Si vous suivez un tant soit peu l'actualité autour de l'acteur Johnny Depp, il nous vous aura évidemment pas échappé qu'il est sous le feu des projecteurs depuis de nombreuses semaines, et quotidiennement qui plus est, avec son procès en diffamation intenté contre son ex épouse Amber Heard, qui se déroule dans la petite ville de Fairfax, en Virginie.
A date d'ailleurs, les jurés du procès (cinq hommes et deux femmes) ne sont pas parvenus à s’accorder sur une décision, et doivent à nouveau se réunir ce mercredi 1er juin, pour délibérer et mettre un terme à six semaines de débats intenses, au cours desquelles l'acteur a été soumis au feu roulant de questions qui ont très largement balayé tout le spectre de sa carrière.
Le 20 avril dernier justement, Johnny Depp est revenu au tribunal sur la génèse de la création de son personnage iconique, Jack Sparrow, de la saga Pirates des Caraïbes. Car au-delà d'être avant tout une adaptation de l'une des attractions phares des parcs Disney, la franchise cinématographique doit énormément à la composition de son personnage très attachant et fantasque, entre ses tenues extravagantes, sa manière décousue de parler, et une gestuelle qui n'appartient qu'à lui.
Du Coyote à Pépé le putois
"Le personnage de Captain Jack ressemblait plus à un type de bretteur qui se balancerait torse nu et serait le héros. J'avais des idées assez différentes sur le personnage, alors j'ai incorporé mes idées dans le personnage et je lui ai donné vie. Au grand dam de Disney, au tout début" racontait-il.
La firme aux grandes oreilles imaginait plutôt un personnage dans la veine d'un Errol Flynn dans sa période Capitaine Blood ou L'aigle des mers. Il avait d'ailleurs raconté, dans une interview accordée à GQ en 2018, comment il avait dû ferrailler avec les Executives de Disney pour les convaincre de sa vision sur son personnage.
"j'avais rencontré les équipes de Disney qui m'avait proposé le scénario d'un film, Hidalgo [NDR : qui sera réalisé par Joe Johnston et produit par la filiale de Disney, Buena Vista], j'ai lu le script, et j'ai trouvé que ce film n'était pas pour moi. Mais je voulais les rencontrer parce qu'à cette époque, j'avais ma fille qui était âgée de 2-3 ans, et pendant trois ans, je n'ai regardé rien d'autre que des films animés, des cartoons, de Tex Avery à Bugs Bunny.
"J'ai reçu le script de Pirates des Caraïbes en 2002, et quelque part dans mon esprit, j'y ai vu l'opportunité de mélanger différents personnages comme ceux des cartoons, comme le Coyote de "Bip Bip et Coyote", lorsqu'il se prend un énorme rocher sur la tête qui le fracasse, avant de le retrouver dans la scène suivante où il porte un bandage sur le crâne. J'ai donc commencé à penser à ce genre de choses que l'on trouvait dans les cartoons, et à les intégrer dans la composition du personnage, de sorte que je puisse contrôler la suspension de crédulité. [...] En faisant cela, je me suis dit que ce personnage pourrait aussi bien être bien reçu de la part d'un enfant de 5 ans, que chez un adulte de 45, 65 ou 85 ans".
Bonne pioche ! On rajoutera d'ailleurs qu'au catalogue de ses inspirations cartoonesques figure en bonne place celle de Pépé le putois. Tout comme lui, Jack Sparrow est souvent incroyablement chanceux pour se sortir des pires situations.