ABYSS (1989)
James Cameron, véritable légende de la SF, c'est Terminator, Aliens, le retour ou encore Avatar, mais c'est également le (un peu) moins connu Abyss. Oscarisé en 1990 pour ses effets visuels particulièrement innovants pour l'époque, ce long métrage fascinant raconte l'histoire d'un commando de la Marine américaine qui débarque à bord d'une station de forage pour porter secours à un sous-marin échoué dans les profondeurs. Alors que les travaux de récupération commencent autour du submersible naufragé, l'équipage doit faire face à des phénomènes inexpliqués. Et s'ils n'étaient pas seuls, dans les abysses ?
Porté par Ed Harris, Abyss, dont les conditions de tournage ont été particulièrement éprouvantes, est un divertissement haut de gamme dont il est difficile de ressortir indemne. Opressant, magique, émouvant, subtil... James Cameron frappe un grand coup en orchestrant cette rencontre entre l'homme et des créatures extraterrestres pas comme les autres.
LOOPER (2012)
Avant de se rendre dans une galaxie lointaine, très lointaine, en réalisant Star Wars - Les Derniers Jedi, le cinéaste américain Rian Johnson avait impressionné avec Looper. Une merveille SF qui plonge le spectateur dans un futur proche, à une époque où la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus.
Considéré par certains critiques britanniques comme "le Matrix nouvelle génération", Looper, porté par le duo Bruce Willis / Joseph Gordon-Levitt (méconnaissable), est un thriller d'anticipation fascinant et particulièrement ambitieux, aussi divertissant que profond, qui joue avec maestria avec le coeur et les neurones du spectateur. Un film de SF de très haute volée, sans doute l'un des meilleurs de ces dernières années.
L'AVENTURE INTÉRIEURE (1987)
L'Aventure intérieure, c'est l'histoire du lieutenant Tuck Pendelton, forte tête de la marine américaine, qui se porte volontaire pour une expérience très risquée : miniaturisé, aux commandes d'un submersible de poche, il va être injecté dans l'organisme d'un lapin. Mais de méchants espions industriels s'emparent de la puce qui peut inverser le processus et Tuck se trouve propulsé dans l'arrière-train d'un modeste employé de supermarché. Il va devoir convaincre son hôte de le sortir de là !
Un homme miniaturisé qui se retrouve malgré lui propulsé à bord d'un petit engin tout aussi rikiki dans le corps d'une personne de taille normale ? Franchement, comment résister à cette idée merveilleuse de divertissement, surtout quand un certain Steven Spielberg officie à la production et que la mise en scène est signée Joe Dante, le réalisateur des Gremlins ?
Et ces effets spéciaux complètement dingues, oscarisés en 1988, qui vont faire croire que vous slalomez VRAIMENT entre des globules rouges, un intestin grêle et un poumon ? Et la musique de Jerry Goldmsith, qui créé une atmosphère si unique ? Et cet humour, ces personnages tellement attachants (le trio Dennis Quaid/Martin Short/Meg Ryan est parfait), ce rythme trépidant, ce succulent scénario made in 80's qui vous attrape et ne vous lâche plus... Non, vraiment, difficile, que vous soyez petit, moyen ou grand, de ne pas être embarqué par le souffle de cette comédie fantastique pas comme les autres dans les profondeurs de l'être humain !
GALAXY QUEST (1999)
Après L'Aventure intérieure, place à un nouveau film SF placé sous le registre de la comédie, et même de la parodie, avec l'irrésistible Galaxy Quest. Galaxy Quest, c'est une série de science-fiction qui a fait les beaux jours de la télévision américaine des années 80 mais dont les acteurs n'ont ensuite pas réussi à percer et sont condamnés à revêtir leurs costumes spatiaux dans des conventions ou à assurer des animations de supermarchés. Lorsque de vrais extraterrestres demandent son aide à Jason Nesmith, qui jouait le commandant Taggart, celui-ci rameute ses anciens partenaires.
"J'aimais l'idée de ces six ringards projetés dans un univers futuriste et obligés de tenir leur rôle pour de vrai. Le décalage qui s'installe entre ce que l'on attend d'eux et ce qu'ils sont vraiment m'a semblé un ressort comique très fort", déclare le producteur Mark Johnson. On ne peut que lui donner raison : Galaxy Quest, comédie drôle, grinçante et intelligente, véritable déclaration d'amour à la SF portée par une exquise brochette d'acteurs (Tim Allen, Sigourney Weaver, Alan Rickman...), est une vraie réussite.
STARMAN (1984)
Le long métrage Starman, c'est l'histoire d'un extraterrestre poursuivi par l'armée américaine qui se réfugie chez une jeune veuve et prend l'apparence de son mari défunt. La jeune femme l'héberge et l'accompagne dans sa fuite...
Avec cette commande, John Carpenter, auréolé du succès de Christine, surprend en s'éloignant du style qui a fait son succès avec des films comme Fog, New York 1997 et The Thing. Son mélo extraterrestre, qu'on pourrait croire réalisé par Steven Spielberg, a désarçonné ses fans, mais le résultat est particulièrement touchant, avec un duo d'acteurs (Jeff Bridges/Karen Allen) au diapason.
BODY SNATCHERS (1993)
Remake de L'Invasion des profanateurs, réalisé par Don Siegel en 1956, le long métrage Body Snatchers, raconte l'histoire de personnages unissant leurs efforts pour lutter contre les extraterrestres mais aussi pour se battre contre une société déshumanisée.
Véritable curiosité dans la filmographie d'Abel Ferrara, ce film de commande est une grande réussite grâce notamment à son atmosphère angoissante et à quelques moments particulièrement glaçants. Comment par exemple ne pas frissonner d'effroi devant la prestation très inquiétante de l'actrice Meg Tilly ? Son cri effrayant risque de vous hanter...
PERFECT SENSE (2011)
Perfect Sense est un film qui résonne forcément de manière particulière en nos temps troublés. Le long métrage de David MacKenzie raconte en effet l'histoire d'amour entre un cuisinier et une brillante chercheuse alors que le monde est frappé par une étrange épidémie faisant perdre aux gens leurs perceptions sensorielles.
Troublant, inquiétant, émouvant, merveilleusement interprété par le duo Ewan McGregor / Eva Green, ce Perfect Sense est un film de SF vraiment pas comme les autres, petite pépite injustement passée inaperçue lors de sa sortie en salles en 2012.
"Tous ceux qui ont travaillé sur ce film étaient conscients qu’on était pas dans le registre du blockbuster mais de quelque chose de plus subtil, métaphorique", raconte le réalisateur. "La part de science-fiction de Perfect Sense se devait d’être discrète pour rester plausible, donner l’air de se passer dans un futur très proche (...) Plus les films hollywoodiens en font des caisses, plus je les trouve creux, sans substance."