Une gentille comédie satyrique sur les moeurs des Français en vacances dans les années 50. Un fil bon enfant , naïf , burlesque comme on en fait plus. La critique des moeurs est étonnament moderne mais le film a lui mal vieilli. En effet, le film est une succcession de gags qui s'enchainent assez lentement, et si l'on rit a certains, on se dit surtout que ça n'avance pas assez. Au final, un film au charme d'autrefois , trop lent et qui donne surtout follement envie d'être en vacances!
Monsieur Bean alias Rowan Atkinson s'est très certainement inspiré de l'espèce d'humour absurdo-stupide dont nous avons un magnifique spécimen sous les yeux : les vacances de Monsieur Hulor né le 8ème jour sous l'égide bienfaisante et les singuliers auspices des simples d'esprit. Ainsi si l'humour anglais est inopérant, nous avons enfin un début d'explication sur ses origines : les vacances de môssieur Hulot par Jacques Tati !
Le second film de Tati, et le premier à mettre en scène ce qui deviendra son alter ego fictif, Monsieur Hulot, qu'il interprète lui-même comme il interprétait le facteur du précédent film. Un grand échalas qui part en vacances en Loire-Atlantique, non loin de Saint-Nazaire, pour y profiter du bon air, de la plage, et du confort d'un hôtel. Il ne va évidemment pas se passer une journée sans divers incidents comiques, l'homme y semant, malgré lui, une sorte de mini-chaos en raison de sa maladresse... Le film a 70 ans cette année, il a vieilli forcément, pas au final, pas tant que ça. Les gags spoiler: (parfois seulement sonores : ou comment réussir à faire sourire avec le simple bruit, suramplifié, d'une porte assez peu discrète...) s'enchaînent, le film est court et très réussi, plus réussi que le précédent film "Jour de Fête" qui était parfois encore un peu hésitant. Si je préfère amplement la trilogie des films suivants, "Les Vacances de Monsieur Hulot" n'en demeure pas moins un incontestable classique.
Je l'ai découvert durant mon enfance avec ma Mamie qui était fan, et qui l'avait enregistré sur cassette VHS. En le revoyant à la télé, c'est tellement de souvenirs qui reviennent ! On rigolait devant sa bonne vieille télé cathodique, je me rappelle de ce grand monsieur qui faisait que des bêtises et qui foirait tout ce qu'il entreprenait, et encore aujourd'hui 25 ans plus tard j'en rie toujours autant ! Pour ceux qui recherchent l'authenticité et l'humour sans artifice (quoi qu'il y a du feu d'artifice tout de même), le scénario ne tient pas à grand chose mais ne serait-ce pas cette légèreté dont on a besoin parfois et qui fait la grandeur d'une œuvre, cinématograohique. Ce film est le reflet d'une France post-guerre qui repart en vacances, et qui re-découvre les joies des loisirs et de la mer, la belle époque, merci Tati !
Loin des ruées estivales à venir, les vacances à la mer de Monsieur Hulot ont encore un caractère convivial et tranquille. Sur la plage et dans un hôtel de vacances, Jacques Tati observe à loisir son personnage et ses congénères dans des attitudes et situations ordinaires de vacanciers que l'humour sans malveillance du cinéaste transforme en moments burlesques. Une forme burlesque, pas mouvementée et spectaculaire telle celle du cinéma muet américain, mais comme indolente, fondée sur des gags modestes ou de petits incidents ou embarras du quotidien observés à la dérobée. Moins drôles et satiriques que "Mon oncle" ou que "Playtime", moins abouties, les vacances de Monsieur Hulot, malgré leur singularité humoristique, manque de relief comique. Et parce que la comédie est une simple addition de brefs sketchs, de fugitives idées comiques, on décroche quelques fois en l'absence d'une histoire structurante. Le réalisateur impose toutefois son humour bon enfant, sa technique de clown et, surtout, sa raide silouhette de quidam maladroit et distrait, d'homme courtois toujours dans l'impossibilité de compléter ses débuts de phrases...Hulot incarne, comme dans tous ses films -si on excepte son dernier, "Parade"- le cheveu sur la soupe, l'individu égaré et pas tout à fait de son temps.
Ah ! Les vacances à la mer ! Calme et bonheur sous les parasols, châteaux de sable, eau et soleil, glaces et cocktails, allongé sur la plage... et puis Mr Hulot qui débarque pour nous transmettre sa joie de vivre communicative...
