Annoncé en grande pompe à la BlizzCon 2014, Overwatch est un jeu de tir développé sous la tutelle du Game Director Jeff Kaplan (StarCraft, Warcraft, Diablo...). Dans ce titre en vue à la première personne, prenant place dans un futur plus ou moins proche (2074), le joueur incarne dans des parties en 6 contre 6 un héros parmi plusieurs. Chaque personnage a des caractéristiques et des capacités particulières, et un rôle défini parmi Attaque, Défense, Tank et Soutien. Les équipes cherchent donc un équilibre afin d'être le plus efficace possible dans l'accomplissement des objectifs.
Sortant son jeu en mai 2016, le studio Blizzard a alors eu la bonne idée de créer toute une série de courts animés autour des personnages du jeu. Le premier épisode, qui s'intitulait "Le rappel", présentait Winston, un gorille génétiquement modifié afin de tester les effets d’une habitation prolongée dans l’espace. Peu de temps après, c'était au tour du personnage baptisé Fatale d'avoir son propre court animé, d'une qualité visuelle toujours aussi impressionnante.
De l’anecdote au détail qui fait la différence
Si Overwatch détonnait par son gameplay et son aspect multijoueurs, c’est aussi au travers de sa direction artistique qu’il a su se démarquer dans l’esprit des joueurs. Après le splendide Artbook sur l'art de la cinématique du jeu World of Warcraft paru le 15 octobre, dont nous vous disions ici tout le bien que nous en pensions, la jeune maison d'édition Mana Books ne chôme pas, puisqu'est sorti le 5 novembre dernier un livre consacré aux cinématiques d'Overwatch. Tout comme ce fût le cas pour StarCraft et World of Warcraft avant lui, cet Overwatch Cinematic Art, signé par Matt Burns, couvre la période de 2014 à 2016 durant laquelle Blizzard a dévoilé son titre, mais aussi plusieurs personnages, cartes et modes de jeu.
Au travers de ses 240 pages logiquement très riches en splendides artworks (dont certains pleine page), qui permettent de mieux comprendre comment de telles cinématiques, ou même courts-métrages, peuvent voir le jour, les textes accompagnant les illustrations expliquent avec intelligence les nombreux processus itératifs des équipes du studio. Entre les notions de narration croisée, pour exposer une situation via plusieurs points de vue, le mélange des couleurs pour parvenir à créer une émotion, la recherche d'une ambiance spécifique, et plus largement la collaboration intime avec l’équipe de développement du jeu, cet ouvrage offre un angle de vue très pertinent sur la manière de travailler des créatifs de la société américaine, dont le savoir-faire en matière de cinématique n'est, depuis longtemps, plus à prouver, et figure même comme un mètre-étalon absolu.
On se plonge avec d'autant plus de gourmandise dans cet ouvrage que la série ne fait que commencer, puisqu'un second volume devrait couvrir les années 2017, 2018 et 2019, sans doute pour mieux appréhender la manière dont ces cinématiques ont évolué pour finalement déboucher sur la fameuse présentation d’Overwatch 2, avec une fabuleuse cinématique de huit minutes, qu'on vous laisse d'ailleurs découvrir ci-dessous.
Overwatch Cinematic Art
Auteur : Matt Burns
240 pages / 299 x 260 mm / 34,90€
Site de l'éditeur