Après de longues années de disputes, de cris, de railleries et de scènes de ménage, à la fin de Kaamelott - Premier Volet, Arthur et Guenièvre échangent enfin une étreinte passionnée, et même un romantique baiser.
Juste avant de partir au combat contre Lancelot, les deux personnages se rendent à la Tour du Roi Ban pour y récupérer une couronne de fleurs. Tandis que Guenièvre emprunte les escaliers, Arthur monte la garde et, soudain, décide de la rejoindre au sommet. Il escalade alors le lierre qui enrubanne la façade de la tour, passe par la fenêtre et, sans prononcer le moindre mot, embrasse sa reine.
Particulièrement attendue par les fans, cette séquence qui vient joliment parachever la relation singulière du couple royal, était envisagée par Alexandre Astier depuis un bon moment, ainsi qu'il l'a lui-même déclaré lors d'une session de questions - réponses avec ses fans, organisée par la Fnac :
"(...) Ca fait très longtemps que je sais que Guenièvre sera dans une situation de princesse très stéréotypée, c'est-à-dire enfermée par le méchant en haut de la tour, comme dans beaucoup de contes de fées, repris par Mario Bros, etc. Cette escalade classique de l'amant ou du prétendant par la végétation qui court le long de la tour, je sais que j'en avais envie depuis longtemps", a-t-il ainsi expliqué.
SND
Le cinéaste et interprète d'Arthur a poursuivi son commentaire en déclarant qu'à ses yeux, la scène était d'autant plus jolie que les deux personnages se prêtaient à ce rituel amoureux à un âge qui n'est plus tellement celui des tourtereaux traditionnels :
"Je ne sais pas quel âge ils ont, eux, mais peu ou prou le nôtre, ou un petit peu moins, parce que le cinéma a fait un peu de magie", confie-t-il. "En tout cas, ils ont plus de 40 ans. Et le fait qu'il monte à ces herbages, alors que la porte est ouverte et qu'il lui suffirait de monter l'escalier, l'effort qu'il fait, même mal, même à bout de souffle, même avec les mains griffées par les épines... je suis tombé plutôt amoureux de cette idée. J'ai eu envie de faire ça, parce que je trouve ça très joli."
Pourtant, malgré la précision de la scène qu'Alexandre Astier avait en tête, le réalisateur a malgré tout envisagé son aboutissement avec une certaine appréhension, se demandant si le baiser entre Arthur et Guenièvre allait paraître crédible aux yeux du public.
SND
"Il y a quelque chose qui m'a beaucoup aidé à le faire," raconte-t-il. "C'est Guenièvre elle-même. C'est Anne Girouard. (...) En fait, en m'approchant d'elle, c'est le regard qu'elle a, elle, à ce moment-là, qui pour moi, contient tout ce qu'il doit contenir. C'est-à-dire peut-être un tout petit peu de panique, mais aussi un peu d'impatience, un mélange d'étonnement et pourtant de familiarité. Quelque chose de léger, mais avec du sens. Et du coup je me suis : "Si elle, elle voit ce qu'on peut en faire, ça veut dire qu'on va y arriver."
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(Re)découvrez notre interview d'Alexandre Astier pour "Kaamelott - Premier Volet"...