Les vacances de Monsieur Hulot fait référence aux congés payés des années 50 et à la folie des départs en vacances (cf le train au début). De ce film se dégage une certaine légèreté, un certain lyrisme même si le sujet n'est plus tellement d'actualité. Transporté par le bruit des vagues et de cette même musique incessante, Monsieur Hulot s'embarque dans des situations rocambolesques au plus grand dam des vacanciers venus ici pour se reposer. Mr Hulot est simple, il profite de la vie et du jour présent. Nombreux sont ses moments de plaisir où il écoute du jazz ou s'amuse entre Bal costumé, partie de tennis (avec son service spécial mais efficace), ping pong... et parfois tombe dans des situations malencontreuses en témoigne la scène du feu d'artifice, la scène du cheval, etc. Mais ce personnage est avant tout attachant avec sa pipe, son chapeau de marin, son costume trop court et sa démarche comme s'il se propulser dans les airs. N'oublions pas son vieux taco qui tient à peine debout et fait un boucan pas possible. C'est le Mr Bean français en quelque sorte (sans doute celui qui a en plus inspiré Mr Bean) directement inspiré des personnages comiques muets comme Buster Keaton et le peu de discours est significatif : on insiste surtout sur le comique de gestes et de situations.
« C'est alors que j'ai eu l'idée de présenter monsieur Hulot, personnage d'une indépendance complète, d'un désintéressement absolu et dont l'étourderie, qui est son principal défaut, en fait, à notre époque fonctionnelle, un inadapté. » Jacques Tati
Malgré un personnage unique en son genre, j'ai du mal à adhérer au style de Tati un peu trop brouillon à mon goût dans l'enchaînement des différents sketches (petit manque d'intrigue). Ceux-ci sont loin d'être hilarants mais laissent parfois échapper un sourire. Loin d'être ce chef d'oeuvre que de nombreuses critiques louaient, il s'agit plutôt d'une comédie qui marquera notamment ceux qui ont vécus cette période et par conséquent, pas moi. Néanmoins, ce film respire la vie et la photographie est absolument magnifique. On croirait ouvrir un album photos de nos grands parents avec ces images types vieilles cartes postales.
Quoiqu'il en soit, Les Vacances de Monsieur Hulot est un divertissement sympathique, poétique, léger et doux au personnage culte qui fera rire petits et grands.
Le plus célèbre des films de Tati. Le plus accessible sans doute, il n'a toutefois ni la folie délirante de Jour de fête, ni la raffinement incroyable dans la description des moeurs de Mon oncle ou encore Playtime. Reste une comédie bourrée de gags très drôles, un travail sur la bande-son qui préfigure les chefs d'oeuvre à venir, et la naissance de ce personnage mythique, semblant avoir plus sa place à l'époque des Chaplin, Keaton et Lloyd.
Réalisée en 1953, cette œuvre a très mal vieilli ! La juxtaposition de saynètes, avec comme seul fil conducteur la mise en scène de vacances en bord de mer, ne permet pas de s’intéresser durablement au film. En outre, l’interprétation de Jacques Tati qui s’inspire du cinéma muet et burlesque est décevante. Les Charles Chaplin, Buster Keaton ou autres Marx Brothers avaient déjà exploité près de trente ans auparavant ce genre d’humour en version XXL. Bref, on parle de poésie, de nostalgie, d’inventivité, mais à force de ne rien raconter et de se limiter à l’insignifiant, on n’a pas envie de partir en vacances avec Monsieur Hulot.
Tati connaît par cœur la station balnéaire de Saint-Marc-sur-Mer et son hôtel de la plage où se loge l’action, y amenant régulièrement sa petite famille pour ses propres vacances. Ainsi, va t-il filmer au scalpel les us et coutumes des estivants, comme des autochtones, prenant ce malin et tendre plaisir à les rendre fous.
