Allociné : Vous êtes l’un des derniers comédiens à avoir intégré Ici tout commence. Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?
Cyril Durel : Par le circuit classique. J’avais déjà passé des essais avec l’équipe de casting qui s’occupe aussi de Demain nous appartient. En fait, j’ai des amis qui ont vu passer une annonce pour le rôle de Swan et qui me l’ont envoyée. Je ne pensais pas trop y correspondre au début mais j’ai quand même fait une self tape. Et c’est passé comme ça.
On imagine qu’il peut y avoir une certaine appréhension en intégrant une aussi grande famille qu’Ici tout commence. Comment s’est passée votre arrivée sur la série ?
Sincèrement, j’y suis allé sans trop d’attente. J’ai été surpris dans le positif. Ce qui est hyper intéressant sur cette série, c’est qu’il y a un côté un petit peu Poudlard. Il y a plein de jeunes, il y a aussi des acteurs plus âgés qui jouent des profs. Franchement, ça m’a projeté un peu dans l’ambiance Harry Potter. J’étais content. J’avais l’impression de faire partie de Gryffondor ou de Serdaigle [rires]. C’était hyper sympa. Et puis tout le monde était très gentil. L’équipe technique et la production font en sorte qu’on se sente hyper à l’aise pour pouvoir sortir le meilleur.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le rôle de Swan ?
Il a une espèce d’assurance. On va en apprendre plus sur son passé. C’est quelqu’un qui a grandi au Japon et je trouvais ça déjà très intéressant. D’un point de vue personnel, j’ai eu l’occasion de voyager un petit peu. Pas au Japon malheureusement mais je sais qu’être au contact de plusieurs cultures permet d’enrichir aussi la personnalité. Le fait qu’il soit photographe, c’est du détail mais je me suis énormément intéressé à la photographie avec le personnage de Swan. Je me suis d’ailleurs acheté un Polaroid. Avec la cuisine évidemment, ce sont des aspects que je trouvais intéressants.
Avez-vous suivi une formation en cuisine pour les besoins du rôle ?
Oui. Il y a des référents sur le tournage. Dès qu’il y a de la gestuelle ou des choses particulières à faire, nous sommes épaulés, bien coachés. Des personnes très carrées là-dessus nous entourent. Et là, comme il s’agissait de pâtisserie, c’était très technique. À chaque fois, on savait exactement quoi faire. J’étais très preneur de ça et j’avais envie d’être un peu en difficulté. Ça m’a donné l’envie de m’intéresser encore plus à la cuisine. J’ai d’ailleurs bien l’intention de prendre des cours de cuisine japonaise à l’avenir.
Swan et Salomé (Aurélie Pons) se sont beaucoup rapprochés et ont commencé une histoire d’amour. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?
C’est un coup de foudre. Il y a une espèce de connexion assez instantanée entre Swan et Salomé. Le fait que ce soit pendant le championnat de pâtisserie, ça rajoute en plus un peu de piment aux choses parce qu’ils sont dans des équipes concurrentes. Entre Swan et Salomé, c’est vraiment une histoire passionnelle.
Swan est-il totalement sincère avec elle ou agit-il pour le compte de la cheffe Cardone (Alexandra Vandernoot) dans l’espoir de déstabiliser l’équipe de Teyssier (Benjamin Baroche) ?
Tout ce que je peux vous dire, c’est que Swan est quelqu’un de très intègre et de très fidèle à lui-même. C’est-à-dire qu’il suit ses ambitions et ses envies personnelles. Finalement, Swan est assez indépendant. Je pense que c’est ça qui le rend un peu mystérieux car a priori, il n’est à la botte de personne.
Teyssier voit d’un très mauvais œil le rapprochement entre Swan et Salomé. Va-t-il essayer de les séparer ?
Ce que Swan peut voir jusque-là, c’est que Teyssier n’a pas l’air de l’apprécier beaucoup. Il est très méfiant. Swan perçoit ça mais ça lui est égal. C’est un adulte, il est maître de sa vie personnelle. Il ne s’en préoccupe donc pas beaucoup en fait. Peut-être qu’il a également tendance à penser que les autres sont un peu dans le même état d’esprit que lui. Du coup, il ne pense pas forcément aux enjeux pour Salomé.
