De quoi ça parle ?
Un passager clandestin est découvert au sein d'un vaisseau spatial en direction de la planète Mars. L'équipage se trouve trop loin de la Terre pour faire demi-tour et il n'y a pas assez de ressources alimentaires. Une seule voix s'oppose au sombre dessein que l'équipage prévoit au passager.
Une équipe hors pair
Comme son titre l’indique peut-être, Le Passager n°4 compte un casting composé de seulement quatre personnes. A sa tête, Anna Kendrick interprète Zoe Levenson une chercheuse en médecine. A noter que Kendrick est également créditée comme co-productrice du film.
A ses côtés, on retrouve la toujours parfaite Toni Collette dans le rôle de Marina Barnett, la commandante du vaisseau ; Daniel Dae Kim dans celui de David Kim, un biologiste, et enfin Shamier Anderson incarne le fameux passager n°4, Michael Adams. Pour l’anecdote, Shamier Anderson n’est autre que le frère aîné de Stephen James (Si Beale Street pouvait parler).
Côté réalisation, on retrouve Joe Penna qui réalise ici son deuxième film après le remarqué Arctic avec Mads Mikkelsen, présenté en 2018 au Festival de Cannes. Le réalisateur brésilien avait écrit le scénario du Passager n°4 avant la sortie d’Arctic. Il avait en fait pensé les deux films comme un diptyque et l’histoire d’Arctic devait se dérouler sur Mars.
Mais la sortie de Seul sur Mars de Ridley Scott (2015) – et la proximité du sujet – a obligé le réalisateur à revoir sa copie. Il a ainsi remanié son scénario afin que l’action se déroule dans l’Arctique. Un lien existe malgré tout entre ses deux films puisqu’ils traitent de la question de l’isolement et de la survie.
Un confinement spatial
Pour cette mission prévue pour durer deux ans, et avec un incident imprévisible qui met en danger toute l’équipe, Le Passager n°4 joue très vite avec les nerfs des spectateurs. Avec seulement assez d'oxygène pour assurer la survie de trois des quatre personnes à bord, l'équipage devra peut-être faire le sacrifice ultime pour mener à bien sa mission.
Et il ne faudra pas longtemps avant que la chercheuse médicale interprétée par Anna Kendrick apparaisse comme la seule voix dissidente face à la logique froide et clinique de son commandant et du biologiste du vaisseau. Interviewée par Entertainment Weekly, Toni Collette souligne la portée philosophique du film :
"Je n'avais jamais vraiment rien lu de tel", confie l’actrice. "C’est très contenu et les personnages sont confinés mais les questions posées, notamment morales, sont vastes et largement ouvertes." Elle n'hésite d'ailleurs pas à établir un lien avec la situation actuelle : "Il s’agit finalement de communauté, de survie et de sacrifice ", souligne-t-elle. "Qui peut ne pas s’identifier à cela en ce moment ?"