Malgré son immense respect pour l'oeuvre originale de J.R.R. Tolkien, la trilogie du Seigneur des Anneaux réalisée par Peter Jackson comporte quelques différences majeures avec les écrits de l'auteur, dont certaines ont parfois hérissé le poil de quelques fans.
Parmi les plus importants de ces changements, on peut notamment évoquer l'apparition de l'araignée Arachne, séquence mythique qui survient à la moitié du Retour du Roi, alors que dans le livre, elle intervenait dès la fin des Deux Tours.
Une modification qui, en 2002, n'avait pas manqué de décevoir certains spectateurs, convaincus de voir débarquer le monstre beaucoup plus tôt. Pourtant, ainsi que l'a expliqué Peter Jackson dans le commentaire audio de sa saga, ce délai était nécessaire pour harmoniser le rythme de ses films, et notamment les deux parcours parallèles des différents personnages : Frodon, Sam et Gollum d'un côté, le reste de la Communauté de l'autre.
Alors que dans ses ouvrages, Tolkien avait pris le parti de raconter les deux intrigues l'une après l'autre, sans les entremêler, une telle option était inenvisageable sur grand écran. Ainsi, en faisant intervenir l'épisode d'Arachne dès la fin du deuxième film, le parcours de Frodon et de Sam aurait été complètement déséquilibré dans le volet final, par rapport à celui d'Aragorn, de Gandalf et des autres.
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"Si en voyant ça, certains d'entre vous pensent encore qu'Arachne aurait dû être dans Les Deux Tours, regardez ce qui arrive à Frodon et Sam à partir d'ici et jusqu'à la fin, et imaginez qu'il n'y ait que ça pendant tout Le Retour du Roi", explique ainsi le cinéaste devant la scène d'Arachne.
"En y réfléchissant, c'était impossible. On se serait retrouvé avec la moitié du Retour du Roi dans Les Deux Tours."
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Cette décision, prise très tôt durant la production du film, n'a pas empêché Peter Jackson de soigner la séquence, bien au contraire. Ainsi qu'il le déclare, il s'est ainsi amusé à jouer sur sa propre phobie des araignées :
"Je tenais à ce que les toiles soient réalistes. Le genre de cauchemar où on essaie de courir et où on patauge dans une mélasse dont on n'arrive pas à sortir. Ca colle de partout et ça t'empêche d'avancer. (...) Mais en fin de compte, cette petite séquence a été très drôle à tourner, surtout quand on peut jouer avec ses propres angoisses. Personnellement, je suis terrifié par les araignées, et j'ai horreur des toiles d'araignées. Je me suis beaucoup amusé à imaginer une séquence qui me fasse peur."
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