Mon compte
    Rebel : les réalisateurs de Bad Boys 3 et Miss Marvel de retour au cinéma
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Passé par la Séance de Minuit du dernier Festival de Cannes, "Rebel" sort dans nos salles ce mercredi 31 août. Et marque le grand retour au cinéma des réalisateurs de "Bad Boys 3" : Adil El Arbi et Bilall Fallah.

    2022 devait être l'année d'Adil El Arbi et Bilall Fallah : une Séance de Minuit au Festival de Cannes, une incursion réussie dans le Marvel Cinematic Universe avec quelques épisodes de Miss Marvel (dont le pilote) où leur mise en scène a été saluée, et la fin du tournage de Batgirl, attendu sur HBO Max l'an prochain.

    Oui mais voilà : le changement de direction à la tête de la Warner, suite à la fusion avec Discovery, en a décidé autrement, avec un choix aussi radical qu'inédit. Le long métrage DC a en effet vu sa sortie annulée, pour des questions de changement de stratégie (avec un rejet en bloc de celle établie par les prédécesseurs) et une histoire de réduction fiscale. Les deux réalisateurs n'ont donc pas fait l'actualité comme ils l'espéraient, mais la sortie au cinéma de Rebel leur permet de rectifier le tir.

    Rebel
    Rebel
    Sortie : 31 août 2022 | 2h 19min
    De Adil El Arbi, Bilall Fallah
    Avec Aboubakr Bensaihi, Lubna Azabal, Tara Abboud
    Presse
    2,6
    Spectateurs
    3,9
    louer ou acheter

    Passé par la Croisette en mai dernier, le long métrage marque leur retour sur grand écran et dans leur Belgique natale. Celle qui les a vus se faire remarquer avec Black et Gangsta, avant qu'Hollywood ne leur mette le grappin dessus pour les besoins d'un Bad Boys 3 dont le succès en a surpris plus d'un dans le monde.

    Avec Rebel, ils reviennent à un cinéma plus indépendant. Mais leur voyage outre-Atlantique n'a pas entamé leur virtuosité ou l'intensité de leur mise en scène, que l'on ressent dès la bande-annonce. Ni leur goût pour les sujets de société, même si le djihad remplace les guerres de gangs et le milieu du crime organisé de leurs précédents films. Nous y suivons Kamal (Aboubakr Bensaihi), bloqué à Raqqa au sein d'un groupe armé alors qu'il était venu en Syrie pour aider les victimes de la guerre.

    Tout le monde en Belgique, d’origine maghrébine, connaît quelqu’un qui est parti en Syrie, et souvent ces jeunes partaient en groupe

    Aux dilemmes moraux liés à sa situation va se rajouter le destin de son jeune frère, qui rêve de le rejoindre et devient une proie facile pour les recruteurs. Un vrai choc en puissance, sur un sujet qui leur tient à cœur : "En 2012 et 2013, des gens de notre âge, la plupart de la même origine que la nôtre, origine marocaine, qui habitaient en Belgique, ont décidé de partir en Syrie. Une chose qu’on n’avait vraiment jamais vue", expliquent-ils dans le dossier de presse.

    "Il n’y avait pas eu ce même phénomène lors du conflit en Irak. Il s’agissait de jeunes gens parfois qu’on connaissait, ou des amis d’amis. Tout le monde en Belgique, d’origine maghrébine, connaît quelqu’un qui est parti là-bas, et souvent ces jeunes partaient en groupe. On se demandait ce qu’ils allaient faire en Syrie." Avec son titre en un mot, qui s'inscrit dans la lignée de ceux de Black et Gangsta, Rebel leur permet d'y apporter un élément de réponse.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top