Chaque film de Steven Spielberg est un événement. Mais West Side Story un peu plus que les autres. Parce que la pandémie a repoussé d'un an sa sortie en salles, désormais prévue le 8 décembre chez nous. Qu'il s'agit là de la toute première comédie musicale mise en scène par le réalisateur. Et que ce dernier s'attaque à un monument de Broadway, déjà adapté il y a tout juste 60 ans le temps d'un film lauréat de 10 Oscars en 1962.
De quoi effrayer celui qui a été capable de tourner La Liste de Schindler pendant qu'il supervisait le montage de Jurassic Park, avant de faire de même avec Arrête-moi si tu peux et Minority Report, puis Cheval de guerre et Tintin ? Apparemment pas, si l'on se fie à la toute nouvelle bande-annonce, dévoilée ce mercredi 15 septembre.
Des images très spielbergiennes, tant certaines d'entre elles portent la marque du cinéaste, dans les jeux de lumière et les mouvements de caméra. Et qui laissent entendre que le long métrage sera davantage focalisé sur Maria (Rachel Zegler, l'une des révélations potentielles de cette fin d'année) que sur Tony (Ansel Elgort), son amant dans cette histoire d'amour impossible sur fond de luttes entre bandes rivales dans le New York de 1957.
Nul doute que, comme quand il évoquait la liberté de la presse d'aujourd'hui dans son Pentagon Papers stué au début des années 70, Steven Spielberg dressera des parallèles entre le passé et le présent. Sans oublier de capturer les couleurs éclatantes de son modèle, que l'on retrouve ici dans les images extraites de scènes de groupes.
Si elle laisse entrevoir des danses ou l'une de chansons, qui revient au début et à la fin, on peut toutefois s'étonner que la bande-annonce ne donne pas un aperçu plus direct de la manière dont il rejouera les scènes musicales iconiques. Pour garder l'effet de surprise et éviter de tomber immédiatement dans un exercice de comparaison, en montrant de quelle manière il peut se démarquer ?
Révélée en même temps que la bande-annonce, la sublime affiche va dans ce sens. En conservant cette idée de minimalisme avec les silhouettes des personnages et décors, et troquant le rouge du poster original contre du noir et du blanc.