Le séjour parisien de John Travolta n'aura duré que deux jours. Arrivé lundi dans la capitale pour la promotion européenne de son dernier film, Le déshonneur d'Elizabeth Campbell (sortie le 29 septembre sur les écrans français), l'acteur américain est reparti "d'urgence" vers Los Angeles, ce mercredi midi, à bord de son jet privé, a-t-on appris dans l'entourage des représentants parisiens de l'acteur.
Une conférence de presse était prévue ce jeudi à 17h00 dans les salons de l'hôtel Bristol ; elle a été purement et simplement annulée, tout comme les interviews exclusives qu'il devait accorder pour Canal +, Europe 1, TF1 et Le Parisien-Aujourd'hui.
Officiellement, les raisons de cette fuite seraient d'ordre professionnel : l'acteur doit commencer ces jours-ci le tournage de Numbers avec Nora Ephron.
Mais, des indiscrétions dans l'entourage de la star de Pulp Fiction laisseraient à croire que ce départ précipité serait dû au procès des membres de l'Eglise de Scientologie devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Tout comme Tom Cruise ou Dustin Hoffman, John Travolta n'a jamais caché son adhésion et ses sympathies pour ce mouvement dianétique de Ron Hubbard, "magnifique pompe à fric" (Libération 23/09/99). Lui qui vient de terminer le tournage de Battlefied Earth, film adapté du roman de ce gourou-fondateur, aurait craint d'être convoqué par la justice française ou à l'initiative des parties civiles à titre de témoin.
Des mauvaises -et ironiques- langues ont même affirmé qu'il avait regagné les Etats-Unis, les bras chargés de dossiers compromettants, faisant allusion aux pièces judiciaires égarées dans des tribunaux français.
En tout cas, cette mystérieuse fuite de l'acteur renforce les convictions des associations anti-sectes, estimant que ce mouvement de la Scientologie n'est ni plus ni moins qu'une vaste entreprise d'escroquerie et de manipulation mentale. L.B
