Avant d’être une série d’horreur, The Haunting of Bly Manor est avant tout un drame familial. C’est ce que le spectateur comprend, en filigrane, en découvrant l’histoire de ses habitants. Si le personnage d’Henry Thomas semble être outsider à l’intrigue principale, puisqu’il ne vit pas dans la maison, il doit lui aussi vivre avec ses propres démons. On découvre en effet qu’Henry Wingrave est hanté. Non pas par un fantôme mais par lui-même. Mike Flanagan semble avoir puisé son inspiration dans une autre nouvelle écrite par Henry James (Bly Manor est principalement adapté de son autre livre, Un tour d’écrou). Dans The Jolly Corner, un homme est lui aussi hanté par son double lorsqu’il retourne dans sa maison d’enfance.
C’est justement dans l’épisode 6, appelé The Jolly Corner en VO, que l’on découvre que Wingrave a eu une relation extraconjugale avec la femme de son frère et qu’il est de ce fait le père de Flora. L’homme semble avoir extériorisé sa culpabilité, pour mieux l’embrasser (et son alcoolisme ne semble pas avoir changé les choses). Cet alter ego maléfique prend sa source dans l’une des répliques lancée par son frère : "Your real self is en evil shit, grotesque little demon" (Ton toi de merde, petit démon grostesque).
Tout comme Dani (Victoria Pedretti), qui est rongée par la culpabilité, Henry s’est laissé consumer par ses actes. Ce fantôme n’est qu’une projection de sa conscience, qui l’oblige à revivre en boucle des événements traumatisants. Son bureau est son propre manoir hanté en somme. Et il a fallu qu’il retourne sur le lieu de son crime (Bly Manor) et qu’il frôle la mort, pour qu’il soit à jamais débarrassé de son démon. Tout comme Dani a su accepter qui elle était vraiment.
Aviez-vous repéré ces fantômes cachés ?
The Haunting of Bly Manor sur Netflix : aviez-vous repéré tous ces fantômes cachés ?