablant, techniquement moyen et scénaristiquement désertique. Mais il paraît que c’est un chef d’œuvre du gag français. On se croirait dans The Party de Blake Edwards avec Peter Sellers qui fait sans arrêt n’importe quoi. Mais Peter Sellers est beaucoup plus drôle que Tati. Reste peut-être que la scène du feu d’artifice a certainement inspiré un film tout à fait culte, lui, de Henri Verneuil avec Gabin et Belmondo : Un Singe en hiver. Il faut croire qu’il aura quand même influencé certains…
Jacques Tati fait une fois de plus preuve d'une grande inventivité et d'humour pour livrer un film rafraîchissant, drôle et divertissant. Le film pourrait être carrément muet, au fond ça ne change rien. Car chez Tati presque tout est visuel, chaque plan est évocateur et bien choisi.
Lente mais sympathique comédie sur les vacanciers. Hélas, l'ensemble sombre gentiment dans une folle désuétude. A tel point que de nombreux gags, amusants par le passé, ne réussissent même plus à épater la galerie tant ils semblent éculés. Demeure un agréable divertissement sans prétention...