Un hommage qui sera d’ailleurs réciproque car il existe désormais une place Jacques Tati et une statue grandeur nature (donc très grande !!) du cinéaste. Tati étant à Saint-Marc-sur-Mer ce que le boudin blanc est à Rethel !! A jamais associés. Tati, c’est évidemment le burlesque érigé en art. Il en est question en permanence dans Les vacances de Monsieur Hulot. Le moindre de ses mouvements va être le prétexte à la pire des abracadabrantesques gaffes qui vont incommoder toutes celles et ceux qui vont croiser son chemin sans bien sûr que lui ne s’en émeuve et surtout ne s’en rende compte. C’est le pair et père des Pierre Richard ou autres Peter Sellers. Le longiligne physique de Tati qui joue Hulot l’importun malgré lui, traîne sa carcasse tel un enfant, dans l’insouciance géniale des grands dadais rêveurs. Il est excentrique loufoque, gêneur en chef, mais jamais impoli ou désagréable.
C’est aussi la prédominance du gag un peu caché, parfois carrément hors champ, ou en arrière-plan. Nous ne sommes pas dans la tarte à la crème qui prend tout le cadre. Tati est exigeant car il demande au spectateur finalement d’aimer le cinéma, d’écouter tout le temps, tant chaque son est un chant, et de regarder partout, tant chaque image est un film.
A cet égard, Les vacances de Monsieur Hulot est l’air de rien un film très politique, qui porte un hommage souvent corrosif à une forme d’anticonformisme, un refus de se prendre au sérieux, presque une ode à l’enfance, à l’utopie érigée en mode de vie. Film politique, et forcément aussi poétique au rythme de la douce mélodie d’Alain Romans.
Au-delà d’une immense et intemporelle farce burlesque, Les vacances de Monsieur Hulot est un film d’une grande sensibilité et quelque part de l’amour de l’autre. Jamais mesquin ou cynique, ce qui est si précieux. C’est une légèreté de l’atmosphère, c’est la contemplation mélancolique d’une époque, c’est l’univers d’un génie.
Une trés bonne comédie Française . Ce film est un film comique , mais les gags à la " Charlie Chaplin " qui devaient certainement faire beaucoup rigoler à l'époque , sont dépassés aujourd'hui , ça ne fait pas beaucoup rigoler , mais ça fait sourire .
Mais ce film reste une trés bonne comédie , trés agréable à regarder , dépaysant , avec un bon scénario , une bonne histoire , tourné sur la magnifique plage de Saint Marc , juste à côté de Saint - Nazaire , en Loire Atlantique , en France .
L'hôtel de la plage existe toujours et certaines maisons du film aussi , l'hôtel de la plage et les maisons sont identiques au film sont classés monuments historique , ne peuvent donc pas être détruits .
La commune de Saint Marc , en hommage à Jacques Tati et de son film : " Les vacances de Monsieur Hulot " , a fait mettre une statue de monsieur Hulot , identique au persoonage du film , regardant la plage et des panneaux explicatifs avec des photos et des textes , sur le film , le long de la plage .
A noter que le film de Jacques Tati de 1953 , a été restauré 2 fois par Jacques Tati en 1962 et 1978 , Jacques Tati a supprimé des scénes , en a rajouter d'autres , a changé des musiques , restauré l'image , pour sans cesse améliorer , le film . Et ce film a été restauré une 3 éme fois , par la cinémathéque Française , en 2009 , uniquement pour restaurer l'image , sans changer de musiques , ni suprimer ou rajouter des scénes , pour que le film reste à l'identique , de 1978 , tel que Jacques Tati l'aurait voulu .
Comédie culte basée sur une accumulation de gags qui font rarement mouche, et surtout qui servent un scénario fait de scènes quasi indépendantes les unes des autres, où l'intrigue est inexistante. Plus on avance dans le film, plus le concept s'effrite et montre ses faiblesses, le temps se fait long et on finit même la dernière demi-heure en totale roue libre. Cinquante ans après sa sortie, ce long-métrage capitalise surtout sur le sentiment de nostalgie d'un temps révolu.
Monsieur Hulot est un clown... Les vacances de monsieur Hulot sont donc un cirque, une vaste farce, plaisante, parfois très bien trouvée, mais juste rigolote.
Un célibataire maladroit sème la pagaille dans une station balnéaire bretonne. Un film mythique à l’humour absurde, basé sur le comique d’observation, mais assez mou et désuet.
Le meilleur film de Tati, et de loin. C’est le seul où il est à peu près supportable dans son personnage aux airs supérieurs qui est sûr de détenir une vérité inaccessible aux autres. Il reste que les personnages (Hulot compris) n’ont aucune substance, aucune âme, et que le propos est totalement gratuit...