De quoi ça parle ?
Adaptation de la nouvelle " Celui qui garde le ver " au sein du recueil Danse macabre (1978) de Stephen King.
Le capitaine Charles Boone emménage avec ses trois enfants dans un manoir dont il a hérité dans une petite ville du Maine, après le décès de sa femme. Bientôt, des bruits mystérieux apparaissent. Charles va devoir affronter des secrets de famille terribles afin de mettre un terme à une malédiction qui touche les Boone depuis des générations.
Chapelwaite, une série créée par Jason Filardi et Peter Filardi avec Adrien Brody, Emily Hampshire… Disponible sur Prime Video. Episodes vus : 3 sur 10
C’est avec qui ?
On ne présente plus Adrien Brody qui a médusé le monde entier avec son interprétation bouleversante dans Le Pianiste de Roman Polanski. Acteur fétiche de Wes Anderson, qui joue à merveille avec sa grande silhouette élégante, il met à profit son allure presque fantomatique pour livrer une interprétation torturée du Capitaine Charles Boone, un père de famille veuf qui doit affronter les démons de son passé.
À ses côtés, on retrouve Emily Hampshire dans un changement de registre assez radical pour celle qui a interprété Stevie Budd dans Schitt’s Creek pendant six saisons. Mais la série est surtout une belle opportunité pour découvrir de jeunes talents. Jennifer Ens, Sirena Gulamgaus et Ian Ho interprètent tous les trois les enfants Boone et sont tous remarquables.
Epix
Ça vaut le coup d’œil ?
Il y a comme un mauvais sort qui court autour des adaptations en séries des œuvres de Stephen King. Elles seraient souvent ratées. Peut-être parce qu’elles passent à côté de la profondeur de Stephen King, qui parle essentiellement de l’Amérique et de sa société de manière désenchantée.
Ici, Chapelwaite, l’adaptation signée Jason Filardi et Peter Filardi déroge à la règle. On est immédiatement happés par l’ambiance morne qui se dégage de la série dès les premiers instants. Peu après le décès de son épouse, le Captaine Charles Boone emménage avec son épouse à Chapelwaite, une imposante et superbe bâtisse dont il vient d’hériter.
Et les grandes maisons éclairées à la lampe à huile ont toujours ce charme inquiétant qui donne envie d’aller voir un peu plus loin. Qu’est-ce que ces maisons recèlent ? Quels sont leurs secrets ? et les traumatismes qu’elles referment ? C’est tout le cœur de Chapelwaite.
Epix
Charles Boone est l’héritier d’une maison issue d’une famille maudite et rejetée par la communauté de la petite ville de Preacher's Corners, dans le Maine. Ses secrets de famille pourraient même lui coûter la vie et celle de ses enfants.
Cela se traduit à l’écran par des bruits inquiétants qui parcourent les murs de Chapelwaite, des personnages qui ne sont pas à proprement parler des zombies mais dont on soupçonne qu’ils sont morts et quelques scènes bien sanglantes et explicites qu’on ne conseillerait pas à tout le monde.
Il y a aussi des vers, ceux du titre de la nouvelle en français ("Celui qui garde le ver"), qui viennent hanter les hallucinations de Charles pour mieux le conduire vers la folie promise à sa lignée… et un bébé qui naît sans yeux et sans nez. (Mieux vaut ne pas être trop sensible pour regarder Chapelwaite.)
L’intrigue avance à pas lents mais s’applique à franchir un cap à chaque épisode. On devine les intentions des auteurs, qui louchent ostensiblement sur The Haunting of Hill House. A voir si la suite est à la hauteur de ses ambitions.
