DE QUOI ÇA PARLE ?
À 24 ans, Zack a toutes les apparences d’un jeune homme bien dans sa peau. Son secret est bien gardé. Menuisier de talent, il construit des cabanes perchées dans les arbres avec son père. Mais sa passion, c’est la boxe, qu’il enseigne bénévolement.
Zack envisage de s’installer avec Marjorie quand son père fait une mauvaise chute et tombe dans le coma. Tout seul, il doit maintenant s’occuper de la petite entreprise familiale. Les lacunes qu’il pensait avoir surmontées refont surface, et alors qu’une nouvelle venue, Inès, entre dans sa vie, son secret risque à tout moment d’être révélé : Zack est illettré.
Le lundi 5 septembre à 21h10 sur TF1, et d'ores et déjà disponible sur Salto.
C'EST AVEC QUI ?
Pour la première fois, les téléspectateurs retrouvent Kendji Girac sur TF1, non pas dans une émission de variétés, mais dans un téléfilm dans lequel il prête ses traits au personnage de Zack. Le chanteur découvert en 2014 dans The Voice se lance dans la comédie avec Champion tout en portant une thématique qui lui tient à cœur : l’illettrisme.
À ses côtés, vous retrouverez des comédiens bien connus du petit écran et notamment de la Une comme l’actrice phare du feuilleton Ici tout commence Aurélie Pons qui interprète Marjorie, la petite amie de Zack. Mais aussi Jean-Michel Tinivelli (Alice Nevers, Simon Coleman), qui incarne Freddie, le propriétaire du club de boxe dans lequel le jeune homme donne des cours à des femmes et des enfants.
Deux autres jeunes acteurs apparus sur la chaîne sont au casting. Il s’agit d’Hanane El Yousfi, vue dans la troisième saison des Bracelets rouges et actuellement dans la mini-série Endless Night sur Netflix, qui joue Inès, une jeune femme douce et brillante dont Zack va tomber amoureux. Quant à son petit frère, il est interprété par Keanu Peyran, connu pour son rôle de Pablo (le fils d’Adrian) dans la série Clem.
Enfin, pour interpréter les parents de Zack, la réalisatrice Mona Achache (Balthazar, HPI, Les Femmes et l’assassin) s’est tournée vers François Creton (Engrenages, Les Héroïques) et Lubna Azabal (Braqueurs, Rebel).
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
Avec ses derniers unitaires, TF1 donne l’opportunité à des personnalités connues du grand public de se lancer dans la comédie. Après Théo Curin et Alessandra Sublet dans Handigang, la chaîne propose cette fois-ci de découvrir le chanteur Kendji Girac dans un nouveau domaine. Si l’annonce de sa participation à ce téléfilm a pu susciter quelques inquiétudes, l’artiste démontre avec force sa légitimité dans le rôle de Zack.
En effet, Kendji Girac s’est longuement préparé et cela se ressent vraiment. Cours de boxe, prise de masse ou encore changement capillaire, le jeune homme n’a reculé devant rien pour incarner avec la plus grande justesse le personnage. En dehors de la préparation physique, l’acteur est vraiment surprenant dès les premières minutes du téléfilm et on oublie même qu’il s’agit de son premier rôle. Une prouesse dont tout le monde ne peut pas se vanter.
Dans Champion, le chanteur met au-devant de la scène la thématique de l’illettrisme qui lui tient particulièrement à cœur. D'ailleurs, il n’a pas peur de parler des difficultés qu’il a lui-même rencontrées il y a plusieurs années, notamment dans le domaine de la lecture. Finalement, ce rôle est presque fait sur mesure pour lui mais ne vous méprenez pas, Zack n’est pas une version romancée de son interprète.
Avec ce téléfilm, on plonge littéralement dans la vie d’un jeune homme qui souffre en silence de son illettrisme. Chaque détail a été pensé avec soin puisque lorsque Zack essaie de lire, que ce soit des panneaux de signalisation ou bien des messages sur son téléphone, les lettres sont inversées à l’écran. Si le personnage est dans l’incapacité de lire, c’est également le cas du téléspectateur qui est dans une immersion totale.
Si Zack était parvenu à cacher son illettrisme jusqu’à présent à ses parents et à ses proches, l’accident de travail de son père le sort brutalement de sa zone de confort. En se retrouvant tout seul pour faire tourner l’entreprise familiale, il est confronté aux messages et mails incessants des clients auxquels il est dans l’incapacité de répondre.
D’un côté, son entreprise familiale est dans une situation critique et de l’autre, sa vie personnelle est bouleversée par l’état préoccupant de son père et sa petite amie oppressante qui ne manquera pas d’en irriter plus d’un. L’accumulation de toutes ces difficultés et responsabilités fait monter la pression jusqu’à l’explosion inévitable du personnage.
Tout au long du téléfilm, Mona Achache, la réalisatrice, développe avec brio une histoire touchante et bouleversante sur un phénomène social malheureusement passé sous silence, tout en ne tombant pas dans le pathos. En effet, malgré les douloureuses épreuves auxquelles il doit faire face, Zack entrevoit la lumière grâce à Inès, une merveilleuse jeune femme qui élève pratiquement seule son petit frère Alexandre.
Si Champion est centré sur l’illettrisme, il aborde également avec une certaine finesse des sujets comme le cancer ou encore les non-dits dans la sphère familiale. Et pour conclure, le film délivre un puissant message d’espoir aux personnes souffrantes de handicap et de maladie : on est tous des champions.
Pour rappel : plus de 7 % de la population adulte, âgée de 18 à 65 ans, ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme. Soit 2.5 millions de personnes en métropole en 2018 selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme. Ces chiffres montrent la nécessité de diffuser un téléfilm à ce propos en prime sur une des chaînes les plus regardées d’Europe.