Depuis 2009, les fans de la série Kaamelott ont patiemment attendu de voir Arthur redevenir un héros. Malheureusement, pour ceux qui ont fait le choix de vivre hors de France, aller voir le film au cinéma peut s'avérer être un véritable parcours du combattant. En effet, il n’est distribué qu’au Québec, en Suisse et en Belgique en dehors de la France, alors entre des distances parfois immenses et la pandémie mondiale, les choses sont compliquées.
La distance est par exemple le problème de cet utilisateur de Reddit qui nous raconte que pour lui, expatrié de longue date à Taïwan, voir Kaamelott Premier Volet au cinéma est totalement inespéré. Même s’il a sérieusement envisagé de faire 13 heures d’avion pour le voir en France, les contraintes sanitaires compliquent la tâche. Pourtant, ce fan est vraiment prêt à tout pour Kaamelott :
"J'ai aussi songé à contacter la société de distribution pour acheter les droits de distribution à Taïwan moi-même. Il y aurait sûrement moyen de se cotiser avec les 1 500 autres expatriés français ici pour se payer ça."
La frustration est donc grande pour les spectateurs expatriés qui se lamentent que le film ne soit pas disponible sur une plateforme de streaming à l’étranger à défaut d'être visible en salles. Comme la série est disponible dans son intégralité sur la chaîne YouTube de Kaamelott depuis l’international, certains ne peuvent s'empêcher d'espérer que le long-métrage débarque bientôt sur Netflix ou autre.
C’est le cas de Maxime, par exemple : "Je réside en Afrique du Sud et je suis bien malheureux de ne pas pouvoir voir le film en juillet. Je suis un fan de la série que j’ai vue et revue un nombre incalculable de fois. J’espère que ce sera disponible en streaming (payant bien sûr !) rapidement !"
Pour les spectateurs québécois, KV1 est sorti en salles le 23 juillet, et si cela n’arrange pas tous les fans présents en Amérique du Nord, leur amour pour Kaamelott les pousse à envisager les solutions les plus folles pour voir le film. Pabloucka, par exemple, écrit :
"Expatrié près de Moncton au Nouveau Brunswick, province voisine du Québec... Ça se pourrait qu'on aille à Montréal (10 heures de route) pour aller le voir en famille." Olivier, quant à lui expatrié aux États-Unis, explique : "Pas de visionnage avant la sortie Blu-ray/VOD pour moi. À moins que je ne fasse 9h30 de route pour aller à Montréal. Je ne sais pas encore."
En Angleterre, pas de séance prévue avant septembre selon l’Institut Français de Londres. Les fans londoniens, qui ne sont pourtant pas très loin de la France, sont quant à eux coincés par le COVID-19. Les restrictions sanitaires ne cessant de changer pour les voyages entre la France et le Royaume-Uni, il est difficile de s’organiser.
S’il n’est plus nécessaire de se mettre en quarantaine à l'arrivée en France si l’on est complètement vacciné, celle-ci est obligatoire au retour en Grande-Bretagne. Pourtant, certains ne manquent pas d’idées :
"Avec la quarantaine au retour, ça fait beaucoup trop de jours de congés à prendre, c'est pas faisable à l'arrivée,” explique cette fan sur Reddit, expatriée à Londres. "Une idée de plan B que j'avais, c'était de le pirater sur internet, improviser un home cinéma avec un drap et un projecteur, et envoyer un chèque à Monsieur Astier avec une lettre en disant : "Désolée, j'ai dû télécharger illégalement le film, voici l'argent que j'aurai dû dépenser en salle de cinéma. Gros bisous".
On l’aura compris, la dévotion des fans de Kaamelott est sans limite. C’est un véritable phénomène car les efforts qu’ils sont prêts à faire pour voir ce premier volet sont inédits pour un long-métrage français. Mais pourquoi ne peuvent-ils pas voir KV1 dans leur pays ? Car si la série a des admirateurs partout dans le monde, la majorité d'entre eux sont francophones.
L’humour d’Astier est très difficile à traduire. Sur l'édition Blu-ray de la série, seuls les Livres V et VI ont des sous-titres anglais, ce qui montre que transposer la magie des dialogues d’Astier est un véritable casse-tête.
Finalement, le fan de Kaamelott actuellement "à l’étranger" qui s’en sort le mieux, c’est Thomas Pesquet, à qui Alexandre Astier a envoyé le film jusque dans l’espace. Comme quoi espérer voir le film dans un autre pays, ce n’est pas demander la lune !
(Re)découvrez notre interview avec Alexandre Astier...