Ce 16 octobre, Terminator 2 souffle les 30 bougies de sa sortie française. Et oui, déjà...
Obligé de doper sa créativité au regard d'un manque de moyens évident, James Cameron parvenait déjà à livrer avec Terminator un chef-d'oeuvre du film SF, tout en posant brillamment les bases d'une franchise qui n'a, hélas, cessée de décliner au fil des ans.
Mais ce n'est évidemment pas le cas de Terminator 2, qui est entré par la grande porte au Panthéon des films d'actions, avec des scènes aussi jubilatoires que culte, aux effets spéciaux révolutionnaires. Entre un Schwarzy qui n'a sans doute jamais été aussi en forme, incarnant un Terminator cette fois-ci du bon côté de la barrière, la transformation d'une Sarah Connor fragile à ses débuts en icône absolue des héroïnes Badass du cinéma, sa mise en scène qui n'a pas pris une ride, et des thèmes mine de rien puissants (rien de moins que le devenir de l'Humanité), sans parler du budget de l'entreprise - colossal pour le coup-, Terminator 2 est un film qui a fait date dans l'Histoire du cinéma américain.
Vous l'ignorez peut-être, mais le calendrier de tournage du film rencontra, dans une cruelle ironie, un tragique fait divers qui allait mettre le feu aux poudres aux Etats-Unis dans les semaines qui suivirent.
La photographie principale du film s'étala du 9 octobre 1990 au 28 mars 1991. La nuit du 3 mars 1991, l'équipe de tournage filmait la fameuse séquence d'ouverture du film, dans un ancien bar de Bikers du nom de The Corral, situé dans un coin appelé Monte Vista, Foothill Boulevard, à Los Angeles.
Au même moment se déroulait non loin derrière, presque à la même adresse, une scène d'une toute autre nature. C'est là que, au terme d'une poursuite, Rodney King fut tabassé par un groupe de policiers du LAPD. Victime d'un coup de taser, King tomba à genoux avant de se relever. Il reçu alors un deuxième coup de taser, ce qui le projetta au sol. Il se releva néanmoins et, devant sa résistance, deux policiers le rouèrent de coups, à l'aide de leurs bâtons.
Un passage à tabac qui dure près d'1min20, pendant lequel King recevra 56 coups de matraques et plusieurs décharges de taser, avant d’être enfin menotté et traîné sur le côté de la route dans l’attente d’une ambulance, sous le regard d’une vingtaine d’autres policiers qui n’interviendront pas.
Il se trouve qu'une partie de cette séquence de passage à tabac est visible en arrière plan dans la séquence où Arnie récupère les lunettes noires dans la poche de la chemise du gérant du bar. Voici une capture d'écran avec la zone en arrière-plan concernée :
Dans le commentaire audio du film, James Cameron confirmera avoir bien tourné à cet endroit ce même soir, de l'autre côté de la rue. Glaçant...