Après Goldeneye, France 3 reste sur sa lancée en diffusant ce 10 septembre le 18e épisode des (més)aventures de James Bond, intitulé cette fois-ci Demain ne meurt jamais.
Dans cet opus où Martin Campbell cède son fauteuil de réalisateur à Roger Spottiswoode, Pierce Brosnan endosse pour la seconde fois le costume (toujours) impeccable de l'agent 007, aux prises cette fois-ci avec Eliott Carver (Jonathan Pryce), un magnat de la Presse mégalo bien décidé à déclencher la 3e guerre mondiale, si ca peut faire grimper le tirage de son quotidien baptisé Tomorrow...
Ci-dessous, la bande-annonce du film :
C'est peu dire que le titre du film est capillotracté, en tout cas dans sa version française... Au point d'ailleurs de ne strictement rien dire. Car on peut au moins comprendre un vague début de sens dans sa version originale, Tomorrow Never Dies; Tomorrow étant, comme rappelé au-dessus, le nom du quotidien possédé par le méchant de service.
Toujours est-il que l'origine de ce titre passablement WTF est assez insolite. Il trouverait son origine dans le titre d'une chanson des Beatles, Tomorrow Never Knows, sortie par le groupe en 1966. Une chanson intimement liée aux expériences de John Lennon avec les drogues, en particulier le LSD. L'un des scénaristes du film, Bruce Feirstein, a raconté dans Vanity Fair avoir eu l'idée du titre en écoutant justement la chanson des Beatles qui passait à la radio.
La suite est cocasse : "lorsque nous sommes entré en production, les producteurs et le réalisateur n'arrivaient pas à se décider entre les mots "Dies" et "Lies". Après pas mal de débats, ils ont finalement retenu le titre Tomorrow Never Lies. Ils ont alors appelé une assistante, lui ont dicté un fax, qu'elle devait envoyer à la MGM. Mais, à cause d'une erreur de typo, c'est "Dies" qui est passé et non pas "Lies". Le reste appartient à l'histoire".
Une jolie et sympathique histoire. Un peu trop jolie à vrai dire... Car rien n'interdisait de repasser un fax avec cette fois-ci le bon titre...
Toujours est-il que Demain ne meurt jamais fit sensiblement moins bien au Box Office que son prédécesseur. Là où Goldeneye amassa plus de 352 millions $, la seconde incarnation de l'agent 007 par Brosnan rapporta un peu plus de 333 millions $.