Mon compte
    Netflix : une plongée dans le ghetto de Los Angeles à voir d'urgence
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Si vous ne savez pas quoi regarder ce soir sur Netflix, profitez-en pour découvrir Boyz'n the Hood, une œuvre importante du cinéma afro-américain social des années 90.

    Boyz'n the Hood, sous titré "La loi de la rue" est devenu avec les années un film culte des années 90. Mais si beaucoup connaissent le titre qu'Ice Cube a signé sur la BO ou le titre éponyme du groupe de rap N.W.A., ce film mémorable semble peu à peu tomber dans l'oubli. Le voici néanmoins disponible sur Netflix, prêt à être vu par un nouveau public.

    Boyz'n the Hood, la loi de la rue
    Boyz'n the Hood, la loi de la rue
    Sortie : 4 septembre 1991 | 1h 52min
    De John Singleton
    Avec Cuba Gooding Jr., Ice Cube, Morris Chestnut
    Spectateurs
    3,9
    louer ou acheter

    Se déroulant dans le ghetto South Central à Los Angeles, on y suit Tre (Cuba Gooding Jr.), qui se fait renvoyer de son école pour avoir déclenché une bagarre ainsi que ses deux amis Ricky (cherchant à atteindre les bancs de l'université, joué par Morris Chestnut) et Doughboy, un délinquant (joué par Ice Cube). 

    Le film débute avec un groupe d'enfants exposé à la violence de son quartier. Avant d'arriver à l'école, ils se rendent dans une ruelle ensanglantée, car un homme a été tué il y a peu. Sur le chemin, l'un d'entre eux commente que deux de ses frères ont déjà subi une blessure par balle. Le ton est donné, South Central est un endroit dangereux et violent.

    Columbia Pictures

    Il est évident que le réalisateur John Singleton (alors âgé d'à peine 22 ans) ne souhaite pas faire un film multipliant les fusillades, mais plutôt faire comprendre que la violence est partout au quotidien dans ce quartier, parfois sans qu'un coup de feu ne soit tiré. Afin de pointer sans montrer, il utilise par exemple le personnage de Chris, cloué dans un fauteuil roulant depuis une agression. Il passe aussi par les parents des enfants, effrayés pour l'avenir et même la survie de leurs progénitures.

    Boyz’n The Hood est souvent comparé à un autre long métrage sorti deux ans plus tard, Menace II Society. Ce dernier met clairement en scène le trafic de drogues et les violences, tandis que Boyz’n The Hood montre peu cet aspect (hormis dans le dernier tiers), mettant plutôt l'accent sur une relation père/fils compliquée (un père complexe, incarné avec droiture par Laurence Fishburne) et le destin de Tre pour ne pas finir dans la délinquance.

    Columbia Pictures

    Pionnier dans la représentation de la communauté afro-américaine des années 90 à l'écran, suivant les pas du cinéma social relancé par Spike Lee avec Do The Right Thing, Boyz’n The Hood sera le film américain le plus rentable de l'année 1991, prouvant qu'il a su toucher le très grand public, et mérite pour toutes ces raisons, d'être redécouvert sans plus tarder.

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Sur le même sujet
    Commentaires
    Back to Top