Furious !!! Totalement furious !!! Voilà ce qui m’est venu spontanément à l’esprit après avoir vu ce film. Bien sûr je serai tenté d’arrêter là mon petit commentaire, mais il y a tout de même à dire sur cette nouvelle aventure que même le personnage incarné par Paul Walker s’accorde lui-même à qualifier de "truc de taré". Dix ans ont passé depuis l’entame de la saga. Dix ans qu’on nous présente des personnages qui vont peu à peu former une équipe, l’équipe de ce "Fast and furious 5" qui va finir d’emporter l’adhésion de tous. Cette fois, la continuité est parfaite parce que ce 5ème volet reprend exactement là où nous avait laissé le 4ème, ce fameux opus qui nous avait alors privés d’une possible belle scène d’action finale. Après avoir comblé cette lacune, c’est à Rio de Janeiro que nous retrouvons le clan Toretto parti se mettre au vert et tenter de se faire oublier. Seulement il faut bien vivre, et c’est dans l’optique de quelques billets toujours bienvenus quand on est en cavale, que les membres de ce clan acceptent un boulot en apparence facile. Sauf que cette petite opération ne va pas se passer comme prévu, ce qui va attirer l’attention de l’agence fédérale qui n’a de cesse de les rechercher activement. C’est ainsi qu’on voit débarquer l’agent Hobbs, un impitoyable officier de police à la solide réputation de n’avoir jamais raté sa cible. Parallèlement, la famille Toretto a mis ses roues dans une sacrée ornière… C’est ainsi que nous voyons parmi les nouveaux venus Dwayne Johnson plus impressionnant que jamais (il aurait pris une quinzaine de kilos de pur muscle ! Euuuuuh en avait-il besoin ?) dans la peau de Hobbs, et la jolie Elsa Pataky dans le rôle de cette jeune officier de police incorruptible. Mais c’est bien par l’intermédiaire de Dwayne Johnson que la confrontation va être la plus rude avec le clan Toretto, alors que ce dernier a déjà beaucoup à faire avec le plus gros bonnet de la drogue de tout Rio. C’est donc toujours dans ce contexte action/policier que les chevaux sont enfin lâchés pied au plancher à fond de 5 sans limiteur de puissance. De l’action dans sa plus grande démesure ! A tel point qu’à côté de ce cinquième opus, les 4 premiers épisodes passent pour sages !! Jusqu’à se demander presque si on avait eu de l’action… Alors bien sûr, on garde cette petite dose d’incrédibilité, la plus avérée étant l’objet de la scène d’action finale. Mais l’idée est tellement géniale en soi qu’on pardonne volontiers cette invraisemblance. D’autant plus qu’on en a pour le plaisir des yeux et des oreilles, des organes qui ne manqueront pas d’être ébahis devant cette débauche d’action et d’effets spéciaux par ailleurs confondants… de réalisme. On pourrait alors se dire que le développement de l’action est au détriment du scénario : pas du tout !! L’intrigue est bien là, et en prime elle tient la route si on tient compte de la psychologie des personnages. La petite touche d’humour est de nouveau bien présente par l’intermédiaire de Roman Pearce, toujours interprété par un Tyrese Gibson que nous avons enfin le plaisir de retrouver depuis "2 fast 2 furious", sa seule et unique apparition dans la saga. Le plaisir est d’autant plus important car il nous régale de ses talents de baratineur, de sa façon à toujours retomber sur ses pattes dans ses joutes verbales, et de ses divers cabotinages
, notamment quand il est désigné d’office pour s’infiltrer, ou encore lorsqu’il voit un joli tas de billets s’envoler en fumée
. Et puis surtout, même si c’était déjà le cas auparavant, le spectateur prendra encore plus fait et cause pour cette famille décidément pas comme les autres. Paradoxalement, il n’arrivera pas à détester l’agent Hobbs, bien que ce dernier soit lancé dans une traque impitoyable vis-à-vis de nos héros. Il faut dire que Dwayne Johnson fait preuve d’un tel charisme, d'une telle présence, qu'il donne à lui seul un sérieux coup de fouet au rythme !… "Fast and furious 5" est donc un film d’action décomplexé qui envoie du lourd, plaçant la barre haut, très haut pour les épisodes suivants. Particulièrement jouissif, il constitue selon moi le meilleur épisode de la franchise et donne très envie de regarder le 6, annoncé par une scène post-générique !