Il y a quelques jours, une polémique a enflé autour de la production de Mission Impossible 7 : la destruction d’un pont vieux de 111 ans dans la commune de Pilchowice en Pologne pour mettre en scène une impressionnante cascade. Selon The First News, ce projet était vivement critiqué par les locaux et par le Comité international pour la conservation du patrimoine industriel qui considèrent le pont comme un monument historique. De son côté, le vice-ministre de la Culture, Paweł Lewandowski, assurait que ce pont n’avait aucune valeur historique et que seule une petite partie pourrait être détruite et serait même reconstruite avec l’aide de la production hollywoodienne dans le respect des règles environnementales.
Aujourd’hui, Christopher McQuarrie a tenu à répondre à la polémique et à clarifier la situation en remettant le sujet dans son contexte. Le réalisateur a ainsi publié sur le site Empire un communiqué dans lequel il déclare qu'il n'y a "jamais eu de plan pour faire sauter un monument protégé vieux de 111 ans" et qu'une grande partie de la controverse provenait d’une personne qui s’attaque à la production car elle n’a pas eu d’emploi en son sein. Christopher McQuarrie confirme qu’il y avait bien un projet de créer une séquence sur un pont au dessus d’un cours d’eau et que dans l’idéal une partie de ce pont serait détruite.
La réponse de Christopher McQuarrie à la polémique
Le réalisateur réaffirme que Mission Impossible est une franchise connue pour ses ambitions créatives et ses séquences extraordinaires avec le moins d’effets numériques possibles. Ainsi, "une vaste recherche a été lancée dans le cas improbable où n’importe quel pays du monde aurait un pont dont il fallait se débarrasser. Certaines personnes charmantes de Pologne ont répondu avec enthousiasme. Ils venaient tout juste de prendre connaissance d'un pont ferroviaire qui ne fonctionnait pas dans une région qui convenait à nos objectifs. Et, mieux encore, la zone en question était en quête de promotion pour le tourisme local".
Après avoir précisé que le pont en question avait déjà été partiellement détruit par les allemands lors de la Seconde Guerre mondiale et que le lac sous le pont était artificiel - ce qui impliquait des mesures en adéquation avec la protection de l’environnement -, Christopher McQuarrie assure que les personnes contactées pour ce projet étaient ravies d’accueillir une grande production hollywoodienne dont les ressources seraient bénéfiques à l’économie locale et qui permettraient la construction d’un nouveau pont et des parties endommagées et dangereuses avec une voie ferrée revitalisée. Le réalisateur précise qu’il y avait néanmoins une bête noire dans le processus.
"Pour des raisons que je ne peux préciser sans révéler son identité, une personne a affirmé que nous lui devions un emploi au sein de la production et nous estimions qu’elle n’était pas assez compétente et qualifiée. Lorsque les demandes de cet individu n’ont pas abouti, il a riposté. Après avoir harcelé des membres de la production publiquement et anonymement sur les réseaux sociaux et en privé, cet individu a déformé nos intentions et a dissimulé ses intérêts personnels afin de nous discréditer. Il a même essayé de classer ce pont condamné, dangereux et inutilisable comme monument historique dans l’espoir d’empêcher sa destruction et sa rénovation. En bref, cet individu a manipulé l'opinion publique et la réponse émotionnelle de la population dans une démarche qui a compromis nos ambitions d’amener notre production en Pologne".
Christopher McQuarrie a donc tenu à remettre les pendules à l’heure et réaffirme son respect pour les sites culturels et historiques que sa production et lui s’efforcent de protéger et de faire briller à l’international. Il espère toujours pouvoir venir en Pologne, travailler avec les bonnes personnes là-bas et "aider de toutes les manières possibles l’économie locale et protéger l’environnement" afin de raconter une histoire engageante, authentique et divertissante comme il l’a toujours fait. Pour le moment, aucune décision formelle n’a été prise quant à la destruction partielle de ce pont par la production de Mission Impossible 7, qui est attendu au cinéma pour novembre 2021.