Malgré tout, le comportement de Swan est parfois mystérieux et pose forcément question. Aurait-il quelque chose à cacher ?
Je pense qu’on a tous des secrets à cacher mais non. Swan a un côté observateur. Il se sent un peu comme un étranger. Comme il arrive au milieu de personnes qui se connaissaient déjà, il garde un peu ses distances. Il est conscient qu’ils ne savent pas qui il est. Je peux comprendre qu’il ait un aspect mystérieux qui pose question mais il est juste très concentré sur la cuisine parce que c’est aussi accessoirement quelque chose de très important pour lui.
On sait que Swan et Salomé vont retrouver le corps d’Alban sur la plage. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette découverte macabre et sur ce qui attendra ensuite vos personnages ?
C’est un truc qui vient un peu chambouler tout ce championnat. Swan faisant partie de la compétition au même titre que tout le monde, cela le concerne directement. Ça va l’inquiéter forcément. Du fait de sa relation avec Salomé, il va évidemment s’y intéresser et chercher à comprendre en participant à l’enquête. Il va donc être impliqué directement.
La mort d’Alban vient finalement chambouler tout ce plan personnel que représente le championnat de pâtisserie. C’est l’objectif qui l’a amené jusqu’ici. Pour avancer sur la suite de ce championnat il va avoir besoin de réponses.
Le championnat de pâtisserie est le théâtre d’évènements assez tragiques. On imagine que tout le monde va forcément finir par s’accuser. Swan va-t-il faire partie de la liste des potentiels suspects ?
Bien sûr. Il y a un petit côté Agatha Christie. Je pense que toutes les personnes présentes au championnat vont forcément être accusées tôt ou tard. C’est un championnat, c’est restreint et il n’y a que les personnes présentes à la compétition qui sont au courant. Après, ça peut venir d’une personne extérieure mais oui Swan va passer sur la liste des suspects.
Swan va-t-il pouvoir compter sur le soutien de Salomé dans cette épreuve ?
La relation entre Swan et Salomé va forcément être perturbée et ça va un petit peu entacher leur histoire. Est-ce qu’elle va douter ? Salomé va forcément se poser des questions. Au final, elle ne connaît pas Swan. Ils ont la sensation de se connaître tous les deux et de se comprendre parfaitement mais il y a forcément un moment où même ses amis vont lui demander si elle le connaît vraiment.
Swan pourrait-il rester dans la série après cette intrigue estivale et pourrait-on le voir intégrer le master l’année prochaine ?
Swan a déjà fait la formation avec Cardone à Lille donc je ne sais pas quel est son niveau d’études actuel. En tout cas, il n’est pas question pour le moment qu’il fasse partie du master à l’institut. Mais il n’y a jamais rien d’exclu.
Quel bilan faites-vous de cette expérience sur Ici tout commence ?
Je suis un peu un sensible. Je suis très nostalgique quand je regarde les épisodes à la télé. Il y avait presque un esprit colonie de vacances. Je me suis rapproché très vite de plein de personnes avec lesquelles je me suis bien entendu. C’est très intense comme expérience. Le cadre de la Camargue fait que c’est très différent en plus. Ça m’a plongé pendant plus d’un mois dans quelque chose que je ne connaissais du tout. Je me suis intéressé à plein de choses que je ne connaissais pas. C’est pour ça que je fais ce métier. Pour rencontrer des gens et vivre des expériences différentes. J’en garde un précieux souvenir.
Avez-vous d’autres projets à côté d’Ici tout commence ?
Je serai bientôt dans la série Bardot où je joue le rôle d’Antoine Charrier. Je fais également une apparition dans le prochain film de Katell Quillévéré, Le temps d’aimer, dans le rôle d’un soldat américain.
À côté de ça, je travaille beaucoup avec des auteurs indépendants. J’ai cofondé un studio qui s’appelle Les Artifex qui est un genre de laboratoire, une salle d’entraînement pour les acteurs et les réalisateurs. Tous les moments où je ne tourne pas et pendant lesquels le reste de l’équipe ne tourne pas, on vient s’entraîner. Avec cette équipe, on produit aussi des courts-métrages et là on est dans la préparation d’un long-métrage.