Greta Garbo aurait été victime d'un chantage de la part de Mercedes de Acosta, avec qui l'actrice d'origine suédoise pourrait avoir eu une relation. Le chantage financier reposait sur un lot de 55 lettres que Garbo avait envoyées à Mercedes de Acosta. Cette dernière, malade et fortement endettée, menaçait de publier leur correspondance si l'actrice ne lui versait l'argent nécessaire à ses soins. Garbo n'a pas cédé au chantage, mais les lettres n'ont pas été publiées non plus. Une personne non identifiée serait subvenue aux besoins médicaux de Mercedes de Acosta.
Jusqu'à aujourd'hui conservés au Rosenbach Museum de Philadelphie, aux Etats-Unis, ces documents - 55 lettres, 17 cartes et 15 télégrammes - devraient être réouverts le 15 avril. Une fois ouvertes, les lettres de l'actrice seront exposées au Musée Rosenbach, du 18 avril au 4 juin. Le public saura enfin ce que contenaient ces lettres, notamment sur la vraie nature des relations entre Garbo et De Acosta.
Mercedes de Acosta, auteur de pièces de théâtre qui ne dissimulait pas son homosexualité, les avait confiées à l'institution en 1960, en lui demandant de ne les diffuser que dix ans après la mort de la dernière des deux femmes. Ce fut Garbo, le 15 avril 1990, 22 ans après Mercedes, décédée en 1968.
Mercedes de Acosta affirmait avoir également eu des liaisons avec Marlene Dietrich et la danseuse Isadora Duncan. Dans son autobiographie, elle évoque sa relation et les voyages faits avec Garbo. Néanmoins, la famille de l'actrice doute, et biographes et historiens divergent sur la nature exacte des liens qui unissaient les deux femmes, qui restèrent en relation de façon sporadique de 1931 à 1959.
Les espérances sur ces échanges épistolaires sont donc très grandes. Mais Garbo, née Gustafsson, n'avait pas le tempérament enflammé d'une Mercedes de Acosta, d'origine cubaine, qui s'était jetée dans l'action théâtrale d'un chantage. L'actrice qui fût Anna Karénine, Mata Hari et la reine Christine affichait plutôt une retenue tout à fait nordique.
M.C.B.