C'est lundi dernier qu'a commencé le tournage de L'Ennemi aux portes. Cette nouvelle réalisation de Jean-Jacques Annaud, à qui l'on doit L'Ours et Le Nom de la Rose, est la plus importante production jamais produite en Europe.
Certaines scènes d'intérieur tournées dans les studios Babelsberg apporteront aux producteurs des studios de L'Ange Bleu quelques 13 millions d'euros de chiffre d'affaires. Grâce à cette production, les studios engrangeront leurs premiers bénéfices nets depuis leur rachat par le groupe français Vivendi.
L'Ennemi aux portes est produit par Paramount ainsi que par des maisons allemandes telles que Duel Film Production, GMBH et KC Medien AG. Le budget total est le double de celui consacré à Astérix et Obélix contre César, soit 90 millions d'euros.
Le scénario de cette super-production est co-signé par Jean-Jacques Annaud et Alain Godard. L'intrigue nous plonge en pleine Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement lors de la défaite allemande de Stalingrad.
La première scène filmée sous un crachin, met en avant Jude Law (Le Talentueux Mr. Ripley) en jeune paysan russe. Il deviendra tireur d'élite de l'armée Rouge pendant la Seconde Guerre mondiale et héros de la bataille de Stalingrad.
C'est la vie réelle de ce jeune homme nommé Vassili qui nous est contée. Aux côtés de Jude Law, on retrouve Joseph Fiennes (Shakespeare in love) dans le rôle d'un officier soviétique. Outre le fait que ce film relate des faits et des exploits guerriers, il n'est pas totalement dénué de romantisme.
Vassili connaîtra donc une histoire d'amour avec une jeune femme de l'armée soviétique russe apparaissant sous les traits de Rachel Weisz (La Momie). Celle-ci fait sa connaissance au moment où Vassili manque de tomber sous les balles de Ed Harris (The Truman Show), métamorphosé pour l'occasion en tireur d'élite allemand et chargé de tuer le héros de Stalingrad.
L'Ennemi aux portes a pour toile de fond ce tournant de la guerre, lorsqu'en août 1942, la résistance acharnée de l'armée russe avait empêché les Allemands de franchir la Volga. Les ruines de la ville seront reconquises par le général soviétique Joukov. Le 2 février 1943, l'Allemagne signera sa capitulation.
Le centre ville de la Stalingrad historique a été reconstitué pour l'occasion et les scènes d'extérieur sont tournées sur le terrain de l'ancienne caserne russe de Krampnitz. Près de Cottbus, une carrière inondée figurera la Volga. Le démesure de ces décors est à la taille des ambitions de Jean-Jacques Annaud a qui l'on doit quelques-uns des meilleurs films du cinéma français.
A.L.
