De quoi ça parle ?
Pour venir en aide à des migrants qu’il cachait à Paris, Pierrot les conduit dans le Sud-Ouest chez Antoine qui lui-même accueille déjà Mimile, en pleine reconquête amoureuse de Berthe. S’attendant à trouver à la campagne calme et volupté, les six réfugiés goûteront surtout à la légendaire hospitalité d’un village français.
L’occasion rêvée de secouer les peurs et les préjugés pour Sophie et nos trois Vieux Fourneaux, promus consultants inattendus d'une campagne électorale que Larquebuse, le maire de Montcoeur n’est pas près d’oublier.
Faut-il avoir vu le premier film ?
Si vous avez loupé Les Vieux fourneaux en 2018 ou que vous ne connaissez pas la bande dessinée dont il s'inspire, rassurez-vous ! Antoine, Emile et Pierrot gardent leurs personnalités du premier volet, mais Les Vieux fourneaux 2 : bons pour l'asile est tout à fait accessible. Le long métrage propose dès ses premières scènes des moments qui caractérisent immédiatement les personnages pour le nouveau public.
Le retour des vieilles canailles
Pierre Richard et Eddy Mitchell reprennent leurs rôles respectifs de Pierrot et d'Emile. Pour les familiers du premier opus, Antoine, le troisième membre du trio, a changé de visage, Bernard Le Coq remplaçant Roland Giraud. On retrouve également Berthe et son caractère bien trempé, jouée par Myriam Boyer et bien sûr Alice Pol, dans le rôle de Sophie, la petite-fille d'Antoine.
Citons également la présence de Jean Sarrus, membre des Charlots, qui n'était plus apparu sur grand écran depuis Un grand cri d'amour en 1997.
Inspiré d'un album... avec beaucoup de libertés
Christophe Duthuron est de retour à la mise en scène de cette comédie écrite comme la précédente par Wilfrid Lupano, auteur de la bande dessinée originale. L'intrigue s'inspire du cinquième album pour mieux s'en éloigner et quasiment inventer une toute nouvelle aventure à ces trois "Vieux fourneaux".
"J’ai pensé qu’il serait plus sympa pour eux que ce deuxième film ne reprenne pas complètement ce [que le public] avait lu dans le cinquième album dont il est inspiré", confie Lupano dans le dossier de presse, "qu’il fallait qu’il les surprenne et leur apporte de l’inédit.
J’ai donc gardé le thème et l’esprit de ce Vieux Fourneaux n°5, mais j’ai pris des libertés avec son histoire. Entre autres, je l’ai située dans le Sud-Ouest et j’ai inventé deux ou trois trucs."
Mais pourquoi avoir absolument tenu à faire un second opus ? "Le premier film était un bon souvenir pour tout le monde", commente Christophe Duthuron, "et quand il s’est agi de tourner un deuxième volet, les producteurs sont venus me le proposer.
Ça a pris un peu de temps parce que nous tenions absolument, les comédiens et moi, à travailler de nouveau sur un scénario de l’auteur de la BD, Wilfrid Lupano, qui a une actualité chargée."
Bernard Le Coq s'est vite acclimaté après avoir dîné avec Pierre Richard et Eddy Mitchell afin de faire connaissance. Intéressé par le sujet de départ du film, il a été enchanté par le tournage avec une équipe qu'il découvrait pourtant :
"Franchement, je n’avais encore jamais joué un scénario d’une telle gaieté, d’un tel punch, d’une telle drôlerie, dans l’objectif de faire comprendre que non, "l'autre", "l’étranger", n’est ni un danger pour l’autochtone, ni encore moins un ennemi."
Les Vieux fourneaux 2 : bons pour l'asile est actuellement dans les salles.