Faites connaissance avec Ron, une prouesse technologique connectée capable de marcher et de parler, et conçue pour être le meilleur ami de Barney. Comme le titre le laisse clairement entendre, tout ne va évidemment pas se passer comme prévu, mais ces dysfonctionnements vont être le point de départ d'une aventure pleine de rebondissements et de d'une jolie histoire d'amitié, à l'heure du tout-technologique et des réseaux sociaux.
Réalisé par Jean-Philippe Vine, Octavio Rodriguez et Sarah Smith, Ron débloque sort sur nos écrans ce mercredi 20 octobre, et vous risquez fort de craquer pour la petite machine gaffeuse que l'on retrouve au coeur de l'histoire.
AlloCiné : "Ron débloque" évoque l'importance que la technologie et les réseaux sociaux ont pris dans notre vie. Or, il ne pourrait pas être plus pertinent en sortant quelques jours après les pannes de Facebook, Whatsapp, Instgram...
Jean-Philippe Vine : (rires) C'était très intéressant à suivre, car dans notre film aussi, il y a un énorme plantage (rires) Et j'ai aussi eu le sentiment que le timing ne pouvait pas être plus parfait pour nous, et que Ron était impliqué dans les soucis de Facebook (rires)
Est-ce la volonté de faire un conte sur notre addiction à la technologie et aux réseaux sociaux qui a été le point de départ du projet ?
Octavio Rodriguez : Le coeur de l'histoire, pour nous, c'était l'amitié et la façon dont on la définit. Et la technologie est ensuite arrivée par-dessus. Avec tout ce qui arrive, elle augmente notre manière d'interagir les uns avec les autres. Ou, dans le cas de Barney, elle renforce son sentiment d'être isolé et de ne pas savoir comment parler avec les autres.
Et c'est là qu'arrive Ron. Barney est d'abord content, car il a enfin un Bot comme ses camarades. Puis il réalise que le sien ne fonctionne pas correctement. Et notre idée, à travers cela, était de montrer que l'amitié est quelque chose de désordonné, qui n'est pas parfait. Mais que c'est ok. C'est une question d'équilibre des pouvoirs et de parvenir à se challenger les uns les autres pour réussi à grandir. Et c'est sur cela que repose notre histoire.
Certaines scènes rappellent des films tels que "E.T." : s'agit-il de l'une de vos inspirations ?
Jean-Philippe Vine : Totalement ! E.T., Stand by Me ou un film anglais appelé Kes. Des histoires de passage à l'âge adulte qui se déroulent à ce moment de votre vie où vous tentez de déterminer qui vous êtes. C'est un sentiment que Steven Spielberg parvient à dégager de ses jeunes personnages.
Ron débloque se déroule dans un monde où l'on s'envoie des messages intensément, où l'on est sur les réseaux sociaux, avec une grande pression autour de l'amitié. Et nous voulions mettre en scène une aventure simple entre deux amis, en ayant cet espace de respiration que l'on ressent dans E.T. C'est une influence quelque peu classique, mais il nous paraissait juste de parvenir à capturer ce sens de l'aventure.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 11 octobre 2021