De quoi ça parle ?
À la mort de son mari, Camille déménage avec son fils de 11 ans, Martin, près du domicile de sa jeune sœur. Martin est quasiment mutique depuis le drame. Camille s’inquiète. Jusqu’au jour où il lui parle de Jeff, son nouveau copain…
Martin retrouve le sourire et le goût de vivre. Camille est heureuse. Le jour où Martin est invité à dormir chez Jeff, elle accepte de bon coeur. Mais le lendemain, à la sortie de l’école, Martin est introuvable et Camille découvre qu'aucun élève ne répond au nom de Jeff… Où est passé son fils ? Son portable ne répond plus. Très vite tout semble indiquer qu’il a été enlevé.
Lundi 25 octobre à 21h05 sur France 2, et d'ores et déjà disponible sur Salto
C'est avec qui ?
Pour incarner Camille, l'héroïne de son téléfilm confrontée à la disparition mystérieuse de son fils, le réalisateur Nicolas Cuche a choisi Audrey Dana (Sous les jupes des filles), vue récemment dans Profession du père et dans la série Pour Sarah.
Face à elle, Medi Sadoun (Les Kaïra, Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ?), délaisse les comédies auxquelles il nous a habitués pour endosser le rôle du flic en charge de l'enquête, tandis que le jeune Albert Geffrier (La Dernière vie de Simon) et Tiphaine Daviot (HP, En Famille) incarnent respectivement Martin et Eve, le fils et la soeur cadette de Camille.
Un joli casting pour L'Ami qui n'existe pas, que viennent compléter Victor Meutelet (Grand Hôtel, Le Bazar de la charité), Guilaine Londez (Le Discours) et Yvan Naubron (Plan Coeur).
Ça vaut le coup d'oeil ?
Co-écrit par Nicolas Cuche et le romancier Olivier Norek (Surface), qui a la particularité d'être policier de formation, L'Ami qui n'existe pas a la bonne idée de renouveler le genre très à la mode du thriller à base de disparition d'enfant en se frottant à la figure de l'ami imaginaire.
Ou en tout cas à ce qui pourrait en être un sur le papier, puisque la possibilité d'une incursion dans le fantastique, que le pitch de départ pouvait laisser espérer, est vite balayée au profit d'une approche plus réaliste. Mais non moins intrigante.
La grande force de ce thriller psychologique bien ficelé repose avant tout dans son interprétation au diapason. Audrey Dana est excellente dans la peau de cette mère de famille déjà fragilisée par un récent drame, qui voit ses certitudes et son équilibre vaciller un peu plus lorsque son fils disparaît et qu'elle ne tarde pas à se retrouver sur la liste des suspects en raison des zones d'ombre que renferme son passé.
Albert Geffrier, l'interprète du jeune Martin, est quant à lui la vraie révélation du film, dans un rôle tout sauf facile. Tandis que Tiphaine Daviot et Victor Meutelet, que l'on retrouve ici dans un registre peu habituel qui lui va comme un gant, confirment une fois de plus tout le bien qu'on pense d'eux projet après projet.
En jonglant entre une intrigue policière mystérieuse et la santé mentale d'une héroïne qu'il nous pousse logiquement à questionner, le téléfilm de France 2, présenté il y a quelques semaines au Festival de La Rochelle, se révèle extrêmement efficace, distillant petit à petit une atmosphère oppressante et inquiétante. Renforcée par des hypothèses et des fausses pistes multiples qui maintiennent sans mal l'intérêt du téléspectateur jusqu'au bout.
Seul bémol : une révélation finale qui risque de diviser et n'est pas franchement à la hauteur du reste. Mais L'Ami qui n'existe pas, servi par de très bons comédiens, a au moins le mérite de proposer quelque chose de différent dans un paysage audiovisuel français surchargé de polars et autres thrillers peu inventifs.