DE QUOI ÇA PARLE ?
Le cultissime «gentleman cambrioleur» Lupin III revient dans une aventure effrénée, pour la première fois au cinéma en France, pour marquer son grand retour au pays de son illustre grand-père ! Il s’associe à la jeune Laëtitia pour faire main basse sur le journal de Bresson, un trésor que même Arsène Lupin n’a jamais réussi à dérober.
Du papier à l’écran
Sorti en 2019 au Japon et dévoilé en octobre 2020 en France, Lupin III : The First, réalisé par Takashi Yamazaki est adapté de la série de mangas Lupin III créée en 1967 par le mangaka Kazuhiko Katō, alias Monkey Punch. Publié à l’époque dans le magazine Manga Action, le titre reprend les codes de comics américains et met en scène le petit-fils d’Arsène Lupin (d’où le titre Lupin III signifiant Lupin, 3e du nom). Un héros pas dénué de défauts qui conquiert rapidement les foules.
Le succès est tel que le manga est adapté au cinéma, et dans une série animée imaginée pour la télévision. Celle-ci arrive en France dans les années 80 sous le titre d’Edgar, le Détective Cambrioleur ; le nom de Lupin ne pouvant être à l’époque seulement utilisé au Japon.
La (3) dimension du rêve
Tout premier film à utiliser la technologie CGI après la trentaine de films en 2D, Lupin III : The First était le projet rêvé de Monkey Punch. En 2013, il avait en effet exprimé ce souhait au cours d’une interview en lançant : "le prochain film, je veux le voir en 3D !"
Deux ans plus tard, en 2015, le projet est lancé et mis en production grâce à TMS Entertainment et Marza Animation Planet, entreprises spécialisées dans la réalisation et la vente de films et séries d’animation et d’animés en 3D. En avril 2019, Monkey Punch rend son dernier souffle à l’âge de 81 ans après avoir pu voir son rêve devenir réalité.
Un réalisateur primé
Né à Matsumoto en 1964 et bouleversé par les films Star Wars et Rencontres du 3ème type, Takashi Yamazaki s’est spécialisé dans la supervision d’effets spéciaux dès 1986 avant de réaliser son premier long-métrage en 2000, Juvenile. En 2005, son film Always Sanchome No Yuhi rafle pas moins de 12 récompenses aux Japanese Academy Awards.
Lui assurant la reconnaissance du public et de la critique, ce triomphe est suivi d’autres grands succès, aussi bien en prises de vues réelles qu’en animation en 3D. Et ce n’est autre que le réalisateur qui était le directeur créatif exécutif de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
L’héritage de Miyazaki
Fan de la série et “littéralement frappé par [son] animation très « adulte »”, lorsqu’il n’était encore qu’un jeune homme, Takashi Yamazaki a, comme beaucoup de spectateurs, vibré devant le cultissime Château de Cagliostro. Réalisé par Hayao Miyazaki en 1979, ce film est le second centré sur Lupin III et a plus que jamais popularisé le personnage.
Dans une interview accordée à AlloCiné, le cinéaste a ainsi confié que cette œuvre ne l’a pas quitté au moment de la réalisation de Lupin III : The First : “[C’est] une œuvre majeure pour moi. C'est un film que j'adore, que j'ai vu des dizaines de fois. Même si j'avais voulu m'en détacher, je n'aurais pas pu car c'est ancré en moi. Je rends d'ailleurs hommage à ce long-métrage dans Lupin III à travers beaucoup de scènes.”
Ouvrir la “voix”
Élément central de Lupin III, les voix ont nécessité un travail méticuleux avec des comédiens choisis très en amont. Alors qu’en temps normal, les comédiens de doublage ajustent leurs voix sur les images, des pré-enregistrements ont été organisés dès 2017, bien avant la finalisation du story reel.
Les images ont été ensuite réalisées sur la voix d' acteurs, donnant lieu à une grande liberté de ton de la part de ces derniers. Kanichi Kurita, le doubleur de Lupin III, est d’ailleurs allé jusqu’à improviser des blagues intégrées par la suite au film.
Lupin III : The First est disponible en DVD, Blu-ray, et dans une édition collector Blu-ray/DVD.