Si les séries animées pullulent sur Netflix, où le meilleur côtoit le moins bon, elles ne sont évidemment pas toutes uniquement destinées aux enfants ou jeunes ados. Le public adulte peut aussi y trouver matière à découverte et visionnage. Voici donc, dans cette optique, une petite sélection !
Love, Death + Robots
Brève séquence flashback. En 2008, autant dire une éternité à l'ère du numérique, on apprenait qu'une nouvelle adaptation animée du film culte Heavy Metal était sur les rails; sous la forme d'un film anthologique. A l'époque, le nom de James Cameron était associé au projet, non seulement sur un des segments du film, mais aussi en tant que producteur exécutif. D'autres pointures avaient grossi les rangs, et il y avait de quoi saliver : David Fincher, Gore Verbinski, Tim Miller, Zack Snyder... Chacun devait alors réaliser un segment du film anthologique, qui devait en comporter huit ou neuf.
Depuis, l'eau a pas mal coulé sous les ponts. Fincher et Miller, restés seuls à bord du navire, ont eu toutes les peines du monde à obtenir le financement nécessaire au projet. La sortie et le carton mondial de Deadpool a changé la donne : le tandem avait les coudées franches.
Parti sous les auspices de Netflix, le film anthologique est finalement devenu une série d'animation d'anthologie pour adultes brassant divers genres, mais également des techniques d'animation variées (images de synthèse, 2D…).
Au menu ? Un yaourt susceptible, des soldats lycanthropes, des robots déchaînés, des monstres-poubelles, des chasseurs de primes cyborgs, des araignées extraterrestres et des démons de l'enfer assoiffés de sang : tout ce beau monde est réuni dans 18 courts d'animation déconseillés aux âmes sensibles dans la première saison.
Tantôt sombre, tantôt colorée, la série pioche dans la culture pop (manga, séries tv, films) pour distiller quelques clins d’oeil et autres références allant de Blade Runner à Alien en passant par Black Mirror. Le résultat est vraiment excellent, et cartonne sur la plateforme. Netflix ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisqu'en avril dernier, elle annonçait qu'une saison 3 était déjà dans les cartons, et prévue pour 2022. D'ici là, vous avez de quoi faire pour patienter, avec 26 épisodes au compteur.
Castlevania
Si l'on parle plus souvent (et pas vraiment en bien...) des jeux vidéo adaptés au cinéma, on évoque moins souvent ces jeux vidéo développés en séries. Chez Netflix, les licences de jeux vidéo ont le vent en poupe. Et dans ce registre, on aime beaucoup celle de Castlevania !
Longtemps prévue du côté du cinéma, avec notamment James Wan ou Paul W.S. Anderson un temps attachés à la réalisation, l'adaptation de la licence Castlevania est bien devenue une réalité, mais sous forme d'une série animée diffusée sur Netflix depuis 2017, et excellente qui plus est. Basée sur les jeux Castlevania III: Dracula's Curse (1989) et Castlevania: Curse of Darkness (2005), l'intrigue suit les aventures de Trevor Belmont, défenseur humain de Valachie contre le vampire Vlad 'Dracula' Tepes et son armée.
Adulte, fidèle à son matériau d'origine, la série connaît un très beau succès mérité. A date, la série animée comprend 4 saisons, et 32 épisodes; la 4e étant annoncée comme la dernière. Les esprits chagrins pourront toujours se consoler dans un avenir plus ou moins proche, puisqu'à défaut de ne pas voir de 5e saison, la licence reviendra sous forme de Spin Off.
L'intrigue de ce nouveau programme commencera des centaines d'années après les événements de Castlevania et dans un autre pays, en France, au cours de l'année 1792. Le spin-off suivra les aventures de nouveaux personnages dénommés Maria Renard, chasseuse de vampires, et Richter Belmont, un descendant lointain des héros Trevor et Sypha. Inédits à l'écran, les deux protagonistes devraient parler aux connaisseurs puisqu'ils sont déjà apparus dans les jeux vidéo.
Archer
On la qualifie parfois d’OSS117 américaine : la série Archer met en scène un agent secret, sorte de James Bond américain, dans une pastiche des plus grands films d’espionnage, jouant sur la dérision d’une société patriarcale et sexiste au travers de personnages secondaires loufoques et d'un protagoniste aussi héroïque que "zéroïque"…
Plutôt méconnue du grand public français, Archer demeure néanmoins prisée aux Etats-Unis pour son humour cynique, la qualité de son doublage (Jessica Walter, Chris Parnell…) et ses nombreux emprunts parodiques qui font effectivement de la série un programme essentiellement adulte, de nombreuses blagues ne pouvant être pleinement appréciées – voire comprises - par un public plus jeune.