Le 1er janvier 2000 restera pour le cinéaste Claude Lelouch une date magique. A l'instar, peut-être, de sa superstition légendaire du chiffre 13. En osant programmer le premier jour de l'an 2000 la sortie de son trente-septième long métrage, Une pour toutes, Claude Lelouch a semble-t-il gagné son pari, puisque, pour le premier week-end d'exploitation ( "un week-end de gueule de bois !", dixit le réalisateur), un peu plus de 100.000 spectateurs se sont rués dans les salles de cinéma pour suivre cette version "féminine" de L'aventure, c'est l'aventure.
Mais, au-delà des résultats prometteurs au box-office de Une pour toutes, Claude Lelouch a sorti sa casquette de réalisateur le soir du réveillon. Accompagné de sa femme, la ravissante Alessandra Martines, et de son dialoguiste, Pierre Leroux, le cinéaste a déambulé dans les quartiers des Champs-Elysées et Trocadéro, caméra à l'épaule, pour immortaliser les derniers instants du siècle (dernier) et les scènes de liesse populaire après le décompte fatidique.
De l'embrasement féerique de la Tour Eiffel au spectacle des Grandes Roues en passant par le plateau d'une émission télé juché sur les toits de Paris, il a saisi, sans assistance technique, avec sa seule DV (Digital Vidéo) des instantanées de joie, cris et embrassades aux approches des douze coups de minuit les plus attendus, slalomant dans une foule festive.
Le réalisateur de Itinéraire d'un enfant gâté, qui se définit comme "une concierge de luxe" (cf. dossier spécial Lelouch), a volé ces clichés de vie le soir de cette Saint Sylvestre particulier pour un futur projet de long métrage. Une quête du bonheur et vers une femme mystérieuse, comme il a l'habitude de narrer dans ses films. Sans toutefois dévoiler quelque intrigue que ce soit, il a déclaré trouver de l'inspiration dans ces moments d'émotion. Et quelles émotions ! L.B
