C’est à n’y rien comprendre, comment Jean-Jacques Annaud a t’il pu tomber aussi bas ? Lui qui nous avait émerveillé avec des films tels que L'Ours (1988) ou Deux Frères (2004), se lance dans un « ovni » tout droit sortit de son imagination et du scénariste Gérard Brach. Dans la Grèce antique, sur une île perdue en Mer Egée, on fait la rencontre de Minor, mi-homme/mi-cochon, méprisé de tous et reclus dans sa porcherie en compagnie de sa bien aimée, la Truie. Lors d’une escapade en foret, il fait la rencontre du dieu Pan, alias Satyre, une créature mi-homme/mi-bouc. Minor, dédaigné des hommes, il deviendra pourtant roi, suite à quelques mésaventures.
Bon, soyons franc dès le début, le film nous entraîne ailleurs, dans un espèce de bad tripe à la Annaud, où un homme est fou amoureux d’une truie vraiment pas sexy, d’un homme-bouc s’accouplant avec un tronc d’arbre et j’en passe. On essaye de comprendre où le réalisateur a voulu en venir avec cette fable païenne, où l’anticonformiste, la débauche et le burlesque priment avant toute chose.
On en vient même à se demander comment il a fait pour arriver à faire accepter tout ceci à ses acteurs, tant le sujet en lui-même est spécial, voire même complètement déjanté. Car au final, le seul plaisir dans le film, ce n’est pas les situations cocasses, ni les répliques, mais seulement les acteurs (José Garcia, Vincent Cassel, Claude Brasseur & Rufus), qui par moment, arrivent à nous faire oublier le désastre qu’est Sa Majesté Minor.