L’acteur Joe Turkel est décédé à l’âge de 94 ans à l’hôpital St. John’s de Santa Monica, en Californie, a confirmé un représentant à Variety.
Né à Brooklyn, le 15 juillet 1927, Joe Turkel a rejoint l’armée américaine à l’âge 17 ans et a servi en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est après cela que le jeune homme déménage en Californie pour poursuivre une carrière d’acteur : il décroche son premier rôle au cinéma dans Graine de faubourg de Maxwell Shane, en 1948.
UNE CARRIÈRE PROLIFIQUE
Au cours des quatre décennies suivantes, Turkel n’a pas chômé. L’acteur possède en effet à son compteur plus de 100 crédits dans divers films et séries : une carrière exemplaire qui l’a amené à apparaître dans des films tels que Un Caïd (1965) de Bryan Forbes, La Canonnière du Yang-Tsé (1966) de Robert Wise, L’Affaire Al Capone (1967) de Roger Corman, et son dernier long métrage Parasite (1990) de D.J. Webster. Il s’est également illustré dans trois des films du réalisateur Bert I. Gordon : "Tormented", "Jimmy et les pirates", deux long métrages sorti en 1960, ainsi que la comédie de science-fiction de 1965, Village of the Giants.
Côté petit écran, on a pu apercevoir le comédien dans des séries telles que The Lone Ranger, The Life and Legend of Wyatt Earp, Les Incorruptibles, L’homme de fer ou encore Deux flics à Miami.
DES RÔLES EMBLÉMATIQUES
Mais c’est surtout pour ses rôles dans trois des films de Stanley Kubrick que Joe Turkel s’est fait connaître : le premier long métrage du célèbre réalisateur, L’Ultime razzia (1956), puis Les Sentiers de la gloire (1980) et le légendaire Shining (1957) face à Jack Nicholson, dans lequel il a incarné le rôle souvent parodié de Lloyd, le barman fantomatique.
Par la suite, il a également joué un rôle de premier plan – le créateur de répliques excentriques Eldon Tyrell – dans le Blade Runner original de 1982 de Ridley Scott, avec Harrison Ford. Son dernier projet, avant sa retraite, a d’ailleurs été de prêter sa voix à un jeu vidéo de la franchise en 1997.
Selon un représentant, avant sa mort, Joe Turkel a rédigé un mémoire intitulé “The Misery of Success” (“La misère du succès”), que sa famille prévoit de publier plus tard cette année. L’acteur iconique laisse dans le deuil ses deux fils, deux belles-filles et son frère David Turkel.